Chapitre 8

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Fuego, Eran

Je me tiens là, face à elle, sentant son souffle caresser mon visage. Chaque fibre de mon être est attirée par elle, par sa présence, mais je me retiens. Je me rappelle la promesse que j'ai faite, non seulement à son père. Je ne peux pas la toucher, pas de cette manière. Pourtant, l'envie est là, brûlante, palpitante. Elle me provoque avec son attitude de défi, ses paroles qui tentent de masquer ce que je sens derrière ses yeux. Je sais qu'elle ressent quelque chose, aussi minime soit-il, quand nos regards se croisent de cette façon. Mais je dois rester ferme, résister à la tentation. Je ne peux pas céder à cette attirance interdite. C'est un jeu dangereux, un jeu que je ne peux pas me permettre de perdre. Alors, je garde mes distances, essayant de masquer le désir qui brûle en moi, priant pour que mes yeux ne trahissent pas ce que je ressens.

- Tu sais, Amara, tu n'es pas aussi indifférente que tu le prétends. Je vois bien à travers ton jeu. Dis-je d'une voix assurée.

- Oh, vraiment ? Et toi, Eran, tu n'es pas aussi irrésistible que tu le crois.

Je me penche légèrement vers son oreille, laissant mes mots glisser avec douceur :

- Tu essayes de me faire croire que tu ne ressens rien quand je suis près de toi ?

- Pourquoi est-ce que je devrais ressentir quelque chose pour quelqu'un comme toi ? Réplique-t-elle.

- Parce que tu sais au fond de toi que je te trouble. Tu ne peux pas résister à mon charme. J'insiste.

- Tu te surestimes, Eran. Je n'ai aucune intention de succomber à ton arrogance.

Bam !

- Ah, mais c'est ce que tu dis. Je te connais mieux que ça, Amara.

- Tu crois me connaître ? Tu ne sais rien de moi. Assène-t-elle.

- Peut-être, mais je sais que tu es loin d'être insensible à moi.

- Tu sais quoi, Eran ? Tu devrais peut-être arrêter de te prendre pour le centre du monde.

Fuego, Amara

Je me tiens seule dans les toilettes, essayant de comprendre ce qui vient de se passer. Mes pensées sont confuses, mes émotions sont en ébullition. L'attirance.

Je me regarde dans le miroir, cherchant des réponses dans mon propre reflet. Mais tout ce que je vois, c'est une jeune femme troublée, perdue. Pourquoi est-ce si difficile de lui résister ? Je sais que je suis attirée par lui, peut-être même plus que je ne le voudrais. Pourtant, avec lui, c'est différent. Il y a quelque chose, je ne peux pas le nier. Mais il est tellement arrogant, tellement insupportable. Je le déteste autant que je suis attirée par lui. C'est un véritable combat intérieur, entre ce que je veux et ce que je sais être bon pour moi.

Je retrouve Luna près du bar. Je lui demande si nous pouvons rentrer. Mon cœur bat toujours la chamade, mes pensées tourbillonnent dans ma tête, mais je dois garder mon calme.

- Luna, est-ce qu'on pourrait rentrer ? Je me sens un peu fatiguée ce soir, je lui demande d'une voix aussi stable que possible, mais je sens que mes émotions menacent de déborder à tout moment.

Elle me regarde avec compréhension, lisant probablement mes tourments à travers mon regard.

- Bien sûr, ma belle. Répond-elle doucement, posant une main rassurante sur mon épaule.

Je regarde Luna s'approcher de Kallias, lui chuchotant quelque chose à l'oreille. Le regard de Kallias s'illumine d'un sourire entendu, et il hoche la tête en signe d'approbation. Je devine qu'elle est en train de lui demander de nous ramener. Ce qu'il fait sans pauser de questions. Eran lui est rester au Fuego.

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