XXII

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𝐏𝐚𝐧𝐤𝐡𝐮𝐫𝐬𝐭.

— Je hais les british !

Assis sur l'un des fauteuils en osier de la bibliothèque, je relève brutalement la tête en entendant les mots de Maël s'infiltrer dans l'espace vide. Je suppose que les interviews ne se sont pas déroulées comme il l'avait espéré, encore une fois, mes espoirs commencent à diminuer quant à l'efficacité du trône sur lui.

— Maël bon Dieu, te serait-il trop demandé d'entrer comme une personne normale ?

Je vois le livre entre mes doigts être retiré pour sentir ses fesses alourdir mes jambes, dans la définition de la douceur, il est loin de se trouver à côté. Il s'installe plus confortablement sur moi avant de croiser les bras sur son torse, je n'ai plus qu'à dégager les mèches châtaines de son front pour l'apaiser quelques secondes.

— Le plus jeune journaliste est un sobriquet.

Dieu, les expressions de Maël commencent à me donner mal au crâne de jour en jour, plus il passe de temps ici, plus son vocabulaire devient aristocratique.

— Peut-être qu'il est temps de rentrer à Londres. avouais-je.

Ses yeux bleus s'écarquillent alors qu'il secoue la tête négativement, son nez se fraye un chemin entre ma nuque pour m'empêcher de bouger.

— Je t'ai donné ma parole de régler cette histoire, de revenir à Londres en tant que Roi. Je ne veux pas être le berger d'un village et chasser des moutons jusqu'à la fin de ma vie. se plaint-il.

Je ris à la mention de cet avenir, il est clair qu'il ne posera jamais un pied sur le territoire d'un berger, encore moins le sien.

— Ça n'arrivera pas Maël, je ne laisserais pas ça t'arriver d'accord ? Calme-toi, mon étoile.

Il se renfrogne un peu plus contre mon torse en soupirant, ses grands-parents sont déjà généreux de nous laisser utiliser le jardin pour une conférence de presse, je suppose qu'ils ne nous laisseront pas rester éternellement.

— Ils ne cessent jamais de poser des questions sur toi, sur mon homosexualité, sur le fait que mon père m'est renié de mon propre héritage et s..

Je le coupe immédiatement dans sa phrase lorsque je m'aperçois que les battements de son cœur sont en train d'anormalement s'emballer, j'ai appris à repérer les signes de plus en plus fréquents d'une crise d'angoisse chez Maël. 

— Tu n'es pas obligé de faire ça.

— Je veux que tu sois en sécurité Nohan, je veux régner avec toi uniquement.

Maël me retourne toujours le cœur, littéralement, même après des années d'existence de ses mis de relations entre nous, je suis incapable de lui refuser quoi que ce soit.

— Je pense que nous devrions prendre une navette spatiale et vivre jusqu'à la fin de nos vies sur Mars.

À son tour, il laisse échapper un rire avant de croiser mon regard. Quand Maël Windsord vous regarde comme si vous étiez le seul homme restant sur cet univers, il est infaisable de se résoudre à le quitter du jour au lendemain.

— Tes yeux sont magnifiques, Nohan..

Je rate un battement quand il chuchote cette phrase en observant mon visage, j'ai toujours apprécié la manière dont il décrit mes iris, un vert beaucoup plus vert que la plupart des gens le perçoivent. C'est ce qui le rend si précieux avec son daltonisme, il est lui-même si délicat.

Heartbreak PrinceOnde histórias criam vida. Descubra agora