XXIII | Mobilité

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Norah
Wisconsin, café

Depuis hier, les paroles d'Hunter me trottaient dans la tête.

Pourquoi j'avais accepté?

Ai-je bien fait de reprendre finalement? Ou est-ce une terrible erreur de ma part?

Je ne suis peut-être pas prête, mon passé va refaire surface et je hais par dessus tout me sentir dépourvu d'intimité. Des vidéos de mes passages étaient encore disponible sur les plateformes et face à ça, je ne peux rester indifférente.

Car la petite Norah Smith a bien grandie.

Si il y a bien une chose que ma appris la vie, c'est de laisser le passé derrière soit sans pour autant l'oublier. Faire face à la réalité. Voilà, ce que je devais faire. Si ma vie a été exposé hier, elle le saura aussi aujourd'hui.

Alors pourquoi le simple fait de me retrouvé sur la glace me rend si nerveuse?

Je renversais une tasse d'expresso sur mes jambes par inattention. Le café encore chaud se faisait absorber par mon jean bleu. Je réfléchis trop.

- Désolé Mary, je vais en préparer un autre avant de finir. J'adresse à l'autre fille avec laquelle je travaillais.

Un simple hochement de tête je recevais. Cela aurait pu être pire.

J'avais qu'une hâte, thanksgiving. L'envie de serrer ma famille dans mes bras, et de retrouver ma meilleure amie aux idées farfelues.

Elle me manque.

Elle laisse un vide, je manque d'oxygène et à présent je me rends compte à quelle point, je l'aime.

C'est d'un pas déterminé que je me joignais à Fiona dans la cafétéria pour manger ce midi. Elle avait du baume au cœur, si vous saviez à quelle point se sourire maladif que j'accrochais au visage me faisait mal.

J'avais le mal du pays...

Plutôt de l'éloignement.

Quand un fracas retentit dans la pièce mon regard ce tourna vers ce dernier. Quelqu'un venait de faire renverser son plateau. D'un geste maladroit une personne c'était accroupis à son tour pour l'aider.

Tous le monde a besoin d'aide pour remonter à la surface.

J'étais entrain de couler sans le savoir.

Je suffoquais et l'oxygène me manquait.

Je tombais sur Fiona le regard inquiet à mon égard, ses yeux posés sur mon corps fragiles qui pouvait à tout moment s'écroulé.

Je croyais que tout le monde me regardait et sa m'oppressait.

Le jugement.

La peine.

La douleur.

Tout était transmit en un seul regard, des ombres noirs aux yeux blancs. Un cauchemar éveillé.

De la sueur perlé sur mon front. Mes battement accélérant sans que quiconque ne puisse faire quelque chose car la crise était inévitable.

A trop réfléchir, on finit par si perdre.

Je quittais la salle en courant, peut importe ce que les gens peuvent pensé car la tout de suite l'engouement me faisait peur. J'ai flippé.

Je bousculais une épaule avant de sortir sans y faire attention. J'entendais mon prénom. C'était un hockeyeur que j'avais touché, cela ne m'arrêtait pas dans ma course.

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