Chapitre deux

1K 97 9
                                    

Cela faisait maintenant une semaine que je ne l'avais toujours pas revu. Il n'avait pas dû retenir où j'habitais. M'enfin, le principal c'est que j'avais réussi à sécher ses larmes et à le faire sourire ! Je terminai ma longueur sur cette pensée positive puis sortis du bassin pour aller prendre ma serviette. Je regardai l'heure : 18:48. La piscine allait fermer dans exactement douze minutes. Je pris mes affaires et me dirigeai vers les douches. Une fois lavée, j'allai dans une cabine pour m'habiller puis en sortit pour quitter la piscine.

-À la semaine prochaine, petite !

-À la semaine prochaine !

On maître-nageur d'environ vingt-cinq ans avait l'habitude de me voir ici. On avait fait connaissance et il avait l'habitude maintenant de m'appeler petite car il trouvait que j'avais un visage d'enfant quand je souriais. Je sortis de la piscine. Instinctivement, je me tournai vers le banc où j'avais vu JeongGuk pleurer.

-Coucou !!

-AAAAH !!

-C'est pas bien de ne pas sécher ses cheveux mouillés, après on attrape un rhume.

Je me tournai vers mon élève à qui j'avais appris à sourire. Il mît ma capuche sur ma tête tout en me souriant.

-Maintenant c'est mieux. Ils sont à l'abri du froid. Tu viens ?

Je le suivis alors. Il m'expliqua que même si je ne lui avais pas dis de le faire, chaque matin il s'entraînait à sourire devant le miroir. Je rigolai de ce qu'il me dit mais je le vexai.

-Oh, JeongGuk ! C'est mignon !

-Arrête de dire que c'est mignon tout ce que je fais.

-Pourquoi ?

-Parce que je suis un homme.

Je me stoppai et me tournai vers lui. J'explosai de rire.

-Un homme viril et vigoureux !

Mon rire s'intensifia.

-Qui plus est vaillant et courageux !

Je compris son manège, il voulait toujours me faire rire.

-Qui est aussi heureux ! Heu... non, peut-être pas.

J'arrêtai de rire.

-C'est parce que ça rimait.

Je recommençai à rire. Il sourit.

-Maintenant il faut que tu m'apprennes à sourire. Mais pas aussi bêtement que toi ! Un vrai rire d'homme.

-Mais j't'emmerde !

On se mît à courir, moi en rigolant et lui en souriant. Il n'était pas encore au même stade que moi. On s'arrête devant un petit bar bien sympa.

-J'avais l'habitude de venir là avec mon ami qui m'a appelé quand j'étais chez toi.

-Ah ok.

-Je t'y invite.

-Non, j'ai de l'argent avec moi.

-Puisque je te dis que je t'invite ! Je te dois bien ça ! Quand je suis rentré, ils ont tous cru que j'étais malade, mes potes ! Ils m'ont dit "JeongGuk... T'es malade ? Pourquoi tu souries bêtement comme ça ?" Alors j'ai répondu que quelqu'un m'avait appris à le faire. L'un d'entre eux voudrait te connaître et te remercier par la même occasion mais j'aimerais encore te garder pour moi tout seul un petit moment.

Au pied du murOù les histoires vivent. Découvrez maintenant