Chapitre 1: business

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Dimanche 15 janvier 1922, Sicile.

- Elise, aller me chercher ma Valentina s'il vous plaît. Dis Lucky Luciano, un cigare au coin des lèvres.

- puis-je vous demander qui est Valentina ? Demanda Arthur Shelby.

- la femme de ma vie, la raison de mes paroles et ma conseillère en affaire. Je suis le patron de tout le monde, mais elle, c'est le mien. Dis Lucky, le sourire aux lèvres.

- votre femme ? Demanda Arthur, amusé qu'un homme d'un si grand pouvoir se laisse dirigé par son épouse.

- ma fille voyons.

Au même moment, des bruits de talons frappant le marbre résonnèrent dans l'immense maison. Dans la pièce entra une jeune femme d'une vingtaine d'année, aux longs cheveux blonds, aux yeux bleus perçants et vêtue entièrement de noir. Elle se servit un verre de whisky, prit une cigarette, embrassa son père, et ce, sans même jeter un seul regard aux deux hommes assis face à elle. Ce n'est qu'après s'être assise qu'elle fit un signe interrogateur au sujet des convives.

- messieurs, je vous présente Valentina, ma fille. Valentina, voici Arthur et Thomas Shelby, venus de Birmingham, pour affaires parait-il. Dis Lucky.

- messieurs, enchantés de vous rencontrer.

- le plaisir est partagé. Répondit Thomas en sortant une cigarette de son étui en argent.

- alors, qu'en penses-tu ? Demanda Lucky à sa fille.

- pourquoi ne l'avez-vous pas désarmé ? Demanda Valentina au garde du corps qui se trouvait devant la porte tout en pointant Thomas.

- je l'ai désarmé ! Répondit celui-ci.

- non, non, vous croyez l'avoir fait. Dit Valentina en analysant lentement l'homme qui se trouvait devant elle.

Après quelques longues secondes, son regard s'attarda sur sa casquette.

- vous permettez ? Demanda Valentina en s'approchant de Thomas.

- je vous en prie. Répondit celui-ci.

Elle ôta le couvre-chef de l'homme.

À peine l'eu elle regarder qu'elle sourit. Des lames de rasoirs finement cousues aux tissus. Ingénieux, pensa-t-elle. Elle s'approcha du garde et balafra son visage à l'aide l'arme qu'elle venait de découvrir. Ses cris résonnèrent dans tout l'étage. Ce jour-là, la vie de cet homme pris fin au bout du pistolet de la jeune femme.

Elle déposa la casquette sur le bureau et se rassit comme si de rien n'était pendant que deux hommes débarrassaient le cadavre. Personne n'avait bougé, ni même tremblé là où tout homme normalement constitué serait parti en courant, ils étaient toujours là. je ne sais pas qui ils sont, mais soit, ils sont fous à lier, soit ils sont plus intéressants que je ne pensais. Pensa Valentina.

- monsieur Luciano, votre train pour Moscou part dans une heure, la voiture est dans l'allée. Dis une secrétaire.

- bon et bien, je me vois dans l'obligation de prendre congé. Valentina, tu t'en occupes. Dis Lucky en se levant.

- et Alejandro Mortes ? Demanda la jeune femme.

- on baise Alejandro Mortes.

- déjà fait et pas très efficace si tu veux mon avis. Déclara Valentina en allumant une cigarette.

- bon et bien maintenant au moins je sais ce que je vais faire d'Alejandro Mortes ! annonça Lucky en embrassant sa fille.

- alors, qu'est-ce que vous faites là ? Demanda Valentina une fois son père partit.

- et bien comme votre père vous la dis, nous sommes là pour affaires. Révéla Thomas.

- pour affaires ? Je vous en prie, dites-m'en plus.

- nous sommes en possession de plusieurs tonnes d'opium. Le plus pur que vous pourriez trouver. Vous avez le contrôle des douanes, du roi, du président des États-Unis, de la police, le monde est pour ainsi dire, à vos pieds. On veut vendre à l'international. Mais pour ça, on a besoin de vous. Il y a beaucoup d'argent à se faire. Indiqua Thomas en diminuant peu à peu sa cigarette.

- il y a combien à se faire monsieur Shelby ?

- il y en a pour vingt millions de dollars pour la première cargaison. On peut aller jusqu'à dix millions par passe, trois passes par mois. Nous avons nos fournisseurs. Dit Thomas.

- voilà qui est intéressant, ma question, monsieur Shelby est pourquoi diable ferais-je affaire avec vous alors que je pourrais ; contacter votre fournisseur, lui proposer un meilleur prix de rachat, le distribué à nos cartels et m'éviter au passage tout frais extérieur au prix de la drogue et de l'export ?

- parce que nous possédons quelque chose que vous voulez, mademoiselle Luciano.

- ha oui, et qu'est-ce ?

- "De Beers Cullinan Blue". Dis Thomas en plongeant son regard dans celui de la jeune femme.

- comment l'avez-vous eu ?! Demanda celle-ci, visiblement bien plus encline à les écouter.

- ça, c'est un secret confidentiel. Dit Arthur.

- je veux le voir et le faire authentifier par mon joaillier personnel. S'il s'avère que vous êtes bien en possession de "De Beers Cullinan Blue" nous commencerons à planifier la première passe. Demanda Valentina après quelques secondes de réflexion.

- très bien. Évidemment, vous comprendrez que nous ne ferons pas passer la frontière à 54 millions de dollars.

- naturellement ! Je me déplacerai, si vous en êtes aise. Dis Valentina.

- bien, nous quittons l'Italie demain, pour Birmingham. Soyez à la gare de Palerme à six heures trente. Dis Thomas sans ne jamais quitter la belle blonde des yeux.

- alors à demain monsieur Shelby. Dis Valentina en reconduisant les deux hommes à la porte.

À suivre...

dealing with the devil X peaky blindersWhere stories live. Discover now