Lorsque Nos Regards Se Sont Croisés

Premier pas

Cela fait bien une dizaine de minutes que la jeune fille est inconsciente, je la regarde longuement, scrutant chaque parcelle de son visage et je ne peux m'empêcher de me dire qu'elle lui ressemble un peu. Que se soit sa peau semblable à du caramel ou alors ses yeux gris, c'est assez logique puisqu'elles sont toutes les deux de l'ouest.

Elle me manque...

Je me perdais déjà dans mes pensées nostalgiques quand un détail vient m'interpeller. Elle s'est bien payée ma tête ! Je m'avance vers elle en continuant de fixer son visage puis...

L A R A :

Oh non !

Je sais plus quoi faire maintenant, je fais encore semblant ou j'ouvre les yeux ? J'ai beau les avoir clos en ce moment je ressens quand même les regards insistants de son Altesse sur moi.

J'aurai jamais dû commencer à faire semblant ! Quand je suis tombée de mon cheval, j'ai dégringolé une pente et je suis restée allongée sur le sol tellement j'ai eu peur , mais c'est lorsque j'ai entendu sa voix pas trop loin que j'ai commencé à réellement paniquer.

____: Que fais-je donc ici ? Je devrais retourner à mon carrosse et attendre.

S'il me trouve je n'imagine même pas la honte que j'aurais. Je préfère avoir honte devant les chevaliers tient, mais pas devant lui...surtout pas devant lui. J'imagine déjà son regard méprisant me crucifié sur place accompagné par des paroles sèches comme il sait si bien le faire.

IMAGINATION
ARCHIDUC : Tu n'es qu'une idiote , regarde toi tu es si pathétique et sale maintenant. Félicitation !

Je tente de me relever mais au même moment j'entends une branches se brisée non loin de ma position et sans que je ne saches pourquoi je m'allonge de nouveau et ferme les yeux.

Je joue l'évanouie depuis, cependant j'ignore comment sortir du rôle, Je ne suis guère comédienne ! Je zieute discrètement son Altesse qui me fixe comme je le pressentais , assis les jambes croisées et la main sur la joue , il m'a l'air absent et lorsqu'il se rapproche de moi je me raidis inconsciemment.

LUI: Réveille toi !

Il me donne des petites gifles sur les deux joues plusieurs fois, si bien que dès qu'il arrête elles me chauffent pourtant je n'ouvre toujours pas les yeux. Je me gronde de ne pas avoir sauter sur une telle occasion et je ne sais plus du tout quoi faire. Il me pince ensuite la main mais je ne réagis toujours pas .

Qu'est-ce qui te prend bon sang ! (Conscience)

LUI : Elle est donc surement déjà morte.

AH ?!

Non je ne suis pas morte ! je me décide vite d'ouvrir les yeux dans les secondes qui suivent mais je reçois aussitôt de l'eau sur le visage alors je me lève automatiquement en sursaut.

MOI : Mais qu'est-ce qui vous a pris ?!

LUI : Je t'ai aider à arrêter de jouer la comédie voilà tout.

MOI : Vous ... Le saviez ?

LUI : Je pense que tu as entendu quand j'ai dis à Clovis que je sais parfaitement reconnaitre un menteur.