Bad Luck. - HxH FanFic

Chapitre 25 : Les origines

Dame Fukuko ? Non. C'était juste Fukuko à présent. Suzu ne la considérait plus comme sa mère adoptive ou sa maîtresse. Elle n'avait plus à l'appeler "Dame", car cette femme n'était rien d'autre qu'une manipulatrice. Elle avait gagné sa place dans la Mafia en pariant, jouant, et dépensant de l'argent au petit bonheur la chance. Car grâce au "pouvoir magique" de Suzu, elle pouvait se permettre de tout mettre en jeu sans le moindre risque. En bref, elle n'avait que triché et profité du don de Suzu, sans même lui révéler qu'il s'agissait du "nen". Et dire qu'elle avait passé toute sa vie avec elle, à se comporter comme une fillette exemplaire. Mais aujourd'hui, elle ne savait même plus si Fukuko l'aimait réellement... 

Tout ce qu'elle voulait, c'était juste ne plus la revoir. Elle craignait l'entendre s'excuser avec sincérité, lui dire qu'elle la chérissait, et que Suzu finisse par regretter et lui pardonner. Non ! Elle ne pouvait plus se montrer clémente, elle ne devait plus être faible et naïve. Il ne fallait pas qu'elle se laisse manipuler à nouveau. Il ne fallait pas qu'elle éprouve d'affection pour quiconque. Car chaque fois qu'elle aimait quelqu'un, il se retrouvait impliqué dans les problèmes de Suzu. Avec ou sans son nen, elle portait naturellement la poisse.

Mais à présent, il n'y avait plus le choix. Fukuko se tenait là, les mains liées, avançant faiblement. Visiblement, Feitan s'était montré plus dur que lors de l'interrogatoire avec Suzu. Les habits de la femme étaient salis par la poussière et quelques tâches de sang, son corps portait des marques, ses cheveux étaient en pagaille, et le regard épuisé et implorant qu'elle jetait en direction de Suzu prouvait bien qu'elle avait vécu un enfer. La jeune fille n'arriva pas à l'observer plus longtemps. Pourquoi fallait-il que tout le monde souffre à cause d'elle ? Si elle ne savait pas ses moindres actions jugées par la Brigade, elle aurait sûrement fondu en pleurs par la douleur physique -son poignet remboîté restait encore très sensible- et psychologique.

"Suzu ! Ne t'inquiète pas, nous allons nous sortir de là...-

-Tais-toi."

Feitan lui lança un regard meurtrier. Fukuko serra les dents, n'osant plus prendre la parole mais cherchant le regard de Suzu qui tentait de l'ignorer.

"Bien, maintenant que nous sommes tous là, autant mettre les choses au clair." déclara Kuroro.

Que comptait-il faire de Fukuko et Suzu ? La jeune fille craignait le pire.

"Nous allons régler quelques vieilles querelles familiales."

Pardon ? Avait-elle bien entendu ? Des vieilles querelles familiales ? Intriguée, elle ne put s'empêcher de lever aussitôt la tête vers le chef. Il semblait parfaitement calme -et presque amusé- depuis son promontoire de pierre, comme si cette situation était totalement normale.

"Revenons-en aux origines."

Il posa ses yeux obscurs sur Suzu qui frissonna. Mes origines ? pensa-t-elle, hésitante.

"Fut un temps, il y avait une jeune femme nommée Miu. Elle était particulièrement douée dans sa maîtrise du nen, qui se matérialisait sous forme de plumes. La Mafia l'avait engagée, mais elle, elle cherchait toujours plus. Un jour, elle nous rencontra, nous l'Araignée, alors que nous venions à peine d'émerger. Miu changea de camp pour nous rejoindre. Mais elle cherchait encore quelque chose de plus. Jusqu'au jour où elle rencontre son "grand amour". Elle abandonna alors Mafia et Brigade -tout- pour partir avec lui."

Suzu écoutait attentivement. Miu. Miu ? Ce nom ne lui paraissait pas si lointain, comme si au fond d'elle, elle l'avait déjà connue.

"Malheureusement, ils disparurent, ne laissant qu'un enfant derrière eux. Par la suite, la Mafia a récupéré l'enfant, car il devait être aussi doué, voire plus doué que sa mère. Mais nous revendiquons cet enfant à présent, car c'est à la Brigade que Miu avait juré fidélité en dernier."