Chapitre 16: coup pour coup

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"Satan à toujours été un diable. Il a fallu le titiller pour qu'il montre sa vrai nature »_ Youssuf Malik Rouh.

Rouh- 4ans

- Ayshat ! Moussa a frappé le caméléon alors je l'ai dézingué !

Je cours vers ma mère qui me prend au vol en criant sur mon père.

- Zaïm ! Ta fille joue encore au garçon manqué !

- Parce qu'elle pense qu'elle est une femme, elle? Telle mère, telle fille, ronchonne-t-il en buvant son coca.

- Tu as dis quoi ?!

- Papa a dit qu'Ayshat est un garçon manqué, chantonais-je.

- Rouh arrête d'appeler ta mère par son nom, c'est pas ta pote !

- La ferme le vieux, elle m'appelle comme elle veut.

Maman va s'asseoir avec Zaïm qui tape ma tête. Je me met à pleurer exagérément alors que je n'ai pas eu mal et ma mère me regarde dans les yeux.

- Arrête de pleurer Rouh. Les femmes fortes ne pleurent pas, elles agissent.

Alors je me lève et vais aussi taper plus fort sur la tête de Zaïm qui râle sur l'éducation de ma mère.

- Très bien mon bébé ! C'est coup pour coup !

Rouh- présent

- Je dois vous perfuser maintenant.

On est rentré à la villa depuis 1h avec une infirmière qui refait mes pansements.

- Je n'en veux pas, me lassais-je.

- Mais vous êtes en carence de fer et

- Je ne vous permettrais pas de me mettre votre saloperie sur le corps, l'interrompis-je en la fusillant du regard.

Je suis devenue le genre de patient que j'exècre. Celle qui n'accepte pas les soins et qui en plus est impolie, mais je m'en fiche. Je me fiche de tout.

Comme je reste catégorique, elle part cafter chez Elyes qui débarque dans la chambre comme la mort.

Après m'avoir portée comme un sac de riz jusqu'à ma chambre d'hôpital après l'épisode avec les alcooliques, il m'avait obligée à finir les examens neurologiques avant de rentrer avec cette foulane.

Enfin, obligée est un grand mot dans la mesure où je me suis laissée faire dès qu'il a dit que nous ne resterons pas à l'hôpital. J'ai beau vouloir lui arracher chacune de ses artères, il ne reste pas moins vrai qu'ici à La Réunion, je suis le plus en sécurité dans sa tour d'ivoire et de diamant.
En tout cas, c'est mieux que l'hôpital.

- Rouh, tu crois que je joue avec toi ? Laisse-la te poser ce foutu cathéter !

- Comme tu peux le voir, je suis partie pour t'emmerder donc soit tu me libères, soit tu finis ce que tu as commencé.

Sa mâchoire se contracte violemment, son regard meurtrier sur moi. Il devait s'empêcher vigoureusement de m'envoyer m'écraser contre le mur. Me sentant pousser des ailes, je continue ma provocation.

- Pour le coup, ton envie de baise est reportée à jamais !

- Putain ! jure-t-il en sortant, vous n'avez qu'à la laisser mourir !

- Au moins je ne verrais plus ta tronche d'imbécile crédule !

Il revient telle une furie et enserre ma mâchoire dans sa main, son regard noir déchirant le mien.

RouhiDove le storie prendono vita. Scoprilo ora