La rose sanguinaire II

Chapitre 46 : À l'assaut !

Dégel : Alors. Avant de passer à la suite du plan, je pense que vous devriez comprendre comment fonctionne Joana.

N : Oh oui, j'étais très curieuse à ce sujet !

D : Bien donc, je vais vous expliquer un peu. Dans ce pays, dirigé par la présidente, seuls les plus riches sont avantagés. Pourquoi ? Parce qu'il n'y a qu'eux qui peuvent avoir des esclaves et ils ont clairement plus de liberté que les autres. De plus... Ce sont eux qui ont élu la présidente. Enfin... Je pense que les votes ont été truqués.

N : Quoi ? Comment ça ?

Li : Elle n'est pas devenue présidente par le sang ? Comme les familles royales qui prennent leurs enfants comme successeurs...

D : Non... À Joanna, c'est différent des monarchies. Les monarchies sont des nations dirigées par la famille royale. Mais... Depuis la grande guerre d'il y a 3000 ans, Joanna est devenue une démocratie. Le roi de l'époque a refusé d'aider Aseira à repousser l'assaut ennemi, et il martyrisait ses sujets. Mais l'un des habitants de Joanna est parti pour se battre contre l'ennemi. Il s'appelait Kadan. Il a fait partie des héros qui ont sauvé nos pays. Lui, ainsi que L'elfe Yuri, le dragon Félix, l'ange Atsuhiko et les autres.. Quand il est revenu dans son pays, il a décidé de ne plus rester à rien faire et de se débarrasser de ce roi tyrannique.

N : Attends ! Qu'est-ce qu'il a fait le roi, au juste ?

Hayato : Il ne cessait de s'enrichir, toujours plus. Le peuple avait faim, mais il s'en moquait... Et sa femme rétorquait en disant : "ils n'ont plus de pain ? Qu'ils mangent de la brioche !" De plus, les nobles ne cessaient de battre les roturiers, ou même les fairies ! Et quand l'un d'entre eux mourraient, il s'agissait d'un malheureux accident... Alors que lorsqu'un noble était assassiné, il n'y avait jamais d'enquête, c'était toujours de la faute des roturiers ! Alors, Kadan, ayant eu marre de la situation, a rassemblé le peuple pour renverser le roi et la reine. La plus grande prison de Joanna, la Castille, a été prise d'assaut et tous les prisonniers ont été libérés.. Et ensuite... Le roi et la reine ont été arrêtés alors qu'ils s'apprêtaient à fuir, et ils ont été jugés pour leurs crimes et décapités.

D : Suite à cela, le peuple acclamait leur Sauveur, Kadan, qui fit un discours : à partir de ce moment-là, les nobles n'auraient plus jamais le dessus, et ce n'est plus le sang qui décidera du gouverneur de la nation, mais le peuple. Joanna est devenue une démocratie et Kadan en était le chef. Suite à cela, toutes sortes de règles ont été mises en place. La durée maximale d'une présidence était de 7 ans. Ensuite, plusieurs candidats se présentaient et faisaient leur discours pour être élu. Et ensuite, c'était le peuple qui votait. Ah, mais bien sûr, un président pouvait se présenter plusieurs fois.

Hayato : Tout ça a bien marché pendant plusieurs centaines d'années... Mais... Il y a 90 ans, environ... Le peuple a fait un mauvais choix. Le président ne pensait qu'à lui, et il a fait de Joana une prison pour tous ses habitants... Et... Ce n'était même plus une démocratie ! Tous ceux qui s'opposaient à lui disparaissaient mystérieusement... Et il a continué à être président pendant 40 ans, jusqu'à sa mort. Je pense que les sondages ont été truqués. Sinon, il n'aurait jamais pu être président.

D : Ensuite, c'est son fils qui prit sa place. À sa mort, il devint le président. Et le règne tyrannique continua. Et après... Il tomba gravement malade. Et fit en sorte que sa fille, ma mère... Devienne la présidente.

K : Mais pourquoi personne ne s'est rebellé jusque-là ?

Hayato : Parce que personne n'en a eu le courage...

D : Et en plus, tout se faisait toujours par vote ! Mais les votes étaient truqués et comme il n'y avait pas de preuves... Tout le monde se pliait aux règles. Habituellement, les présidents se faisaient élire une ou deux fois, parfois même trois... Mais c'est très rare, même impossible qu'un président soit élu 5 fois de suite... Et puis... Au fil des années, il nous était impossible de sortir de ce pays. Nous ne savons même pas ce qu'il s'y passe ailleurs ! Nous étions tous terrorisés par la présidente et sa façon de diriger... Même moi, son propre fils...