Lorsque Nos Regards Se Sont Croisés

Merci

Je termine ma lecture de quelques versets, le coeur emplit de joie.  Ciel comment ai-je pus négliger celà alors que tout y est si passionnant ! Je referme ma bible et relève la tête , son Altesse dort à point fermer, je ne m'étais guère rendue compte du temps qui est passée tellement j'étais absorbée. Sa position ne m'a pas l'air très confortable , il risque de se lève avec un mauvais torticolis et plusieurs autres courbatures mais si j'essaie de le réveiller pour qu'il ne se gêne pas à coup sûr je passerai un sale quart d'heure .

Je dois l'aider tout de même , il va avoir mal ... Mais d'un autre côté c'est lui qui aura mal alors pourquoi je m'inquiète ? Non ! c'est mon travail de prendre soin de lui et puis le seigneur voudrait que je l'aide , je peux bien faire ça encore un peu avant de m'en aller. C'est décidé je l'aide...

____: N'as-tu aucune gêne ? Pourquoi me fixe-tu avec autant d'insistance alors que je dors ?

Zut !

MOI : Je ne vous fixais pas !

SON ALTESSE : Comment ? Tu oses me mentir ou alors c'est moi qui me fait des illusions ? 

MOI : Aucunement altesse je n'ai pas dis celà ... Comment savez-vous que je vous observe alors que vous dormiez  ?

Je suis très gênée si bien que mon ton n'est que peu assuré, son Altesse ouvre les yeux et arrange sa posture en s'avançant légèrement vers moi tout en me regardant droit dans les yeux , que j'évite sans perdre de temps !

LUI : Tes regards trop insistants se ressentent même si mes yeux sont clos.

MOI : Je ne vous regardais pas particulièrement, je m'étais simplement perdue dans mes pensées.

Il recule en croisant ses bras et ses jambes puis retourne son attention vers la fenêtre avant de lancer un long soupire . Son Altesse est assez calme aujourd'hui, vaudrait mieux ne pas l'énerver.

LUI : Quel est le sujet de telles pensées ?

MOI : Je suis certes à votre service néanmoins mes pensées sont miennes et surtout privées.

LUI : Tu pensais à la raison pour laquelle tu sanglotais autant la nuit dernière ?

Je fronce immédiatement les sourcils, nos chambres étaient si éloignées l'une de l'autre qu'il lui était drastiquement impossible de comprendre ce qu'il pouvait se dérouler dans la mienne .Se serait-il déplacer à nouveau à l'instant où je priais ?  J'en ai bien l'impression alors il se serait retenu de me déranger parce que je versais des larmes.

MOI : Aviez-vous besoin de mes soins a cet instant pour ainsi me surprendre dans cette situation ?

LUI : Tu ne réponds pas à ma question.

MOI : En quelque sorte altesse.

LUI : Que t'es t-il arrivée ?

Il veut le savoir pourquoi ? Moi qui pensais qu'il ne cherchait qu'à me faire souffrir cependant croit-il sincèrement que mes affaires le regardent ? Alors il a un certain culot de penser celà ! Il en pose beaucoup des questions, il veut toujours tout savoir !

MOI : Je doutes que son Altesse ne veuille écouter les insignifiantes histoires d'une simple domestique telle que moi.

LUI : Comme tu te décris bien ... Soit ! Ça m'est égal...

Je suis surprise de voir une telle expression sur son visage , serait-il entrain de bouder ? Non ce n'est qu'une impression après tout je parle bien de son Altesse Thomaz Lunaris , l'homme de marbre aussi stoïque qu'un arbre , d'un regard aussi meurtrier que ceux d'un carnivore. Malgré tout...
Sans m'en rendre compte à mon tour je souris et regarde ensuite par la fenêtre en me disant dans un soupire, agacée...