Rouhi

Chapitre 22 : innocente confiance

Sans pilier, l'édifice tombe_Zaïm.

Elyes

3 jours sont passés depuis notre discussion. J'aurais espéré qu'à son réveil, Rouh soit plus...facile mais il n'en est rien. La jeune rancunière s'est de nouveau fermée ou plutôt...elle m'évite.

Bordel, j'aurais dû la réveiller dès qu'elle a avoué qu'elle me voulait également !

Au lieu de quoi, j'ai tenu bon, la bite gorgée d'excitation pendant qu'elle se trémoussait contre moi dans son sommeil pour qu'à son réveil, elle m'évite !

Elle disparaît dès que je rentre. Elle se débrouille pour sortir tôt et rentrer tard et mon imbécile d'ami l'aide à me fuir.

J'aurais dû le tuer bordel de merde !

En effet, Hamid l'accompagne dans tous ses délires et si je ne risquais pas de la perdre en insistant ( d'après mon imbécile de beau-frère), je casserais les couilles de cet imbécile pour lui apprendre à jouer avec mes nerfs.

Je me gare devant mon entreprise. Cédric m'attend devant mon bureau.

— Votre père est là.

Ce dernier me voit et se lève en souriant.

– Hé fiston ! Quoi de neuf ?

– Tu veux quoi ?

Il fronce les sourcils et pendant un instant, la réalité de sa personnalité transparaît dans ses yeux avant qu'il ne se ressaisisse en jetant un œil sur Cédric.

Qu'il fasse ses efforts pour sa couverture seul parce que je ne compte la jouer sympa avec personne !

– Aucune politesse ce gosse, feint-il en souriant exagérément. J'aurais du mieux t'éduquer mais bon...j'étais trop occupé.

– Tu veux quoi ?

– Cédric, c'est ça ? demande-t-il à mon secretaire, son regard aussi noir que la suie dans le mien. Tu peux nous laisser entre père et fils ?

–...Bien sûr.

Une fois la porte fermée derrière, il part s'asseoir sur un des canapés.

– Reviens fils, commence-t-il. Je ne ferais plus la même connerie.

Il me scrute mais je garde le silence, attendant qu'il finisse et parte.

– Tu vois c'est ça que j'aime chez toi, jubile-t-il. Tu es tout sauf transparent. Là je ne sais pas si tu as envie de fracasser ma tête contre le mur ou bien me dire « bien sûr papa, avec grand plaisir ». C'est très bien pour les affaires ça.

Je soupire et fais un pas vers lui.

– D'accord, je te donne un indice. Dégage de mon territoire

Il éclate de rire et je me retiens de le lui faire bouffer la table. 

– Tu es ma plus grande fierté Elyes. Tu as tout pour reprendre l'affaire. Je ne comprends pas pourquoi tu as choisi ce monde. Il ne te correspond tellement pas.

Mes phalanges se crispent légèrement, mais je les empêchent de former un poing, la finalité de ce dernier étant de le diriger directement sur lui et je ne tiens pas à perdre mon temps de cette manière.

Il soupire lourdement en fixant le plafond.

– Lorsque tu es parti, je t'ai laissé faire parce que tu avais besoin de rassurer ta jumelle et ta mère. Oh et puis je l'admet, pour le coup, j'ai mal géré les choses. Mais bon, je t'ai laissé assez de temps pour faire ton deuil et revenir mais tu ne te décides toujours pas. Pire, tu te poses pour ouvrir une entreprise et tu te permets même de te marier...j'ai failli rendre mes tripes lorsque je l'ai appris.