Chapitre 13 : l'heure du couché

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- non mais c'est quoi ton putain de problème?! je m'exclamai.

- je te retourne la question.

- à ce que je sache, ce n'est pas moi qui viens de te déboiter l'épaule sans aucune raison apparente.

- est-ce que je peux savoir qui est cet homme ?

- je te l'ai dit, mon père l'a envoyé en renfort, il est là pour affaire, c'est un ami de la famille. Je répondis.

- tiens, étrange, en considérant que vous êtes sortis ensemble pendant trois ans, vous vous êtes même fiancé à ce qu'il parait. 

- mais comment tu sais ça ?!

- Giuliana parle , beaucoup.

- mais qu'est-ce que ça peut te foutre ?! je finis par demander.

Il ne répondit pas.

Je me rapprochai de lui et posai une main sur son torse.

- écoute, je ne sais pas pourquoi tu fais ça, mais il faut que tu arrêtes. Tu ne peux pas péter un câble comme ça dès qu'un homme gravite autour de moi. Surtout, car les hommes adorent  graviter autour de moi. Je dis le plus calmement possible.

Il ne répondit pas, il se contenta de prendre ma main et de la serrer.

- on se voit ce soir, à l'anniversaire d'Ada. Je dis en souriant avant de quitter la salle.

Voilà qui était vraiment très bizarre. Mais peu importe.

- il s'est passé quoi ? demanda Emiliano dès que je revins.

- rien de très important, en rapport avec les affaires. Je mentis.

Il ne me crut pas une seule seconde, je pouvais le voir dans ses yeux.

Vendredi 21 janvier, 19 h, Birmingham, Angleterre.

Emiliano et moi arrivons chez Thomas. c'est là qu'est organisée la fête. Ce soir, Ada fête son vingt-neuvième anniversaire. J'ai mis une robe noire assez près du corps achetée plus tôt dans l'après-midi.

Je ne sais pas pourquoi, mais je ressens une pointe de stress à l'idée de voir tommy, après ce qu'il s'est passé tout à l'heure.

Nous entrâmes dans la pièce, très joliment décorée. Il devait y avoir au moins cent personnes, j'ignorais qu'Ada avait tant d'amis. Je la cherchai du regard, ne la trouvant pas, je me dirigeai vers le bar suivie d'Emiliano.

- c'est moi ou cette robe te va encore mieux que ce matin ! me dit Polly qui venait de pénétrer la pièce.

- n'est-elle pas magnifique ? dit Emiliano me faisant rougir.

- vous êtes bien en dessous de la vérité. Déclara, dans mon dos, une voix que je ne connais que trop bien.

- arrêtez vous aller me faire rougir !  je m'exclamai en me tournant vers Thomas.

Fort heureusement, Ada me tapota l'épaule, me permettant d'éviter une conversation qui aurait sans doute été des plus gênantes.

- Joyeux anniversaires ! j'affirmai en tendant son cadeau à Ada.

- merci beaucoup ! répondit celle-ci en ouvrant la boite Chanel que je venais de lui tendre.

Elle en sorti un sublime manteau de fourrure que Polly m'avait aidé à choisir.

- il est magnifique ! je l'adore, merci mille fois. me dit Ada en me serrant dans ses bras.

- il n'y a pas de quoi !

la fête se déroulait parfaitement du moins, si on omettait les regards noirs qu'Emiliano et Thomas se sont jeté durant toute la soirée et le fait que j'ai possiblement légèrement abusé de la boisson.

- danse avec moi. Me dit Tommy qui venait d'arriver de, je ne sais où.

- avec joie. Je répondis en prenant la main qu'il me tendait.

C'était étrange, de danser avec lui. C'était très différent de la première fois. C'était fait sans effort, facilement. C'était beaucoup moins protocolaire. 

Cette fois-ci mes doigts s'entremêlait dans ses cheveux et ses mains avaient trouvé leur place sur mes hanches. J'en venais à apprécier ce moment, comme si j'avais oublié à qui appartenait les mains qui se baladaient maintenant au creux de mes reins. Des frissons parcouraient continuellement tout mon corps.

Quand la musique s'arrêta et que quelqu'un apporta le gâteau, on se sépara, mais il garda une main sur ma taille.

Fort heureusement, Emiliano était trop alcoolisé pour se rendre compte de quoique ce soit.

Vendredi 21 janvier, 22 h, Birmingham, Angleterre.

La fête bat son plein. Je décidai de m'éclipser une seconde pour prendre l'air. Une fois dans le jardin, j'allumai une cigarette.

- salut Valentina. Me dit Charli qui était assis là sans que je ne l'ai remarqué plus tôt.

- salut Charli. Je répondis en m'asseyant à côté de lui.

Il posa sa tête sur mon épaule, ne disant rien. J'appréciais énormément cet enfant, peut-être par ce que j'ai tout comme lui perdu ma mère lorsque j'étais plus jeune ou par compassion, il faut dire qu'il n'a pas eu une vie facile.

Après une dizaine de minutes, Charli s'était endormi. Cela me fit sourire. Finalement, il n'y a rien de plus innocent qu'un enfant. Je le pris dans mes bras et le ramenai à l'intérieur pour éviter qu'il n'attrape froid.

Avantageusement, je savais où se trouvai sa chambre. Je l'y emmenai et le bordai. 

- bonne nuit Charli. Je chuchotai avant de déposer un baiser sur son front.

Je me retournai ensuite pour quitter la pièce quand je vis Thomas, se tenant là, debout dans le cadre de la porte. Il me regardait bizarrement, pas comme d'habitude.

- je rêve ou tu viens de border mon fils ? 

- et bien, il s'est endormi sur moi, dehors, on est en plein hiver, je n'allais tout de même pas le laisser mourir de froid ! je suis de la mafia, mais j'ai quand même un cœur. Je répondis.

Thomas ne dit rien, il se contenta de me prendre dans ses bras.

C'était déconcertant de le voir agir comme un humain normalement constitué. Si on m'avait dit il y a une semaine que Tommy Shelby était capable de faire preuve d'affection, j'aurais sans doute ris. 

Après quelques minutes passées dans cette position, il mit ses mains sur mes joues et me fixa longuement. Et sans un mot, il déposa doucement ses lèvres sur les miennes. Ça aussi, c'est inhabituel. 

Je n'ai absolument aucune idée de ce qui est en train de se passer, mais ça ne me déplait pas !


à suivre...



dealing with the devil X peaky blindersWhere stories live. Discover now