Chapitre 13 - Baume au coeur

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Quelque part au Mexique.

Thaïla

Je marche, le sol est froid, je constate que je suis de nouveau au même lieu car je peux voir cette objet que je redoute : la porte sinistre. Je regarde autour de moi et je suis stupéfaite d'apercevoir le petit garçon du village debout à mes côtés. Comment est-ce qu'il a atterri là ? Je peux voir sa maladie, ses pustules qui longent ses bras et la fièvre qui domine son corps car il transpire énormément. On dirait que la peste a déjà contaminé la majorité de son petit être par rapport à la dernière fois.

Il tourne la tête en ma direction et me chuchote d'une voix basse :

- N'ouvre pas la porte.

Je fronce les sourcils, je ne comprends pas pourquoi il me dit ça, connaîtrait t'il ce qu'il se cache derrière cette dernière ?

- Pourquoi ? Demandais-je.

- Debout, m'ordonna une voix grave.

Mes yeux s'ouvrirent brusquement au son de sa voix froide, et je fus éblouie par la lumière du soleil filtrant à travers les fenêtres. Combien de temps avais-je dormi ? J'aurais dû rester éveillée, mais je m'étais endormie pendant des heures, inconsciente à côté d'un psychopathe, et cela m'irritait profondément.

En tournant la tête, je vis qu'il était déjà sorti de la voiture, les bras croisés sur son torse, visiblement impatient. Je pris rapidement mon sac et sortis du véhicule en claquant la porte plus fort que je ne l'avais voulu.

Tu veux casser ma porte ou quoi ? s'exclama-t-il.

Je ne répondis pas, encore secouée par son réveil brutal. C'était la deuxième fois qu'il agissait ainsi, et cela commençait vraiment à m'exaspérer. Quelques instants plus tard, il contourna la voiture, se mit derrière moi et me poussa légèrement pour m'inciter à avancer.

Allez, on y va, dépêche-toi.

Son ton sec me fit grimacer. Non seulement il me réveillait de manière brutale, mais en plus, il se permettait de me parler de cette façon autoritaire.

Tu pourrais adopter un autre ton. Ça ne fera pas avancer les choses, dis-je sèchement.

Ma respiration se coupa lorsqu'il agrippa ma nuque avec force et me poussa en avant.

— Lâche-moi, sale malade ! hurlai-je.

Crier était devenu une habitude depuis que j'étais en sa présence, et je me demandais comment mes cordes vocales tenaient le coup. Je décidai de marcher le plus loin possible de lui.

Continue tout droit, comme ça, c'est bien.

Son ton moqueur m'irritait encore plus, mais je décidai de rester silencieuse pour ne pas lui donner satisfaction. Quelques heures plus tard, mes pieds me faisaient souffrir. De plus, le soleil qui me frappait le visage n'arrangeait pas les choses. J'avais désespérément besoin de m'hydrater et de m'asseoir.

Finalement, nous arrivâmes devant un parking gardé. Je devinai que les vigiles étaient sous ses ordres, ce qui se confirma lorsque, pour la première fois en deux heures, il me dit :

Arrête-toi là.

Il s'adressa à ses vigiles en espagnol, mais je ne comprenais pas leurs échanges. Son ton sec et froid laissait toutefois entendre qu'il donnait des ordres et qu'il était de mauvaise humeur, ce qui était apparemment une constante chez lui.

Il se retourna et me fit signe de le suivre. Je soupirai lourdement, fatiguée et déshydratée, mais je continuai à avancer.

Marcher, encore marcher. C'était notre activité depuis près de trois heures, et je me demandais comment il pouvait tenir sans se fatiguer ni avoir soif.

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