Chapitre 10 : à table !

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Jeudi 20 janvier, 14 h, Birmingham, Angleterre.

Je sirotais tranquillement mon verre de whisky tout en écoutant les histoires absolument assommantes de Dimitri quand quatorze heures sonnèrent à la grande horloge du restaurant. Je n'en aurais eu affaire si cinq hommes parmi la foule ne m'avaient pas pointé une arme dessus.

Bien. Je ne pensais jamais me demander si un plateau en argent est pare-balle. La réponse est non si vous vous posez la question. À la tête de Dimitri, je devinai qu'il n'était pas dans le coup. Les autres clients quant à eux se jetèrent au sol ou sous les tables.

- vous auriez au moins pu attendre que je finisse de diner avant de me pointer une arme sûr la tempe. Je dis en allumant une cigarette.

Ils ne répondirent pas.

- bien, vous voulez quoi ? par ce qu'on sait tous que votre but n'est pas uniquement de me tuer, sinon vous l'auriez déjà fait.

Les cinq hommes se rapprochèrent de notre table jusqu'à nous encercler totalement. Leurs visages ne me dirent rien. 

- j'espère que ça vaut le coup. J'affirmai en écrasant ma cigarette au sol.

- comment ça ? demanda l'un des hommes.

- et bien vous vous doutez bien que vous allez tous mourir, vos familles, vos amis aussi. alors, j'espère que ce que vous voulez vaut un tel génocide...

Deux des cinq hommes regardèrent l'homme le plus proche de moi en même temps.

Bien, maintenant que je sais qui est le chef et qui sont les maillons faibles, je sais qui tuer en premier.

- bon moi, j'en ai marre. Je dis en sortant moi-même un pistolet de mon porte-jarretelle que je pointai sur le chef du groupe.

- on veut De Beers Cullinan Blue. Répondit celui-ci.

C'est dingue de faire si peu de recherche tout de même.

Je laissai échapper un rire fasse à la stupidité de mes opposants.

- mais pourquoi vous rigolez ? demanda un des hommes à bout de nerfs.

Je pris une grande inspiration et lui tire une balle dans la tête suivie d'un autre au hasard. Tous les civils présents dans le restaurant hurlèrent.

L'éclaire de panique qui traversa le regard du reste du groupe me fit sourire. C'étaient des amateurs.

Mais bon, ils restaient des amateurs armés qui d'ailleurs ne tardèrent pas à me désarmer.

Bon voyons voir les options que j'ai... je suis plutôt bonne au combat rapproché et ces couverts en argent me font de l'œil depuis un petit temps. Quoi d'autre... si j'en désarme un, je suis de nouveau armée. Voilà qui s'annonce un peu plus compliqué. Bien commençons par le combat rapproché, on verra bien comment ça évolue.

Ni une ni deux, j'attrapai la fourchette posée en face de moi et l'enfonça dans la main de l'homme à ma droite, ce qui eu pour effet de le faire hurler. Il tenta de me frapper au visage, j'esquivai son coup facilement. J'enfonçai alors mes pouces dans les yeux d'un autre pendant qu'on essayait de m'étrangler. Un vendredi en somme tout à fait normal. Mais avant que je finisse de rendre aveugle ma cible, celle-ci tomba au sol, puis le deuxième suivit du troisième.

Mais qu'est-ce qu'il vient de se passer ? ce n'est que quand je vis Thomas, arme en mains que je compris. 

- ça va ? il demanda en nettoyant le bout de son pistolet.

- très bien, merci. Je répondis en ramassant le mien. Un coup d'œil sur Dimitri me suffit à comprendre qu'il s'était presque uriné dessus. un homme tout ce qu'il y'a de plus faible. ou de plus humain. je pensai.

- bien. pour le dérangement. Je dis en déposant 20 livres sur la table avant de quitter l'enseigne suivie de Thomas.

-merde, ton visage. Dis Thomas.

Je sortis un miroir de mon sac à mains. Je constatai qu'en effet ma lèvre inférieure était fendue et j'avais un léger bleu sous l'œil droit.

- Mm, rien de grave. J'affirmai en rangeant mon miroir.

Avec tout ça, j'avais totalement oublié que je n'étais pas venue avec ma voiture. Merde.

- monte, je te ramène. M'assura Thomas.

- c'est encore un kidnapping ou tu me déposes vraiment chez moi ? je demandai, méfiante.

- monte et tu verras. Me répondit-il.

Je haussai les épaules et montai dans la voiture.

Jeudi 20 janvier, 14 h 30, Birmingham, Angleterre.

Je grimaçai pendant que Thomas, lui, appliquait un coton imbibé d'alcool sur ma lèvre.

- tu vas quand même pas pleuré pour un peu d'alcool ! s'exclama-t-il visiblement amusé par ma réaction.

Je levai les yeux au ciel.

- arrête de lever les yeux au ciel. Me dit-il sévèrement.

Je réitérai mon action. J'éprouve énormément d'amusement dans le fait de l'énerver !

- si tu continues de lever les yeux au ciel, je vais...

- tu vas quoi, Thomas ? je le coupai en descendant du rebord de l'évier.

Rien. Il ne dit absolument, rien. Il se contenta de me transpercer de son regard azure. Ce qui n'indique généralement rien de bon. Enfin, du moins, rien de convenable. 

Non, ne me dites pas que... pas encore...

Et pourtant. Tout était là ; le cœur qui bat à tout rompre, la chaleur, les frissons...

Je voudrais de tout mon cœur détourner le regard, prendre mes affaires et rentrer chez moi, mais quelque chose m'en empêche. Il a beaucoup trop d'emprise sur moi, je n'aime vraiment pas ça. 

Je ne comprends pas ce qu'il se passe, mais ça se passe. merde...

À suivre...

dealing with the devil X peaky blindersWaar verhalen tot leven komen. Ontdek het nu