Chapitre 11: Sortie

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« L'amour, la seule obsession que tout le monde désire »_.P.Roth

Je récupère Rouh à sa fac le vendredi soir et nous conduit à un magasin où on prend une plante avant d'aller chez elle.

Soudain, Rouh crie en se jetant littéralement sur un enfant joufflue posté à l'encadrement de la porte.

- Mon bébé !! Tu m'as tellement manquée !

Quoi ?

- Elle, dès qu'elle débarque, tout le voisinage est au courant, fait la voix d'un homme.

Elle lui tire la langue et rentre au salon, le bébé dans ses bras me laissant dans l'incompréhension totale.
Un couple est assis sur le canapé.
Ils répondent à mon salut et l'homme se lève pour me serrer la main.

- Alors c'est toi le mari de ma sœur ?

Le frère donc.

- Elyes, me présenté-je.

- Issam et voici ma femme, Sohen et mon fils Yshan.

- On t'a achetée une plante m'ma ! S'excite Rouh.

- Ma fille, se réjouit sa mère en me prenant la plante des bras. Elle est très belle!

— Je sais, sourit Rouh, c'est Elyes qui l'a payé.

Sa mère me remercie et je hoche la tête brièvement. Rouh s'assoit sur le canapé, tandis que l'enfant loge sa tête sur sa poitrine et y dépose sa main.

- Hé, donne-moi mon enfant là, réclame Sohen. On dirait que ton mari va le jeter par la fenêtre.

Je n'y avais pas pensé...

- Ne dis pas n'importe quoi, Sohen. Je garde Yshan ! On s'est pas vu depuis tellement longtemps !

- Tu es jaloux de mon gosse Elyes ?

Tous les regards se tournent vers moi à la question d'Issam.

- Non, assuré-je.

- Alors arrête de mal regarder Yshan, il n'a qu'un an en plus d'être son neveu.

Sa femme acquiesce vivement tandis que Tesnim et sa mère partent pour un fou rire.

- Venez m'aider à la cuisine, demande ma belle-mère.

- Ne le laisse pas à son père, on le kidnappe en partant ! M'assigne Rouh en me mettant le gamin dans les bras.

Elle part rejoindre les autres, nous laissant entre homme.

- Ma sœur t'a parlé d'elle ? S'enquiert Issam.

- Elle m'a parlé de ses parents et de sa maladie.

Il acquiesce puis tout en gardant son attention droit devant lui, il continue

- Sa mère était Réunio-mahoraise et son père, mahorais, m'informe-t-il. Elle avait à peine 5ans lorsqu'ils sont morts. Mon père l'a ramenée chez nous pour passer des vacances mais elle a refusé de repartir à son foyer.

C'est le foyer...

- Elle semblait être forte, souriait beaucoup mais lorsqu'elle a développé ses crises, nous avons compris qu'elle souffrait plus qu'elle ne le montrait.

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