Sous une nuit étoilée.

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Lorsque je n'étais qu'une petite fille , ma mère me racontait souvent des histoires fantastiques parmi lesquelles, une seule me faisait rêver.

MAMAN : Écoute bien Lara , très loin d'ici au nord de l'empire il existe une région enneigée, dotée de grandes et majestueuses forêts blanches et étincelantes dites les plus belles de tout l'empire pendant l'hiver, et des chênes de montagnes qui offrent un paysage presqu' irréel à cette magnifique terre blanche.

MOI : C'est quoi une montagne maman ?

Maman : (rigole) Oh en voilà une bonne question alors une montagne est comme un grand rocher, elle est tellement grande que son sommet pointu est caché par les nuages.

MOI : Waaaouh ! comme le volcan ici ?

MAMAN : Un peu sauf qu'à l'inverse les montagnes ne crachent pas des rivières de feu. Il existe des montagnes un peu partout dans l'empire mais ce qui fait la particularité D'UNISY ,la terre dite blanche ce sont les illuminations de la nuit.

MOI : Les illuminations de la nuit ?

ELLE : Oui, ce sont des lumières multicolores qui dansent dans le ciel pendant la nuit. Il est dit que c'est Dieu qui offre un spectacle aux humains en changeant la couleur du ciel.

Je me mettais à imaginer ce spectacle dans ma petite imagination d'enfant. Le désir d'aller dans cet endroit envahit mon coeur mais quelque chose me rend tout a coup triste.

MOI : Mais maman , Si Dieu offre ce spectacle aux habitants de l'unisy c'est parce qu'il les aime ?

ELLE : Oui ma chérie.

MOI : Dans ce cas Dieu ne nous aimes pas ? Puisque nous n'avons pas d'illuminations de la nuit.

Elle me regarde surprise puis rit un long moment comme si je disais des choses stupides alors que je pleurais déjà de tristesse, pensant réellement que Dien ne m'aimait pas.

ELLE : Que racontes-tu donc ? Dieu a créé tous les humains, de ce fait ils nous aimes tous de la même façon. Tout comme maman t'aime et aime ta petite soeur de la même façon. Si les unisiens ont ces illuminations alors nous , Dieu nous donne des plages paradisiaques et les vagues.

Elle me pince la joue puis essuie mes larmes tandis que je me calme en la prenant dans mes bras.

MOI : Maman quand je serai grande , je t'amènerai avec Elisa voir ces illuminations !

ELLE : ha oui ? Merci ma fille tu es tellement gentille.

[•••]

Nous discutons déjà depuis une bonne demi-heure, en buvant quelques verres de vin. Nous apprenons l'un de l'autre sans que je ne me rende compte du temps qui passe. Personne ne vient nous embêter , j'aurais pensé l'inverse mais il semblerait que la présence de ce chevalier me vaut la tranquillité.

MOI : je viens d'un petit village très pauvre , j'y ai fait la majorité de ma vie mais grâce à ma mère , on a pû déménager lorsque j'étais adolescente pour un village plus habitable et depuis ma mère se bat corps et âme pour nous offrir une vie assez stable.

SIR CLOVIS : Votre mère est une femme forte ! Elle a la bravoure d'un vrai chevalier . Que le très haut bénisse cette femme mais aussi ses enfants. Vous êtes adorable de sacrifier votre jeunesse pour votre mère et votre soeur. Les jeunes femmes de la ville qui ont votre âge ne pensent qu'à s'acheter des bijoux de luxes et des robes coûteuses afin de séduire l'un des fils d'un compte ou d'un baron pour leur fortune.

MOI : Non non , je ne suis pas meilleure qu'elles ne nous comparez pas . Je suis sûre que si j'étais une fille de la ville mes intentions seraient les mêmes ou ... (Chuchote) Peut-être pas.

Je viens de prendre conscience que le luxe et la fortune ne m'attirent pas particulièrement. En y réfléchissant bien, mon seul et unique but est d'économiser assez pour ouvrir ma pâtisserie et j'espère que le ciel me le permettra.

