𝗰𝗶𝗻𝗾𝘂𝗮𝗻𝘁𝗲-𝗰𝗶𝗻𝗾

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— Ferme ta gueule, je claquais froidement alors qu'un rictus s'affichait sur ses lèvres toujours fier de réussir à m'énerver. Soyez gentils les gars. Bon, je reprends en français, lui c'est Vincenzo, Mattia et Gabriele, je présentais en les pointant chacun leur tour du doigt. Tarik, Nabil, Yanis et Lucas, je disais cette fois en italien pour les présenter en retour.

Et je faisais face à un combat de coqs qui m'aurait fait rire en d'autres circonstances. Les deux groupes d'hommes se regardaient droit dans les yeux comme s' ils étaient en train de faire un combat de regard avec un énorme prix à la clef me faisait soupirer bruyamment.

— C'est lesquels tes deux rappeurs qui veulent faire leur loi ici ?, demandait l'insolent du groupe, aka Vincenzo.

— Tarik et Nabil.

En entendant leurs prénoms, les deux réagissaient et c'est Nabil qui tendait en premier sa main vers le grand brun pour lui serrer d'une poigne ferme sans jamais le lâcher du regard. Tarik faisait de même avant de se mettre à côté de moi, son épaule touchant presque la mienne. Je comprenais très vite qu'entre les deux groupes de garçons leur but était de montrer que d'une certaine manière j'appartenais plus à un monde qu'à l'autre. Leur comportement ne mentait pas et ça commençait à me faire chier, on était pas là pour ça.

— On va parler de leur clip, maintenant, annonçait Vincenzo.

— Il veut qu'on parle de votre clip maintenant, je soufflais en direction des deux garçons.

— On y va, disait directement Tarik en lâchant un regard en coin à son frère qui hochait la tête.

Ne voulant pas les laisser seuls ici, j'appelais rapidement Livio qui venait rejoindre Lucas et Yaya pour les accompagner jusqu'à notre appartement tout en prenant les affaires des deux Andrieu qui prenaient le chemin du semblant de bureau de Vince.

On s'installait tous les quatre sur des chaises et je prenais bien soin de poser ma chaise entre celles des deux frères. Vincenzo était un ami et quelqu'un sur qui je pouvais compter, je le savais, pourtant je me sentais en totale sécurité seulement avec les Andrieu.

L'italien lançait la première phrase et je riais amèrement face à ses mots. Il prenait vraiment mes amis et moi même par la même occasion pour des cons. Je me faisais rapidement la réflexion que Nabil était tout sauf mon ami mais là, il fallait que je pense à autre chose qu'à ça, il y avait plus important.

— Il vous demande 200 mille balles, je dis en français aux deux bruns à mes côtés.

— Il se prend pour le parrain ton zemel ou quoi, les yeux de Nabil percutaient les miens pendant qu'il balançait cette phrase amèrement.

Mon ventre se tordait face à l'intensité de ses yeux qui étaient devenus presque noirs. Sa jambe ne faisait que tressauter sous la table, signe de son énervement qui montait en lui et je rêvais de poser ma main sur son genou pour essayer de le faire redescendre, comme avant, sauf que je ne pouvais pas et cela accentuait mon énervement à mon tour. A côté, Tarik ne disait rien, il observait juste d'un œil mauvais le brun en face de lui.

J'avais déjà parlé avec Tarik de la somme qu'ils pouvaient mettre pour ce tournage et je connaissais également les prix que demandait généralement Vincenzo pour ce genre de clip. Normalement, un tournage comme voulaient le faire les gars, c'est à dire quelques plans puisque c'était seulement un clip s'élevait à environ 50 mille euros. Et je ne savais pas à quoi était en train de jouer le napolitain mais ça ne me plaisait pas du tout.

20 milles, j'annonçais en italien. Ce sont tes tarifs, entre 15 milles et 50 milles en fonction des plans et des gens. Je te les laisserais pas les arnaquer, 20 mille c'est déjà énorme et t'en es plus que conscient, ma voix claquait sévèrement alors que mes yeux ne lâchaient pas les siens, être ici seule m'avait appris à me renforcer. Il allait pas nous cracher à la gueule.

Les yeux du brun s'assombissaient a leur tour alors qu'il ne me lâchait pas du regard et que j'en faisais de même. Ce mec voulait toujours prouver qu'il était le plus puissant mais ça ne marcherait pas aujourd'hui. A côté des deux frères, de mes deux piliers, je me sentais plus forte que jamais.

— Refuse et tu sais très bien ce que je peux raconter sur ton dos, j'utilisais ma dernière carte. La seule qui marchait réellement ici: la menace.

— T'es une salope Beretta, mais va pour 20 milles, déclarait finalement le napolitain avec un sourire amer.

Je me levais en lui tendant la main sur laquelle il tirait pour me rapprocher de lui et je sentais mes deux chiens de gardes derrière moi se lever directement.

— Dis un truc et je te balance aussi, me chuchotait-il à l'oreille.

Je lui envoyais un clin d'œil tout en souriant avant de me dégager brusquement de son emprise et de faire signe à mes deux français de me suivre. Une fois sortie de cette pièce je m'autorisais enfin à leur donner le montant bien qu'ils aient dû comprendre la somme étant donné que sur ce point, le français ressemblait beaucoup à l'italien.

— Vous l'avez pour 20 milles, je leur annonce assez fièrement.

— C'était pas toi dans ce bureau Lucia, déclarait durement Tarik me brisant un peu plus le cœur.

— On change quand on doit s'endurcir, et t'es le premier à le savoir Tarik.




Salut salut !
J'avoue je suis un peu honteuse de revenir après autant de temps mais j'avoue que ces derniers mois j'avais tout sauf la tête à penser a écrire en plus de ne pas réussir. Je n'ai plus envie de vous promettre quoi que ce soit mais j'espère pouvoir poster plus régulièrement que ces derniers mois, je vais tout faire pour en tout cas.

La tournure de cette histoire change complètement à partir de ce chapitre et j'espère qu'elle va vous plaire parce que quand j'ai imaginé cette histoire, c'est cette partie qui m'ait directement venue à l'idée...

A bientôt !

@noveesei

𝗶𝗻𝗱𝗶𝘀𝘀𝗼𝗹𝘂𝗯𝗶𝗹𝗲 | 𝗻.𝗼.𝘀Where stories live. Discover now