Chapitre 15 - Cage.

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Caracas.
Venezuela.
00h00.

Je me dirigeai vers le portail, l'ouvris lentement, puis suivis le chemin menant au manoir. Arrivée devant la porte d'entrée, l'homme me dépassa pour l'ouvrir avec une clé en métal. Il me laissa entrer, puis referma soigneusement la porte derrière nous.

Mes yeux s'écarquillèrent et mon sang se glaça face à la scène qui s'offrait à moi : des jeunes femmes inconscientes, enfermées dans des cages. Je sursautai soudain en sentant la main rugueuse et glaciale de l'homme me frôler le dos.

Fais comme si tu ne t'y attendais pas, sinon tu éveilleras des soupçons, m'ordonna Vlad.

Ferme-la.

Je me retournai brusquement pour croiser le regard du trafiquant.

Je... je ne vois pas de magasins ici, balbutiai-je timidement.

Un sourire sadique se dessina lentement sur son visage, avant qu'il n'éclate de rire.

T'es aussi stupide que les autres, dit-il avec mépris. À quoi t'attendais-tu, hein ?

Il sortit un pistolet de la poche de son pantalon et mon cœur manqua de s'arrêter lorsqu'il s'approcha dangereusement. Instinctivement, je reculais, mais les cages m'empêchaient de fuir. Mes yeux cherchaient désespérément une issue, sans succès.

Ne t'enfuis pas, il va t'emmener voir le chef.

Salaud.

Je fis de mon mieux pour garder mon calme et fixai froidement le trafiquant. Il pointa son arme vers moi et dit d'une voix glaciale :

Voici le plan : tu vas me suivre sans faire d'histoires jusqu'au chef, et tu auras la vie sauve. C'est clair ?

À contrecœur, je hochai la tête et le suivis alors qu'il montait les escaliers situés à droite de l'entrée. Nous arrivâmes au bout d'un long couloir faiblement éclairé, où une vieille moquette, tachée de sang, empestait le tabac. L'homme s'arrêta devant une porte et frappa prudemment. Une femme ronde de petite taille ouvrit la porte.

Elle avait les cheveux courts et bouclés, un teint pâle, et portait une robe rouge à paillettes, courte et moulante. Ses yeux bruns en amande lui donnaient un air félin, et ses lèvres pulpeuses, recouvertes de rouge à lèvres brillant, étaient accompagnées d'un grain de beauté au-dessus. Quand elle me vit, elle esquissa un large sourire, révélant des dents étrangement blanches.

C'est quoi, cette obsession avec le blanchiment dentaire ?

Bonjour, ma jolie, dit-elle doucement.

Je restai silencieuse. Son sourire trop aimable ne me rassurait pas, il ne faisait qu'amplifier ma méfiance. Elle posa une main parfaitement manucurée sur mon épaule et me poussa doucement pour me faire entrer dans la pièce. Derrière elle se trouvait un bureau, où un vieil homme aux cheveux gris et aux yeux bruns était assis. Il portait des lunettes ovales, son visage était ridé, et sa peau jaunâtre trahissait un air malade.

Est-ce qu'il se drogue ?

Mon regard s'attarda sur les innombrables chaînes en or qui lui pendaient autour du cou. Il m'observa longuement, et une lueur lubrique traversa son regard.

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