Chapitre 2: Birmingham

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Lundi 16 janvier, 6 heures, gare de Palerme, Sicile.

Tout le monde baissa la tête et se tus au moment ou valentina Luciano pénétra la gare. Ce silence la fit sourire. Après tout, tu sais que le monde t'appartient quand les gens sont terrifiés à la simple idée de croiser ton regard.

Thomas Shelby, malgré des recherches avisées Valentina n'avait pas réussi à le cerner. Ce qu'elle savait ? Il a grandi à Birmingham, a 3 frères et une sœur. Il a aussi perdu sa femme, abattue lors d'une fête, il y a un peu plus d'un an. Il a combattu en France, a gagné des médailles pour bravoure, c'est réorienter dans le pari, l'import-export, les voitures et toute sorte de choses. Impressionnant, n'est-ce pas ? Valentina le pensait, mais jamais ne le dirais à voix haute. Une main sur son épaule sortit Valentina de ses pensées. Thomas était là accompagné de son frère Arthur.

- vous êtes en avance. Dit Thomas à l'intention de la jeune femme.

- je suis toujours en avance. Vous appréciez la Sicile ?

- autant que je pressens que vous allez aimer Birmingham. Répondit Thomas.

- la nourriture n'est pas mauvaise. Admets Arthur.

- c'est ce qu'on dit. Dites-moi Arthur, j'ai entendu dire que vous vous êtes marier il y a peu. Comment va votre femme ?

Valentina regrettait d'être arrivée en avance, cela la força à converser. Elle déteste converser, des paroles inutiles. Quand sept heures vinrent enfin, ils s'empressèrent de rejoindre le train.

- combien de temps comptez-vous rester à Birmingham ? Demanda Thomas.

- cela dépendra de vous, monsieur Shelby. Répondit Valentina en regardant le paysage défiler.

- une suite a été réservée en votre nom au Midland. Annonça Thomas.

- merci , mais j'ai pris soin de réservé mon propre logement.

- j'insiste. Je connais le personnel, il vous réservera une attention toute particulière. Dis Thomas de manière autoritaire. voila un homme habitué à avoir tout ce qu'il veut. pensa Valentina.

- monsieur Shelby, ne me prenez pas pour simplette. Vous pensez sérieusement que je vais loger dans un endroit où je sais que vous serez au courant de chacune de mes allées et venues, de chacun de mes appels, de tous mes faits et gestes ? Non, vous êtes bien plus intelligent que ça voyons. Dit Valentina du même ton.

- comme vous voulez. Dis Thomas visiblement contrarié, mais également interpellé. Beaucoup plus intelligente que je ne le pensais. Se dit Thomas, réalisant qu'il a grandement sous-estimé la jeune femme.

Durant le reste du trajet, régnait un silence de mort. Valentina et Arthur échangèrent quelques banalités. Elle avait décidé qu'Arthur bien que moins agréable à regarder était plus aimable et plaisant que Thomas qui lui demeurait froid, distant et imperceptible.

Mardi 17 janvier 10 heures 30, Birmingham, Angleterre.

Le train s'arrêta enfin. Ils prirent la voiture jusqu'à la maison familiale. La pluie, la pollution, la crasse, la pauvreté et la puanteur. Voilà qui changeait des hôtels cinq étoiles, du manoir et des restaurant dont Valentina avait l'habitude. Une chose est sûre, il a dû haïr la Sicile. Se dit Valentina. Cette fois-ci, c'était à l'arrivé de thomas que tout le monde baissa la tête et se tus. La ville entière semblait à ses pieds. La maison des Shelby transformée en bureau de pari était modeste mais étrangement sécurisante.

- votre attention s'il vous plaît. Voici Valentina Luciano, elle nous vient tout droit de Sicile. Je compte sur vous pour ne pas lui faire regretter de faire affaire avec moi. Dit Thomas.

pdv de Valentina.

- je m'appelle Ada. Me dit une jeune femme qui porte un magnifique manteau en fourrure.

- enchantée de vous rencontrer.

- Polly. Me dit une autre femme, visiblement plus âgée que la première en me tendant la main.

Je la sers volontiers.

- et voici John et finn. Me dit Polly en désignant deux jeunes hommes occupés à compter de l'argent.

- maintenant, que les présentations sont faites. Je vous conduis chez vous. Le voyage à dut vous exténuer. Me dit Thomas en ouvrant la porte.

Je salue tout le monde et rejoins Thomas dans sa Bentley.

La propriété que j'ai achetée ne se trouve qu'à quinze minutes en voitures pourtant ce trajet me semble durer des heures.

Il se gare enfin. C'est plus petit que ce que je pensais pour être honnête. Mais après, tout ce n'est l'affaire que de quelques semaines, n'est ce pas ?

La bonne m'ouvre la porte, c'est petit mais pas trop mal décoré. Le marbre au sol me rappelle ma maison.

- qu'est-ce que vous buvez monsieur Shelby ? Laissez-moi deviner, un whisky, irlandais ?

- c'est exact.

- vous m'intriguez monsieur Shelby. Comment passe-t-on d'un gang dérisoire dans une ville délabré à travailler avec l'une des familles les plus puissantes du monde ?

- je dois avouer être assez dévoué à mon travail. Répondit Thomas.

- voilà qui est fort admirable. Dis-je en allumant une cigarette.

- je vous remercie.

- parlons affaires, je veux voir le diamant, il en va de même pour l'opium naturellement. Je dis en sirotant mon whisky.

- vous en prenez ?

- non, loin de là. Mais je connais des gens qui seront plus qu'en mesure de vérifier vos dires concernant "l'opium le plus pur que vous puissiez trouver".

- j'espère qu'il atteindra vos exigences.

- j'espère pour vous.

- mh, évitez de sortir seul, c'est dangereux. Si vous avez un problème, appelez moi. Dit Thomas en se levant.

- bien, donnez moi votre numéro de téléphone.

- ho, mais je suis persuadé que vous finirez par le trouver par vous-même. Vous n'êtes pas simplette après tout. dit il en quittant le domaine.

Voilà que le whisky me monte aux joues ! Dites donc, je me dois de reconnaître que cette collaboration pourrait s'avérer plus intéressante que prévu.



À suivre   

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