Chapitre soixante-trois.

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Mes lèvres tremblent. Mes jambes sont prêtes à s'écrouler parterre, alors que les battements sauvages de mon coeur semblent avoir triplé. Je n'arrive pas à savoir si c'est dû au froid, ou bien à cause de sa demande d'officialiser notre relation jusque-là indéfinie. Ses prunelles azurées percent les miennes, appréhendant. Alors que de mon côté, je me contente de soutenir son regard, jouant distraitement avec mes doigts.

Je n'arrive pas à croire qu'il a osé.

Il a osé faire le premier pas.

C'était imprévisible.

'Relax, chérie ! Ce n'est pas - encore - une demande en mariage à ce que je sache !'

Ricane cette maudite conscience.

« Adriana ? » Il fut le premier à briser le silence. « Dit quelque cho.. »

« J-je.. »

« Tu ? » Répéta-t-il, en levant un sourcil.

J'ai envie de l'embêter.

Juste un tout petit peu...

« Je ne sais pas. » Jetai-je finalement, assistant à sa nouvelle expression faciale qui passe de l'appréhension à paniquer. « Tu sais ? C'est compliqué.. Et si je n'étais pas prête ? Et si j-je.. »

« Je ne comprends pas... » Il m'interrompt, confus. « Co-comment ça 'tu ne sais pas' ? Tu te fiches de moi, là, j'espère ?! » Il jette ses mains en l'air. « Je te rappelle que c'est toi qui vient de me faire tout un cinéma sur.. » Il mime des guillemets. « 'En général, le garçon pose la question à la fille.' Et puis ? » Il me pointe du doigt. « T'a pas le droit de me dire 'je ne sais pas' ! » J'eus un hoquet de surprise, quand il plaqua à tour de rôle ces mains contre mes épaules. « T'es à moi ! T'es mon Italienne. » Sa respiration est lourde, haletante. « Je t'ai embrassé.. » Commence-t-il, la tête baissée. « De partout. » Ses joues virent au rose. « Je t'ai pris dans mes bras. » Son souffle caresse chaudement mon menton. « Je t'ai fait partager toute ces choses sur m-moi. Bordel ! » Il racle sa gorge. « Je t'ai même confié que je de-deviens d-dur en ta présen.. »

Oh non...

C'est pas vrai !

'Ça t'apprendra ! Tu l'as bien cherché !'

Pourquoi j'imaginai maintenant ma conscience m'envoyait des bisous en l'air comme la petite peste qu'elle est ?

Mes joues chauffent d'embarras.

Je plaque ma main contre sa bouche pour l'empêcher de finir sa phrase. Mes dents martyrisent ma lèvre, orientant mon regard en direction opposé de celle de Louis. Si ces iris océans plongent dans les miennes, il se rendra compte de la supercherie. Mais évidemment, il ne lui a pas fallu longtemps pour s'en rendre compte. Louis lève la tête et je devine qu'il devait à cet instant froncer les sourcils de confusion. Il secoue la tête pour libérer sa bouche, tandis que je racle exagérément ma gorge, refusant de le regarder dans les yeux.

« Pourquoi tu ne me regardes pas dans les yeux ? »

« Et bien, j-je.. »

« Ah non ! J'y crois pas ! »

Je pousse un cri strident, quand je sens mon corps s'écrasait au siens. Je m'accroche maladroitement à sa veste au niveau de ces flancs, rejette mon visage en arrière et ne pu m'empêcher d'éclater de rire de bon coeur. Comme si mon fou rire n'était pas assez, je sens ces larges doigts s'engouffraient sous ma veste, voir plus précisément sous mon haut. Je frissonne au contact de ses mains glaçaient. Frissons que j'oublie rapidement, quand il pianote ces doigts le long de mes côtes pour me chatouiller et ainsi amplifier mes rires.

It's pure, it's you. (s l o w  u p d a t e)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant