Play with fire ( Tome 2 )

chapitre vingt.

Point de vue Nora Swan.

- Et à ce moment-là, elle m'a lancé une chaussure en pleine gueule. Vous vous rendez compte ? Nous demande Jules en adoptant une expression outrée. Chiara est une vraie folle. Je refuse de continuer à être son ami.

Je lance un rapide coup d'œil à Julia qui lâche un rire dans un souffle, rigolant clairement de Jules et de ses expressions exagérées quant à l'attitude de Chiara envers lui.

- Tu cherche aussi à la provoquer, ne dis pas le contraire. Soufflais-je tout en poussant la porte d'une boutique de vêtements.

Ayant terminé les cours plus tôt et étant officiellement en week-end, j'avais décidé de sortir faire les magasins avec Julia que j'avais retrouvé devant son école. Et puisque Jules ne voulait pas se retrouver seul dans son dernier cours, il avait décidé de le sécher et de venir avec nous.

C'est de cette manière que nous nous retrouvons depuis une heure maintenant à nous promener dans les rues de New-York et à écouter Jules se plaindre.

- Pardon ? S'indigne-t-il. J'admets que j'ai accidentellement renversé du sel dans son café hier, mais ce n'était pas une raison pour écrire au marqueur sur moi pendant que je dormais. Vous n'imaginez pas combien de temps j'ai mis pour tout enlever.

J'éclate de rire en même temps que Julia en me remémorant cette scène, où plutôt la soirée d'hier durant laquelle Chiara s'était introduite dans la chambre des garçons afin de se venger de la blague de Jules totalement inoffensive.

- Tu l'aime quand-même, ne dis pas le contraire. Souffle Julia alors que j'acquiesce d'un hochement de tête.

- Je l'aime que quand elle dort.

Je pouffe tout en levant les yeux au ciel, puis nous commençons à faire le tour du grand magasin dans lequel nous nous trouvons, à la recherche de vêtements pour Julia qui souhaite refaire la totalité de sa garde robe comme elle aime le faire régulièrement.

Elle est tellement hésitante sur tout par rapport à son manque de confiance en elle qu'elle ne se sent pas capable de faire les magasins sans nous, ayant obligatoirement besoin d'avis pour être certaine de faire les bons choix.

Avec l'aide de Jules, nous sélectionnons tout un tas de vêtements qui plairaient à Julia et dans lesquels elle serait divinement belle, alors qu'elle semble toujours en hésitation un peu plus loin de nous en observant les articles un à un.

Nous retournons vers elle et lorsque nous arrivons enfin à sa hauteur, elle relève la tête vers nous avant d'écarquiller les yeux face à la pile de vêtements dans nos bras.

- Vous êtes au courant qu'on ne doit pas dévaliser la boutique ? Nous interroge Julia, un air excédé scotché au visage.

Je lance un rapide regard à Jules avant que nous n'haussions les épaules dans une synchronisation parfaite.

- Il faut absolument que tu ailles essayer tous ces vêtements, c'est non négociable. Ordonnais-je à ma meilleure amie tout en la poussant vers la première cabine d'essayage que je trouve.

Elle soupire puis cède rapidement avant de s'emparer de tous les articles dans nos bras, pendant que je m'installe avec Jules sur les fauteuils confortables face aux rideaux des cabines.