chapitre trente six.

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Ceci-dit, je suis presque certaine qu'Iris et Eva ont remarqué quelque chose, si j'en crois les sourires qui flottent sur leurs lèvres alors qu'elles ne cessent de se lancer des regards complices malgré la distance entre elles.

Finalement, je décide d'aller boucler ma valise pour notre départ demain, alors je regagne ma chambre dans laquelle je vide mon placard que j'avais rempli comme si nous venions ici pour trois ans.

Je soupire quand je plie le dernier vêtement que je dépose sur les autres, puis ne peux empêcher un sentiment de tristesse m'envahir.

J'adore les départs en vacances. Je déteste les retours à la maison.

- Tu déprimes ? S'élève une voix familière dans mon dos, alors que je sursaute de surprise.

- T'es vraiment malade, soufflais-je, une main sur le cœur. Je te jure que je vais finir par crever à cause de toi.

Kilian pouffe de rire en se moquant ouvertement de moi, me laissant hausser un sourcil. Puis, je m'empare de l'un des oreillers sur mon lit avant de lui lancer à la figure, sans qu'il n'ait le temps de le réceptionner.

- Arrêtes de te foutre de ma gueule, idiot.

- Idiot, vraiment ? Me demande t'il, l'oreiller en main tout en s'approchant de moi.

J'allais le menacer de ne pas faire un pas de plus, mais je n'eus le temps de rien faire que je sens ses deux mains s'emparer de ma taille avant qu'il ne me jette sans délicatesse sur le lit. Puis, j'essaie de me protéger avec un oreiller pendant qu'il s'approche encore de moi, son arme à la main.

- Tu pourrai être un peu plus douce avec moi, tes mots brisent mon petit cœur ... soupire Kilian d'un air dramatique.

Je roule des yeux puis n'eus le temps de me relever qu'il me frappe avec son oreiller, me laissant jurer contre lui avant que je ne lui rende ses coups en gesticulant comme une gamine.

Je bouge les jambes dans tous les sens et je sens que je lui mets des coups de pieds, ce qui semble lui déplaire puisqu'il monte à son tour sur le lit, s'assied sur moi, comme s'il était chez lui, puis bloque les mouvements de mes jambes à l'aide des siennes.

- Eh ! Tu triches. Crachai-je froidement en essayant de me débattre.

- La seule règle, c'est qu'il n'y a pas de règles, Swan. Assumes les conséquences.

Je lui lance un regard froid qui ne fait qu'élargir son sourire stupide qui ne le quitte jamais, puis je frappe de nouveau sa tête avec mon oreiller.

- Arrêtes de sourire.

- Compris, chef.

- Et descends de mon corps. T'es lourd. Soufflais-je en serrant l'oreiller fin contre moi.

Kilian arque un sourcil, avant de retirer de force mon oreiller, de s'appuyer sur moi de tout son poids, enroulant ses bras autour de moi alors que je râle davantage contre lui.

- T'as grave de la chance d'avoir mon corps sur le tien. Beaucoup en rêveraient. Sourit t'il en nichant sa tête dans mon cou.

Comme si cela était un réflexe, je ne peux m'empêcher d'enrouler mes bras autour de lui, alors que les battements de mon cœur ne font que s'intensifier, et la boule dans mon estomac ne se fait que davantage ressentir.

Je n'arrive plus à contrôler mes émotions. Je ne contrôle plus rien. Et ça m'effraie totalement.

Alors, je fais comme si j'étais indifférente. Comme si je gérais parfaitement la situation. De cette manière, j'essaie de me convaincre que tout ira bien, que je n'ai pas peur.

Play with fire ( Tome 2 )Where stories live. Discover now