LUI : (rit ) Que vous êtes modeste ! Ze trouve que vous êtes un ange descendue du ciel (hoquet) très chère Lara.

MOI : Je vous remercie... Tiens ? Êtes-vous ivre ? Il me semble que oui vous devriez arrêter de boire.

LUI : Azblument pas... Azolu...absolument pas (hoquet) ze tiens très bien l'alcool ne vous en faites pas ...

NDA : Il est très déconseillé de consommer de l'alcool de façon excessive alors ne suivez pas l'exemple de Clovis !

Il se lève mais manque de trébucher alors je le soutiens néanmoins je vois bien que ses jambes ne soutiennent plus son corps et son poids m'écrase littéralement alors je l'aide à s'assoir sans plus attendre.

MOI : Mais Sir ! vous n'arrivez même plus à rester sur vos pieds.

LUI : Mais si jolie Lara j'parviens toujours ! regardez moi faire , une jambe... Puis une autre jambe...

Je commence à paniquer alors qu'il manque de trébucher , je ne peux le laisser là tout de même. Je regarde autour de nous et appelle à l'aide jusqu'à ce qu'un serviteur arrive.

LE SERVITEUR: on dirait que ce cher chevalier est saoul . Vas ! Je vais m'en occuper.

MOI : Au-revoir sir !

Je fais une légère révérence avant de retourner en cuisine. J'y retrouve monsieur Gustave qui m'ordonne de partir me reposer alors j'exécute sans me faire prier. Il doit être tard , la nuit est déjà bien installée et les étoiles sont étincelantes , celà me rappelle les histoires de ma mère sur les aurores boréales et les terres du nord et mon envie de les voir grandit. C'est dommage que nous ne soyons pas assez au nord pour les apercevoir mais ce n'est pas grave car un jour j'irai à unisy.

MOI : La nuit a été mouvementée entre les danses , Le repas qui était le plus dur pour moi et la conversation avec sir Clovis, je n'ai plus aucune force. (Soupire) heureusement que je n'ai plus rien à faire sinon je serai sûrement morte, surtout que je travaille depuis ce matin sans répit.

Lorsque j'arrive dans ma chambre, il y a lyse qui se lève au même moment de son lit .

LYSE : Quelle est cette mine épouvantable ?

MOI : As-tu vu la tienne pour dire de telle chose ?

Nous rions un peu puis je me laisse tomber lourdement sur mon lit et lyse vient me rejoindre en s'asseyant tout près.

LYSE : Mes yeux me jouaient des tours ou une certaine personne ici présente à gagner l'affection d'un beau chevalier ?

MOI : L'affection de sir Clovis ? Non tu n'y es pas ! Un homme et une femme peuvent bien discuter sans ambiguïté.

ELLE : Tu dis ça mais c'est moi qui voyais les regards et les gestes doux qu'il te témoignait. Cet homme est tombé sous ton charme ma chère !

MOI : Ho mais lyse ! De quels regards parles-tu ? Peut-être est-ce juste sa façon à lui de regarder les gens.

Elle prend un oreiller et me le jette dessus. Je me lève aussitôt ne comprenons pas son geste aussi soudain.

ELLE : j'ignorais que tu étais aussi sotte ! Et aveugle de surcroît.

MOI : (rit) C'est toi la sotte , il n' y a rien de romantique entre sir Clovis et moi. On en a terminé avec cette conversation, je suis fatiguée lyse , couchons nous.

Nous rions encore une fois puis j'éteins ma bougie pendant que Lyse qui a préalablement prier , médite quelques versets des saintes écritures. Je demande au très haut de veiller sur ma famille et de les protéger puis je m'endors en repensant encore une fois au sourire chaleureux et doux de l'archiduc.

MOI : (chuchote) son sourire a le pouvoir de chasser les émotions négatives, J'en suis certaine.

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À SUIVRE !

Lorsque Nos Regards Se Sont Croisés Where stories live. Discover now