Chapitre 17

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Toya est mon nom !

Sa phrase est comme incrustée dans mes pensées, impossible à ignorer ou à faire taire. La sonnette résonne dans l'appartement vide, indiquant que l'infirmière est arrivée. Je me lève du canapé, ouvre la porte et salue Erika d'un sourire vide. 

Nous nous installons dans le salon pour les soins quotidiens, l'air de la pièce lourd. Je devine qu'elle s'interroge sur l'absence de Dabi. Non pas Dabi, Toya. Elle s'affaire silencieusement, désinfectant la plaie presque entièrement guérit. Elle sort ensuite une boîte et sa seringue, cette fois il n'est pas là, rien pour poser mon regard alors j'observe ; l'aiguille transpercer la chair et le produit s'infiltrer dans mes veines. 

Une fois ceci fait, elle range son matériel, flacon vide posé sur la table, elle va dans la cuisine jeter les compresses. Je pose mon regard sur la boîte contenant ces derniers quand leur nom m'interpelle. Apoxyl. Pourquoi ce nom me dit quelque chose ? 

- Mais comment les proches de la victime ne s'en sont pas rendu compte, ou même la victime elle-même ! Faut vraiment être aveugle pour ne pas voir que son mari est dangereux !

- Nos proches sont les plus à même de nous blesser, on leur fait confiance, l'idée que son mari puisse lui vouloir du mal n'est venu à personne pas même elle...

Je relève le regard en direction de l'infirmière, cette dernière finit de ranger son matériel, je ne bouge plus de peur qu'elle devine mes pensées. Les battements de mon cœur s'accélèrent, mon souffle se fait plus court. Depuis le début c'était elle ? Alors Toya n'a jamais... ? 

Mes pensées s'emmêlent, rendant chaotique ma réflexion. Cela n'enlève rien au fait qu'il soit un vilain, un traître. Mais le fait est qu'il n'a jamais tenté de m'assassiner ! J'entends vaguement Erika partir et la porte claquer. Je me lève faisant les cent pas dans le salon. Mais alors qui ? Si ce n'est pas l'Alliance des Vilains, qui peut être derrière tout ça ? 

Une idée folle germe soudainement dans mon esprit.

***

Les gardes de nuit me laissent passer après avoir vérifié mon identité, je traverse les couloirs et descends un nombre infini d'étages. Une fois la porte de sa cellule en vue je vérifie les alentours ; personnes. Parfait. J'ouvre la porte et me glisse à pas de loup dans la chambre à peine éclairé. Je peux entendre d'ici sa respiration ; sifflante et lourde comme prise dans la fumée. Cette pensée me tord l'estomac plus que je ne pourrais l'avouer. 

Une fois devant son lit de fortune je tends une main dans sa direction mais mon geste est interrompu par une poigne ferme. 

- Hawks ? 

Sa voix est peu sûre, comme s'il n'osait espérer. Je tends l'autre mains pour le rassurer et il desserre sa poigne. 

- Je n'ai pas le temps de t'expliquer, je te sors d'ici et on parle après, OK ? 

- Compris. 

Le chemin inverse est plus compliqué que je ne le pensais, les couloirs munis de caméras sont à éviter au maximum, ainsi que celles avec des rondes. Nous continuons notre chemin quand soudain une voix devant nous me force à m'arrêter. Je me retourne précipitamment pour nous trouver une cachette quand une porte m'interpelle. Je saisie la main de Toya et me dirige vers cette dernière, l'ouvre à la volée et nous y cache à l'intérieur. 

Et Si On Inversait Les Choses ? Tome 1Where stories live. Discover now