Chapitre 34

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Le choc passé, elle s'empressa de les suivre, en pestant.

« - Ce n'était pas du tout ce dont on avait convenu !

- Et on avait convenu de quoi d'autre ? Tu devais nous livrer Eraser, et après quoi ? On ne t'avait rien dit d'autre... »

Elle les fixa avec dégout. Toga failli prendre la parole, un petit sourire aux lèvres, mais Dabi la coupa :

« - Ferme ta gueule, ne met pas ton grain de sel, sinon elle va finir par faire sauter la planque.

- Tu as peur de ce qu'elle pourrait faire, ou bien de ce qu'elle pourrait TE faire ? »

Il ne répondit pas, et se détourna de la conversation, prenant soin de ne pas faire tomber le héros à côté de lui. Pas que l'envie lui manquait, mais la jeune femme qui fulminait derrière lui aurait coupé les oreilles en pointe.

Ils arrivèrent enfin dans une grande salle, sombre, si bien que T/p ne vit pas jusqu'où elle allait. Le vilain brulé l'assit sur la chaise, et entreprit de l'attacher. La jeune femme se pencha, et entreprit de l'aider.

« - T/p... Souffla-t-il. Je suis désolé...

- Menteur.

- Non, je te le promets amore.

- Ne m'appelle plus comme ça. Plus jamais, tu m'entends ? Pesta-t-elle. Je ne veux plus t'entendre, plus rien du tout. »

Avant qu'il ne dise quelque chose, elle se releva, et se recula. Shigaraki regarda que les sangles étaient bien serrées.

« - On était deux à la faire, c'est bon... Soupira T/p.

- Je n'ai pas confiance en toi, ma belle. »

Voyant que le héros ne pouvait pas s'en aller il alla brancher la caméra. Il allait la lancer, quand il fit un signe de tête à Dabi.

« - Sors là d'ici. »

Elle recula, sur ses gardes.

« - Quoi ? Non, je reste ici, c'est hors de question que je m'en aille.

- Si tu ne sors pas, c'est très simple, je lui coupe le bras. Asséna le chef de la LOV, en dégainant un petit poignard, et en le plaçant sur le coude d'Aizawa. Tu vas faire ce qu'on te demande, et quitter la pièce. Pas de panique, je te laisse en bonne compagnie. »

Elle le dévisagea, l'air dégouté.

« - Tu me répugne, espèce de malade.

- Moi aussi je t'aime. Barre toi maintenant. »

Elle n'eut d'autre choix que de regarder une dernière fois le héros, qui avait les yeux fermés, exténué, et de partir à la suite de Dabi, hors de la pièce.

Il l'emmena jusqu'au bar, où tout le monde se réunissait avant. Là, il était complètement vide, avec ses lumières de couleurs, et son juke box. Le jeune homme passa derrière le bar, et se servit un whisky. Il lança un regard à T/p.

« - Tu en veux un ? » Demanda-t-il, en s'allumant une clope en même temps.

Elle secoua la tête, l'air toujours distant. A la place, elle alluma la télévision, qui se trouvait dans le coin, et se mit à la regarder. Il soupira.

« - T/p... »

Elle monta le son à fond, pour ne pas l'entendre. Il s'agaça, fit le tour du bar et lui prit la télécommande des mains. Il muta la télé, laissant l'image, et asséna, l'air soulé :

« - Arrête d'agir comme une enfant, T/p ! Tu es en faute, sur toute la ligne, et tu continue à agir comme si j'étais le fautif !

- Mais tu ne comprends pas, ce que je vis, Dabi ! Répondit-elle.

- Pas plus que tu ne comprends je que je vis ! Je regarde la femme que j'aime, se battre pour l'homme qu'elle aime, et ce n'est pas moi ! Merde, mais tu te rends compte que tu m'écrases le cœur à chacune de tes actions ? » Hurla-t-il.

Elle le regarda, avec un regard qui lui souleva le cœur.

« - Ne me regarde pas comme ça, pas avec ce regard de pitié. Je ne veux pas te pitié, tu m'entends ? Lui dit-il.

- Tu ne me fais pas pitié ! Merde, si je pouvais t'aimer, tu ne pense pas que ce serait plus simple ? Tu ne pense pas que je t'aimerais ?

- Je ne suis pas un second choix, T/p. Ça me fait beaucoup trop mal, ce qui se passe. »

Elle allait répondre, quand son regard se posa sur la télé. Sur laquelle il y avait Aizawa, attaché à la chaise, à côté de Shigaraki.

« - Remet le son ! » Demanda-t-elle au jeune homme.

Il remit le son de mauvaise grâce, et ils entendirent la fin du message :

« - Voilà le deal, héros : Si vous voulez récupérer celui-là, je veux un entretien avec le jeune Midoria. C'est non négociable. Sinon... »

T/p retint un cri, quand son chef planta le héros sur la cuisse. Le message vidéo s'arrêta là.

Dabi se tourna vers la jeune femme, qui avait les larmes aux yeux, en haussant les épaules.

« - Je suis désolé, T/p, mais il ne sortira pas vivant d'ici.

- Mais vous m'aviez dit ! Dit-elle, l'air paniqué.

- On t'a berné, amore. Il va crever, et toi, tu n'auras plus personne, excepté moi. »

Il la fixa, et vit qu'elle avait le visage dans les mains, et les épaules qui subissaient des soubresauts. Il approcha.

« - Ne pleure pas, T/p... C'est comme ça que ça devait se terminer... »

Il s'interrompit en entendant des sanglots. Des sanglots ? Non, pas des sanglots... Des rires. Il fronça les sourcils.

« - C'est comme ça que ça devait se terminer ? Dit-elle, un sourire aux lèvres, en décalant son col, laissant apparaitre un téléphone scotché à sa poitrine. Tu entends ça, Zachi ?

- J'entends ça, T/p. On est devant, on entre ? » Dit la voix de son ami, dans le téléphone.

Elle répondit, sous le regard mi horrifié mi – impressionné de Dabi :

« - Allez-y, ne restez pas dehors... »

Te souviens tu? Aizawa x readerWhere stories live. Discover now