•Chapitre 8•

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Le buzzer sonne. Le match est terminé. Je n'arrive pas à me rattraper et tombe au sol en me tenant le genou. Nous avons perdu. Nos adversaires sautent de joies en se prenant dans les bras. Quant à moi, j'essaye de comprendre ce qu'il se passe. Mon genou me fait mal, pourquoi m'a-t-il lâché maintenant ? J'arrive pas à y croire, nous avons perdu. J'ai perdu. Mes coéquipières me regardent encore plus mal que d'habitude. Mais là je m'en tape. J'ai juste envie de pleurer. Que ce soit à cause de la douleur physique à cause de mon genou ou à cause de la défaite.

Je réussis tant bien que mal à me relever. Je boitais beaucoup. On s'aligna pour le salut de fin. Puis on se dirigea vers les vestiaires. Je me suis assise dans le coin, une serviette sur la tête, une poche de glaces sur le genou. Personne ne parlait. La coach cherchait ses mots pour nous réconforter. Mais là je crois bien que ça ne sers à rien.

Coach : Ne baissez pas la tête les filles. Vous avez été formidable et vous pouvez être fières de vous.

Elle est bête ou quoi ? On vient de perdre la finale et elle ose nous dire qu'on a été "formidable" et qu'on doit être "fière" ? La bonne blague ! Tout ce que je ressens actuellement, c'est de la colère et de la tristesse. Je suis énervée contre moi-même d'avoir raté le dernier panier. Mais je suis aussi triste d'avoir perdu. C'est la première fois que ça m'arrive en match officiel et c'est très dur à avaler. De plus, depuis que je suis retournée dans les vestiaires, les mots de Daiki retourne en boucle dans ma tête. Peut-être qu'il a raison. Peut-être que je ne suis pas aussi talentueuse que je pensais l'être. Peut-être que finalement, le basket ce n'est pas fait pour moi. Je ne sais pas. Je ne sais plus. Je suis juste à bout. Mais pendant que je me remettais en question, les mots d'une certaine personne m'obligèrent à sortir de mes pensées.

Lia : De toute façon, on sait tous que si une certaine personne n'avait pas joué perso on aurait gagner. Hein Naomi ?

Je vais pas supporter ses moqueries longtemps par contre. C'est vraiment pas le moment. J'avais même pas envie de lui répondre.

Lia : Mais bon, c'est sûr que quand on a un égo aussi gros que le tien on pense qu'on peut gagner seul. J'espère que cette défaite t'as au moins ramené les pieds sur terre et t'as fait comprendre que t'es tous sauf une prodige. Et que t'as encore moins le niveau de la génération miracle.

Je le sais déjà ça. Pas la peine d'en rajouter.

Moi : C'est bon t'as fini ?

Lia : Non justement j'ai pas fini ! Je crois que tu réalises pas qu'à cause de toi on a perdu ! T'es un poids pour l'équipe depuis le début ! C'était sûr qu'un jour ton égo et ton individualisme nous porterait préjudice mais fallais vraiment que ça soit aujourd'hui hein ?! En plus tu joues les grandes blessées là, c'est pour éviter culpabilisé c'est ça ?! Même ton corps en a marre et te fait comprendre que tu ne vaux rien !

Je pense que le pire dans tout ça, c'est que je pensais pareil. Je vous avoue que je me suis rarement sentis aussi mal. Toutes les filles me regardaient, personne ne voulait arrêter Lia parce que tout le monde était d'accord avec elle. Moi y compris. C'est trop j'en peux plus. Je me suis levé avec difficulté, puis je me suis mise face à elle.

Moi : Tu sais quoi ? T'as parfaitement raison. Je suis une putain d'égocentrique qui pense qu'à elle et qui se croit supérieur à vous toutes ! Oui on a perdu à cause de moi et je l'assume totalement. Je m'en fous de toute façon vous me détestez déjà toutes.

J'étais vraiment à bout là. Je sentais les larmes venir. Et le visage victorieux de Lia suite à mes paroles ne m'aidait pas.

Moi : T'as attendu ce moment pendant trois ans pas vrai ? Ce moment où tu pourrais m'humilier parce que t'as le seum que je sois meilleure que toi.

Lia : Toi, meilleure que moi ? La bonne blague !

Moi : Ferme là, j'ai pas fini. Je sais pas ce que je t'ai fait pour que tu me haïsses à ce point et en fait je m'en tape parce que je te déteste aussi. Tu sais quoi ? T'as gagné. Tu vas pouvoir être la star de l'équipe parce que j'en ai ma claque. Tu veux que je quitte l'équipe ? Et bah je vais le faire, j'arrête le basket !

Je pris mon sac et partis en courant. Les larmes montaient de plus en plus et certaines s'échappèrent. Je ne voulais même pas voir le match des garçons. Je voulais juste rentrée chez moi et m'enfermer dans ma chambre. Je n'en pouvais plus.

Je suis donc partie en courant du gymnase. Fin, pas vraiment en courant parce que mon genou me faisait vraiment mal. Je traversais les rues de la ville en pleurant et en boitant. J'ai même fini par trébucher et tomber pas loin de chez moi. J'avais même plus la force de me lever. Je me suis rarement sentie aussi mal et aussi pathétique qu'aujourd'hui.

Je suis finalement rentrée chez moi. Ma mère était là. C'est rare ça. Et ça tombe très mal parce que je ne voulais pas la voir non plus.

Maman : Naomi ? Tu es déjà là ? Comment s'est passé ton match ?

Moi : J'ai pas envie d'en parler. J'ai besoin de dormir m'attend pas pour manger.

J'ai monté les escaliers en faisant en sorte qu'elle ne me voit pas puis je me suis enfermée dans ma chambre. Mais elle n'est pas totalement dupe. Elle a dû entendre dans ma voix que je pleurais.

Une fois dans ma chambre, j'ai fermé la porte à clé et je me suis écroulée sur mon lit. J'ai enfoui ma tête dans mon oreiller et j'ai laissé les larmes couler. Ça faisait longtemps que je n'avais pas autant pleuré. Et j'en avais vraiment besoin. Satsuki me disais souvent qu'à force de me retenir j'allais finir par craquer un jour. Bah elle avais raison.

*Toc toc*

Maman : Tous va bien ma chérie ? Tu pleures ?

Moi : Laisse moi. J'ai besoin d'être seule.

Maman : Je vais pas te forcer à me parler, je ne l'ai jamais fait. Mais si tu as faim il y a de quoi manger dans le frigo. C'est pas bien de dormir le ventre vide.

Moi : Oui...

Maman : Et aussi, je ne sais pas si tu te rappelles mais demain je pars à Kyoto avec une collègue pour un article. Je ne rentrais pas avant la semaine prochaine. Si il y a un problème n'hésite pas à m'appeler je serai toujours disponible pour toi.

J'avais complétement oublié. Mais ça m'arrange.

Moi : D'accord.

Maman : Repose toi bien.

Je l'entendis descendre les escaliers. C'est pour ça qu'elle est là aujourd'hui. J'avais oublié. Enfin, au moins je serai tranquille cette semaine. Je pense que je vais séché les cours. J'ai pas envie de croiser cette peste de Lia. De toute façon ma mère ne sera pas là pour m'en empêcher.

Pfff. Quelle belle journée de merde.

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C'est la fin de ce chapitre. Encore un chapitre très joyeux :')
J'espère que ça vous plaît quand même en tous cas.
Dites moi ce que vous en avez pensé !

:)

1209 mots.

~Smile !~ •Kise Ryota X OC•Where stories live. Discover now