Chapitre 15

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J'arrive dans la chambre, perdu dans mes pensées. Ma joue me fait moins mal mais ce qui est ma lèvre... A peine ai-je mis un pied dans la chambre que je retire le poids du sac de sur mon dos. Je regarde devant moi et repéré Xiao. J'ai oublié ce détail. Je tourne instinctivement la tête de façon à ce qu'il ne puisse pas voir ma joue tout de suite. Heureusement pour moi, c'est du côté de mon placard. Je fais mine de ranger mes affaires.

-Tu sembles exténué de ta journée.

-Je ne te le fais pas dire.

Parler me fait un mal de chien. Je devrais songer à me soigner la plaie sur la lèvre. Elle risque de s'infecter à tout moment.
Je peux sentir le regard de mon colocataire mais je ne flanche pas, faisant mine ranger. Il le verra a un moment c'est même sûr mais je voudrais juste me reposer. Je prends ma petite trousse de soin qui est dans le bas de mon armoire.

-Je vais dans la salle-de-bain.

Je ferme la porte de mon placard, évitant toujours soigneusement Xiao. Je n'aurais cas revenir quand il sera couché pour être tranquille. Alors que je m'apprêtais à sortir, la porte se ferme brusquement. Je sursaute face à ça.

-Pourquoi tu prends ta trousse de soin et pas tes affaires pour te changer Aether ?

Ce connard... Il n'est pas con. Je n'ai plus le choix, je tourne la tête et je le retrouve assez proche. Il se recule et fixe ma joue puis ma lèvre.

-Qui t'a fait ça ?

Son regard, ses poings serrés, sa mâchoire, tout peut laisser penser qu'il est vraiment en colère. Je souris et me crispe face à la douleur que cela me procure à la lèvre.

-Personne, je me suis prit un ballon.

Mentir ce n'est pas bien mais j'ai de bonne raison.

-Qui. T'a. Fait. Ça.

Il articule chaque mot soigneusement, la voix rempli de colère. Je me sens vraiment mal, mît sous pression. Il est vraiment furieux et c'est comme s'il savait que je mentais.

-Je te l'ai dit, je me suis prit un ballon en pleine gueule.

Il souffle longuement et reprend son calme. Il touche sa tête comme si celle-ci lui était douloureuse.

-Je suis désolé. Je me suis emporté un court instant. Vient je vais te soigner de la blessure « d'attaque de ballon ».

Il sait définitivement que je mens et pourtant il passe outre. Il prend ma main doucement dans la sienne, ça réchauffe. Il me traîne jusqu'au lit et me fait m'assoir en ce plaçant à côté de moi. Il tend sa main et je viens déposer la trousse à pharmacie dessus. Il l'ouvre et cherche de quoi nettoyer la plaie mais aussi des pansements. Avec petit coton présent dans la trousse, il applique le produit sur ma lèvre fendu et je tressaille face à la douleur. Je me crispe en me saisissant de son bras. Il s'arrête et me regarde tendrement.

-Désolé, il faut désinfecter... Soit fort un court instant.

Il repose délicatement le coton sur la lèvre et la sensation de brûlure m'irrite mais je me contiens. Je retiens mon souffle et un quelconque mouvement superflu suppliant juste que cela s'arrête au plus vite. Je devrais pourtant avoir l'habitude. Mes yeux sont fortement fermé dû à la crispation et une fois que je ne sens plus le coton, je les rouvre lentement. Je suis soulagé de le voir jeter le coton avec un peu de sang, à la poubelle derrière lui.
Il prend le pansement qu'il ouvre soigneusement et il vient me le coller sur la joue comme pour faire disparaître ma marque. Une fois cela fait, il reprend un coton et prend mon poignet pour me désinfecter les mains. Ici cela fait vraiment moins mal, c'est largement supportable par rapport à la lèvre.

Teyvat University - Xiaother -Where stories live. Discover now