Chapitre 36

134 11 1
                                    

Ça fait 2 mois que Léa va chez la psy. Elle ne fait plus de cauchemars. Mais elle refuse toujours les contacts physiques et de dormir avec moi. Et elle ne parle toujours pas. J'ai perdu tout espoir qu'elle se remette à parler. Ça fait 6 mois qu'elle est sortie de l'hôpital. Elle aurait dû retrouver la parole.

J'ouvre les yeux en entendant de la musique. Seulement, je ne reconnais pas la voix. Je me frotte le visage. Le réveil affiche 9 heures 30. Je sors du lit. J'attrape un élastique et m'attache les cheveux en allant dans la salle à manger. Léa est assise au piano. Sans faire de bruit, je m'approche. Mais je m'arrête net quand je reconnais les premières notes d'une de mes chansons. Je me mets à pleurer quand elle se met à chanter.

- I had a dream
I got everything I wanted
Not what you'd think
And if I'm being honest
It might've been a nightmare
To anyone who might care
Thought I could fly
So I stepped off the Golden, mm
Nobody cried
Nobody even noticed
I saw them standing right there
Kinda thought they might care
I had a dream
I got everything I wanted
But when I wake up, I see
You with me

Je la laisse finir la chanson. Lorsqu'elle a finit, je fais le tour du piano. Je m'appuie dessus. Je plonge mon regard dans le sien.

- Tu chantes très bien ; souffle je.

Léa sourit avant de prendre mon visage dans ses mains et de m'embrasser. Tout explose en moi. Ça fait tellement longtemps que j'attends ce contact. Des papillons s'envolent dans mon ventre. Des frissons traversent mon corps.

- Je t'aime ; souffle Léa, sur mes lèvres.

C'est la goutte d'eau qui fait déborder le vase. Je me mets à pleurer. J'attendais ce moment depuis des semaines.

Point de vue de Léa

Billie s'est mise à pleurer lorsque je lui ai dit ces trois mots simples. Mais je sais pourquoi. Je l'ai fait maintenant, c'est simplement parce que je me sentais enfin prête. Et que je savais que c'était le bon moment.

- Depuis quand tu reparle ? m'interroge Billie.

- Ce matin. Ça fait quelques jours que je m'en sens capable.

- Pourquoi tu ne l'as pas fait plus tôt ?

- Je sais pas. Ce matin je me suis levée en ayant envie de chanter. Alors je l'ai fait.

Billie, qui a fait le tour du piano, pose ses mains sur mes hanches. Elle me tire contre elle. Son bras gauche s'enroule autour de ma taille et sa main droite sur ma joue. Ses lèvres rejoignent de nouveaux les miennes. Mon coeur bat tellement vite. C'est tellement bon de la sentir contre moi, de sentir ses lèvres contre les miennes. Je pose mes mains sur les fesses de ma copine et la porte. Je la met assise sur le piano. Je passe mes mains sous le t shirt large de Billie et caresse sa peau. Billie frissonne. Je finis par lâcher ses lèvres. J'enfouis mon visage dans son cou. Billie met son visage dans mon cou. Nous nous câlinons. Billie dépose des baisers dans mon cou.

- Je t'aime tellement ma vie ; souffle Billie.

- J'aime beaucoup quand tu m'appelles comme ça.

Billie relève la tête. Ses larmes ont laissés place à un magnifique sourire. Billie dépose tout un tas de baisers sur mes lèvres avant de plonger son regard dans le mien.

- T'as déjà déjeuner ? me demande t elle.

- Non. J'attendais que tu te lève pour qu'on déjeune ensemble.

- Et bah je vais préparer le petit dej !

Billie dépose encore de petits et doux baisers sur mes lèvres.

- Vas préparer le petit dej ma vie.

- Viens avec moi alors ; me dit Billie.

Billie descend du piano. Elle glisse sa main dans la mienne et m'entraîne dans la cuisine. Je m'assois sur une chaise et regarde Billie faire le petit déjeuner. Je ne dis rien. De temps en temps, Billie me lance des regards amoureux.

- Et voilà le petit déjeuner pour ma reine ; sourit Billie.

Je prends son menton dans le creux de ma main et viens l'embrasser tendrement.

- Merci mon coeur ; dis je.

Billie sourit encore une fois en s'asseyant à côté de moi. Nous déjeunons tout en discutant et en rigolant. Billie finit par poser son coude sur la table. Elle met son menton dans le creux de sa main et plonge son regard, rempli d'amour, dans le mien.

- Quoi ? demande je.

- Rien. Juste je t'aime.

Je souris bêtement avant de me lever et de venir embrasser amoureusement Billie. Je pose mes mains sur ses joues. Billie me tire contre elle. J'ai beaucoup de mal à quitter ses lèvres. Dès que Billie lâche mes lèvres, je reviens prendre les siennes dans les miennes. C'est la sonnette qui nous coupe. Je regarde Billie en soupirant.

- Je vais ouvrir ; m'annonce Billie en se levant.

Avant qu'elle ne parte, j'attrape son poignet. Je la fixe un peu avant de déposer un doux baiser sur ses lèvres. Quand je la lâche, Billie me sourit. Elle finit par aller ouvrir. Je range notre petit déjeuner. Noé et Joy apparaissent dans la cuisine. Ils s'arrêtent sur le pas de la porte.

- Est ce que... Est ce qu'on peut venir te faire un câlin ? demande Joy.

- Y'a plutôt intérêt !

De larges sourires se dessinent sur les lèvres des jumeaux. Ils courent dans mes bras. Je leur fais un énorme câlin. Billie ainsi que mes parents débarquent dans la cuisine. Je vais faire un câlin à mes parents.

- Qu'est ce que vous faites là, ensemble ? demande je.

- Je suis en vacances et je voulais te voir, te faire une surprise. Et j'ai croisé ton père et les jumeaux en bas de l'immeuble quand je suis venue ; annonce ma mère.

- Et nous on est venu parce Joy et Noé voulaient te voir. Mais... Depuis quand tu reparles ?

- Ce matin.

- Léa ? demande Billie.

Je la regarde.

- Tu viens t'habiller avec moi ?

J'acquiesce. Billie attrape ma main et m'emmène dans notre chambre. Nous nous habillons. Je sens le regard insistant de Billie sur mon corps.

- Habilles toi mon cœur au lieu de me mater ; souris je.

- Ça fait 10 mois que je ne t'ai pas vu à poil. Alors excuse moi de me rincer l'oeil.

Je fixe Billie quelques instants avant de baisser les yeux. Ma copine vient vers moi. Elle me prend contre elle.

- Rien n'est de ta faute. Je ne t'en veux pas ; me dit Billie.

Je pose ma tête sur sa poitrine. Son cœur bat tellement fort.

- Ton cœur bat fort ; souffle je.

- Il bat toujours comme ça quand t'es avec moi. J'ai souvent l'impression qu'il va sortir de ma cage thoracique. Mais j'aime cette sensation.

- Pourquoi ?

- J'sais pas trop. Humm... C'est agréable de se sentir aimé par la personne qui fait vrillé notre cerveau. Toi tu fais vrillé le mien de cerveau. Et j'aime quand tu me regarde, me touche, m'embrasse, quand tes yeux se posent sur mon corps. J'aime être dans l'état où je suis chaque fois que t'es avec moi.

Je dépose un baiser au coin de ses lèvres.

- J'aime aussi l'état où je suis quand t'es avec moi. Maintenant, finis de t'habiller et rejoins nous dans le salon.

You with meOnde histórias criam vida. Descubra agora