Part 13 - Mardi J-3

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J'arrive devant la maison de Fares le lendemain. Il ouvre la massive porte en bois avant même que je sonne. Plus décontracté mais pas moins sexy, il porte un jean déchiré aux genoux et un T-shirt blanc, où il y est inscrit «Stop Wars», qui met en valeur sa peau bronzée.

Je crois que je rougis un peu

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Je crois que je rougis un peu. Il me chuchote d'un air de conspirateur :

— Entre, il n'y a personne. Quitte tes chaussures.

Je monte l'escalier en marbre pieds nus, chaussures à la main. Il ouvre la porte de sa chambre et me laisse pénétrer à l'intérieur. Il referme le vantail et garde un instant la main sur la poignée, l'autre couvrant sa nuque comme si me permettre d'entrer dans son espace le rendait nerveux.

Le sol est couvert d'un parquet huilé. La pièce est immense et très bien rangée. Je note que les livres d'études sont prédominants dans sa bibliothèque. Pas de posters, pas de photos, pas de bibelots, rien ne vient troubler cette décoration sobre à l'exception d'un panier en mailles d'acier qui sert de rangement à divers ballons.

— J'adore faire du sport, basket-ball, foot, tennis... les sports de combat aussi, énumère-t-il.

Je hoche la tête et je continue mon examen. Aucun habit ne traîne. Seuls son MP3 gisant sur ses draps et un classeur ouvert sur un exercice de physique posé sur son bureau indiquent qu'il passe du temps ici. Sa chambre sent bon, elle dégage son odeur si particulière. Le lit est gigantesque et me retrouver seule et entre quatre murs avec lui me fait tourner la tête.

— Personne n'est jamais venu ici, confesse-t-il tout bas.

— Je... C'est vrai ?

Il acquiesce, soudain très sérieux. J'ai un peu de mal à le croire mais je suis émue, comme si j'avais pénétré un sanctuaire, un lieu intime et secret.

Je frissonne alors qu'il m'observe, la main dans une de ses poches, et j'ai l'impression que tout son corps irradie d'un feu intérieur. Je suis dans sa chambre et je n'arrive pas à déceler ce qu'il attend de moi. À vrai dire, j'ai un peu peur de la suite même s'il m'attire plus que de raison.

— Détends-toi, Elena, dit-il en souriant.

J'arrive tant bien que mal à lui obéir. Il pousse son MP3 et me demande de m'asseoir au bord du matelas. Il se place à côté de moi, prend une grande inspiration et se lance :

— Voilà ce que tu dois savoir sur moi. Ma mère est française, mon père non. Mon père est émirien. C'est quelqu'un d'important et d'influent. Enfin, j'aurais aimé qu'il le soit plus... J'ai perdu ma mère, il y a deux ans. Je ne suis pas comme toi, du moins je ne pense pas comme toi. J'ai une ligne de conduite : je ne bois pas, je ne fume pas...

Je l'arrête d'un geste de la main.

— Attends une minute ! Tu ne fumes pas ?

— Non ! Pourquoi ? demande-t-il, étonné.

I Hate U Love Me - Saison 1 (BLACKMOON éditions Hachette)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant