Teyvat University - Xiaother -

Chapitre 47

Je suis assis sur mon lit, le regard rivé vers le vide. Une couverture me couvre les épaules. J'ai le sentiment d'être ailleurs que sur terre. D'être loin de la réalité. Je ne ressens plus aucune douleur qu'elle soit physique ou mentale.

Tout se reconnecte lorsque Xiao se plante devant dans mon champ de vision avec la trousse de soin. Il s'accroupit devant moi, il semble concentré dans sa tâche. Délicatement, il se saisit de ma main qu'il vient plaquer paume contre paume avec la sienne. Il prend de l'autre du désinfectant.

-Ça va piquer.

Le liquide se déverse en plein de petit postillons. Les brûlures ne me font rien. J'ai l'impression de ne plus rien ressentir, c'est effrayant.
Avec un coton, il vient tapoter retirant du sang sec.

-Tu n'as pas trop mal ?

Il repose doucement ma main sur ma cuisse avant de prendre l'autre. Pendant cet échange, ses yeux croisent les miens et il vient se mordre la lèvre inférieur.

-Tu n'as pas besoin de te sentir aussi mal pour ça. Tu peux te libérer aussi...

Il recommence comme pour l'autre. Sa voix douce apaise mon cœur meurtri. Je sens mes yeux se gorger d'eau, les larmes s'échappent pour rouler le long de mes joues. Une goutte plutôt imposante tombe sur mon poignet et n'échappe pas à l'attention de Xiao qui relève le regard.

-Aether...

-Je suis un monstre... J'ai recommencé... J'ai failli le tuer...

Je perçois le tremblement des lèvres de Xiao. Il retient ses larmes, lâchant tout ce qu'il a dans les mains pour se redresser et venir m'entourer de ses bras chaleureux.

-Tu n'es pas un monstre, tu es juste humain.

Il se recule, ses yeux aux bords des larmes caressent les miens avec un regard tendre.

-Tu es un humain incroyable, comme avec tout autre, tu as juste rempli ton vase. Je te promets que tout va bien, tu n'es pas un monstre.

Il revient m'enlacer, alors que je pleure de plus belle. Je viens me saisir de son teeshirt, dans son dos. Ma tête est calée sur son épaule. Je n'arrive plus à me retenir, pleurant à chaude larmes.

-Je suis si fière que tu te sois défendu, que tu es pensé à toi pour une fois. Vraiment.

Il renforce légèrement son étreinte. Nous restons ainsi plusieurs minutes, le temps que les pleurs se calment seuls, que la fatigue prenne le dessus, emportant avec elle ma faiblesse.
Je ne sais pas comment je peux faire sans lui. Je serais probablement perdu.

-Merci...

Mon remerciement semble lui faire plaisir. Il ne le montre pas avec un grand sourire mais je peux le ressentir. Il se recule pour me lâcher et pouvoir me faire face.

-On devrait se reposer. Nous devons encore travailler demain et après-demain. Après nous aurons terminé avec tout ça.

Ses lèvres viennent se poser délicatement sur mon front. Son geste est rempli d'amour et d'attention. Je me sens presque coupable d'en recevoir autant.
Dans un soupire, je viens m'allonger sur le dos attendant que celui-ci me rejoigne comme tous les soirs depuis que nous sommes ensemble.

Il ne tarde pas, venant s'installer à mes côtés et moi directement me blottir contre lui, dans ses bras. Son odeur m'apaise, même juste sa présence. Je peux sentir ses doigts de faufiler dans mes cheveux, me faisant ressentir des caresses affectueuses. Je me sens terriblement bien, presque honteux de me sentir aussi bien après ce que je viens de faire.

Néanmoins, mes pensées me quittent pour laisser place aux bras de Morphée. Avec lui dormir est toujours plus simple. Il est mon calmant...