Chapitre 30 - Here it's Amsterdam.

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Amsterdam.
8h00.

Peter van der Meer

J'étais dans mon bureau, assis sur mon siège en cuir, en train de m'intoxiquer les poumons en aspirant une bouffée de fumée du joint que je tenais dans la main. Je regardais attentivement mes finances mais je n'arrivais pas à me concentrer correctement. J'allais le rencontrer, dans quelques heures. Les autres barons de la drogue disaient qu'il était cruel et froid. Une chose était certaine, c'est qu'il ne manquait pas d'argent. Depuis l'expansion de sa drogue Zombie, il était devenu l'un des plus riche trafiquant du monde. Il était malin, il essayait d'avoir des alliances avec un maximum de barons de la drogue.

J'avais demandé à Elias, mon homme de main de se renseigner sur son compte. Ses principaux ennemis étaient la mafia italienne.

Cela commence à devenir intéressant.

Cela ne m'avait pas réellement surpris car c'étaient les premiers concurrents du Mexique. Je haïssais la mafia italienne car c'était en grande partie à cause d'eux que ma vie s'était remplie d'un sentiment de haine et de vengeance. Ma bien aimée sœur, Mina avait été kidnappée lors de son voyage en Italie avec sa meilleure amie. Je ne l'avais jamais revue, d'après les rumeurs, elle aurait été vendue comme esclave aux États-Unis. Je n'avais jamais réussi à en savoir plus sur sa disparition soudaine. Tout ce que je savais, c'était que quelques mois auparavant la mafia italienne m'avait proposé une alliance que j'avais refusé.

Je ne trempais pas dans le trafique d'humains et je n'arrivais pas à sentir ses pourris d'homme d'affaires américains, qui se faisaient passer pour des saints. Ils avaient très mal pris mon refus car mon pays était l'un des plus important d'Europe à importer et exporter de la drogue après l'Italie. Je savais qu'ils s'étaient vengés sur ma sœur pour me faire payer mon rejet à leur égard. Je me rappelais encore son doux visage, je pouvais le revoir dans mon esprit lorsque je fermais les yeux, un ange vivant parmi les créatures ténébreuses. Je faisais partis de ces créatures, contrairement à elle. Elle, était la douceur incarnée. Autrefois, je rêvais qu'elle ait une vie loin de ce monde. Mais elle n'avait pas pu y échapper, pire que cela, elle était emprisonnée dans la partie la plus sombre qui puisse exister.

Je priais chaque jour pour qu'elle soit encore vivante, physiquement et mentalement. Car la mort mentale était fréquente dans les trafics d'êtres humains. J'observais l'horloge qui se trouvait accroché au mur en face de mon bureau, elle indiquait huit heures et demie. Il devait arriver pour dix heures.

Je pris mon talkie-walkie et j'appelais Elias pour qu'il vienne. Quelques minutes après, la porte s'ouvrît sur lui puis il l'a referma avant de s'avancer vers mon bureau, les bras derrière son dos.

- Tu m'a fait demander ?

- Oui, répondis-je en enlevant mes lunettes de vue.

La presbytie, je déteste ça putain.


- Je veux que tu dises à ma femme et à ma fille d'aller chez ma mère aujourd'hui, l'ordonnais-je.

- C'est comme si c'était fait, toutefois je ne veux pas être indiscret mais pourquoi tu les fais sortir du manoir ?

Elias n'était pas qu'un simple homme de main, c'était également un confident. On va dire qu'il faisait office de psychologue quand je sentais que je voulais me droguer pour me détendre. Le stress alimenté par le fait d'être un baron de la drogue ne m'aidait pas à vivre joyeusement. Mon travail était devenu ma vie et ma vie mon travail. C'est pourquoi, par moment je me confiais à lui pour ne pas perdre la boule.

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