9 : Montrer patte blanche

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Le sortilège rebondit sur Lucius Malefoy et Edith transplana derrière le comptoir pour éviter d'être elle-même touchée.

— Qu'est-ce... Vous avez essayé de me jeter un sort ? s'offusqua le noble.

— Ce n'est pas ce que vous croyez, hasarda-t-elle non sans serrer sa baguette dans sa main et se protéger avec un charme de bouclier.

— Ne mentez pas, siffla l'homme. A moins que vous ne souhaitiez boire du veritaserum !

Edith souffla de désespoir face à son réflexe qui l'avait menée ici. La peur d'avoir livré le nom de résistants à un mangemort l'avait terrifiée. Mais elle se releva et accusa le regard meurtrier du sorcier.

—Vous avez raison, j'ai essayé de vous lancer un sortilège, Lord Malefoy.

— Lequel était-ce et pourquoi donc ? haussa-t-il le ton, victorieux par son aveu.

— Celui d'Oubliettes.

Le noble sorcier britannique balbutia de surprise, alors qu'il ne s'attendait certainement pas à cette réponse.

— Comment... comment osez-vous lever votre baguette sur moi ?

-Vous avez eu accès à des informations confidentielles qui ne vous concernent pas, le coupa-t-elle froidement. Le nom de mes clients, leurs horaires... Je ne suis peut être qu'une simple modiste, mais je me dois de protéger la confidentialité de ces hommes et femmes qui ont confiance en moi.

— Ce n'est qu'une boutique de vêtements, cracha le sorcier avant d'être encore interrompu.

— Cela ne change rien au fait que certains clients ne souhaitent pas que leur visite soit connue. Par ailleurs, chose manquant cruellement dans ce pays, je souhaite que mes clients aient une pleine confiance en moi, et pour cela, je dois me battre pour la protéger. Alors, Lord Malefoy, je vous prie de collaborer et de me laisser reprendre ce que vous avez volé.

— Vous pouvez rêver sale...

— Si vous ne la laissez pas faire, je m'en chargerai, le coupa une voix derrière elle.

Elle ne se retourna pas, n'osant tourner un instant le dos au blond platine qu'elle avait identifié comme l'un des mangemorts de l'attaque. Mais surtout, elle savait très bien à qui appartenait ce timbre de voix qui lui nouait le ventre.

— Darron Shepherd... susurra Lucius Malefoy dans un sourire malveillant. Dans l'arrière-boutique d'une sang pur... Tu aimes toujours fréquenter celles que tu ne pourras jamais atteindre, se moqua-t-il.

L'interpellé ne répondit pas, mais Edith sentait que l'auror britannique soutenait le regard du blond platine et comptait bien remporter ce duel de regard. Elle pouvait sentir sa détermination d'ici. 

Lucius Malefoy avait beau garder son air arrogant, ses narines frémissantes montraient qu'il ne tiendrait pas longtemps face au silence de l'auror.

—Tu n'es personne pour me prendre des souvenirs, Darron.

— Je suis auror, représentant du Ministère. Et j'ai les pleins pouvoirs, assena ce dernier.

— Je ne suis qu'un citoyen, personne pour que tu y prêtes attention, susurra le grand blond platine.

— Tu n'es en effet personne à mes yeux, répliqua l'auror. Mais devant la loi, tu es fautif de vol de données. Choisis donc, c'est soit Lady d'Aveyron, soit moi qui m'en occupe.

— J'aimerais bien entendre la réponse d'un tribunal, ricana Lord Malefoy.

— J'aimerais bien aussi. Le seul témoin qu'il y a, c'est moi. Tu plaideras que je n'ai pas de parole. La seule façon de prouver l'une de nos versions sera de la Legimentie ou du veritaserum... Que se passerait-il si une question venait à être posée malencontreusement sur tes idéaux et actions ? le menaça-t-il.

1977 : Les héros de l'ombre (Fanfiction Harry Potter)Όπου ζουν οι ιστορίες. Ανακάλυψε τώρα