Chapitre 6 - Labyrinthe.

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Point de vue Thaïla

Quelque part au Mexique.

Je ne pouvais pas appeler mes parents parce que ce connard de Ùri m'avait pris mon téléphone. Il fallait que je retrouve l'hôtel mais j'avais son adresse à l'intérieur. Je roulais jusqu'à ne plus avoir d'essence, la voiture s'était arrêté au milieu de la route.

Merde putain ! Il fallait que ça arrive maintenant...

Les battements de mon coeur commençaient à s'accélérer.

Ils vont te retrouver...

Je sentais ma crise d'angoisse qui commençait à revenir petit à petit. Je détestais être autant anxieuse, il fallait que je garde la tête froide, je devais vite trouver une solution pour rentrer à l'hôtel. Il fallait que je demande à quelqu'un de m'amener. J'allais faire de l'auto stop, c'était littéralement ma hantise, même aux États Unis je n'osais pas en faire par peur de tomber sur un psychopathe qui me kidnappe.

Putain ...

Je sortis de la voiture, la route était près d'une ville, je pouvais voir des lumières pas loin. Je devais trouver quelqu'un qui serait d'accord de m'amener. Je me rappelais du nom de la ville où était l'hôtel. Saõ Ajõ. Le seul problème, je n'avais pas d'argent. J'avais l'impression de me trouver comme dans un labyrinthe où aucune issue n'était possible. Je n'avais pas d'argent, pas de téléphone, pas de voiture.

Rien.

Je marchais jusqu'à arriver dans la ville, elle paraissait petite il n'y avait pas beaucoup d'infrastructures. Je remarquais en marchant que certaines personnes m'observaient comme si elles n'avaient pas l'habitude de voir de nouvelles têtes. Ça devait être un village très reculé, les touristes ne devaient sûrement pas passer par ici.

Je continuais à marcher et je vis une femme qui avait un marché de tapis fait main, je devais tenter ma chance pour lui demander si elle connaissait quelqu'un qui pourrait m'aider.

Tu ne sais pas parler espagnol idiote...

Autre chose que j'avais complément oublié.

- Bonjour, vous parler anglais ?

Qui ne tente rien a rien...

Aucune réponse.

Je continuais à marcher et je m'enfonçais de plus en plus dans le village. Tout d'un coup, un homme d'une quarantaine d'année vint me parler :

- Bonjour, vous chercher quelque chose ?

Il avait une voix grave et il était chauve, je pouvais apercevoir ses tatouages sur son crâne en forme de serpents. Il me faisait peur, j'étais toujours intimidée par les hommes qui avaient des tatouages sur la tête.

- Vous...vous parlez anglais ?

Suite à ma question il sourit de ses dents jaunes et m'observa un moment sans rien dire. Il avait l'air de se moquer de moi. Ça m'agaçait qu'il ne réponde pas à ma question. Je lui reposais la question :

- Vous parlez -

- Bien sûr que je parle anglais. Sinon je ne t'aurai pas abordé. Me répondait t'il comme s'il parlait à une enfant.

Il m'observait encore en souriant, j'avais l'impression qu'il m'examinait. Comme s'il m'analysait, ça me stressais, je ne voulais pas tomber sur un autre malade mental.

J'ai eu ma dose là !

- J'ai l'impression que tu es perdue, je peux t'aider si tu veux.

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