𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟖𝟔: 𝐒𝐀𝐈𝐒𝐎𝐍𝐒.

Depuis le début
                                    

Je caressais lentement les courbes de son dos, cherchant à la rassurer et à lui montrer ô combien j'étais heureux.

Elle me faisait confiance, complètement.

Il avait fallu quatre ans et de nombreuses péripéties bien tumultueuses pour obtenir ce cadeau-là. Je savais d'ores et déjà qu'il était de mon devoir de conserver cette confiance chaudement couvée de mes mains. Je ne pouvais pas la briser ni la détériorer.

J'avais le droit qu'à une seule chance avec une femme telle que Noor, l'erreur n'était pas permise.

— Je suis fier de toi, Noor, murmurais-je, admiratif.

Je sentais les frissons de Noor sur mon ventre, signe de l'intimité et de la complicité qui s'étaient installées entre nous. Elle baissa les yeux en coinçant une mèche de ses boucles derrière son oreille.

Après un temps elle me confia :

— J'aime tellement tes yeux, Nafir.

Un sourire incontrôlable étira mes lèvres.

Je crois que j'aimais lorsqu'elle me complimentait.

Je me sentais spécial à chaque fois qu'elle le faisait. Je savais que Noor ne complimenterait jamais un autre homme que moi, ou son fils, et rien que pour ça, je me sentais privilégié.

Ces mots réchauffèrent mon cœur.

— Ils ne voient que toi, Aroussati.

— Les miens également.

J'étais étonné à chaque fois qu'elle faisait preuve d'un peu d'affection.

À vrai dire, je ne pensais pas que Noor était très tactile ou affectueuse dans ses mots, sauf pour Taimim.

Mais je m'étais trompé, elle s'accrochait à moi, et plus elle était à l'aise, plus elle cherchait mon contact, plus je cherchais le sien. J'avais atrocement envie d'elle encore une fois, mais je craignais de l'effrayer.

— Il y a bien intérêt à ce que je sois le seul.

Elle me pinça le torse en guise de réponse ce qui provoqua mon rire. Je finis par saisir son visage en coupe et je déposais mes lèvres sur les siennes à maintes reprises.

Noor soupirait d'une façon que je découvrais depuis ce soir, et j'avais aimé, chacun des sons, chacune des sensations veloutées qu'elle m'avait données le soir de mon anniversaire, et l'anniversaire de notre mariage.

Moi qui n'avait plus célébré cette date depuis près de dix ans, le 31 octobre s'avérait maintenant être la date que je préférais à présent. 

— Demain, on pourrait se baigner dans la source d'eau juste en bas, si tu veux. Ça nous rafraîchirait un peu.

Noor hésita avant de m'avouer :

— Je... je ne sais pas nager, Nafir.

Surpris, un petit rire, pas moqueur, m'échappa, je la taquinai gentiment :

— Vraiment ? Toi, ma sultane, tu ne sais pas nager ?

Elle me pinça une nouvelle fois, je feignais ma douleur en exagérant ma réaction pour la faire sourire.

— Arrête de te moquer de moi, Nafir, dit-elle en essayant de me pousser, mais je restais près d'elle tout de même.

Je ris doucement avant de lui répondre, le sourire aux lèvres :

— Je ne me moque pas, ma sultane... qui ne sait pas nager. Je suis simplement surpris.

Noor leva les yeux au ciel, mais je pus voir une lueur amusée dans son regard.

NAFIR, le magnifique.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant