L'homme de sa vie (Fanfiction Larry)

Chapitre 12

-Tu te souviens de cette nuit là, Harry ? Quand on avait dix sept ans, dit Louis.

Le bouclé tiqua un peu avant de baisser les yeux. Il se dit à cet instant qu'il aurait préféré recevoir un coup de poing en pleine figure ou un coup de pied dans le ventre plutôt que de ressasser un passé qui lui manquait.

-Pourquoi... pourquoi est-ce que tu me parles de ça ? répondit-il.

Heureux que Harry s'en souvienne, Louis afficha un sourire jusqu'aux oreilles.

-Il y avait de l'orage cette nuit là, reprit le brun. Encore aujourd'hui, tu trembles dès qu'un éclair déchire le ciel. Tu dormais chez moi et tu t'es faufilé dans mon lit, apeuré, pour te coller à moi.

-Arrête ça. Tout de suite.

Il n'obéit pas.

-Je ne m'étais jamais senti si bien Harry. Ta peau touchait la mienne et me réchauffait doucement. Ta joue reposait sur mon épaule et ta main entourait ma taille. Petit à petit, tes tremblements se sont calmés et tu t'es endormi contre moi. Entendre ta respiration était si apaisant, tu sais, j'étais si bien. C'est cette nuit là que j'ai pleinement pris conscience de mes sentiments pour toi.

-Alors... pendant toutes ces années...

Il ne termina pas sa phrase, écarquillant seulement les yeux.

-Oui. Je t'ai menti, murmura Louis, j'ai menti à tout le monde, à moi-même aussi.

Louis s'interrompit quelques secondes, laissant la place à un silence pesant.

-J'aurai tant voulu t'embrasser cette nuit là, Harry, reprit-il. T'embrasser toute la nuit, caresser les courbes de ton corps et te susurrer mon amour au creux de l'oreille. J'aurais voulu te dire à quel point je pouvais t'aimer et que chacune de mes pensées se dirigeait vers toi.

Le bouclé croisa les bras et fronça les sourcils, n'y croyant pas une seconde.

-Tu parles ! Tu sors cette phrase directement d'un bouquin à l'eau de rose ? Parce que ça sonne faux ! Tu es sorti avec une blondinette le week-end suivant, je te rappelle ! rétorqua-t-il d'un ton sec.

Visiblement amusé par cette réaction inattendue, Louis sourit. Avait-il une tête de lecteur de romans guimauves ?

-J'avais juste honte du sentiment qui déferlait dans mon corps cette nuit là en sentant ta peau contre la mienne, s'expliqua-t-il. Je me disais qu'éprouver ça pour un mec ne devait pas être normal, l'excitation qui m'envahissait dès que ton corps frôlait le mien me dérangeait.

Harry émit un espèce de grognement situé entre le « mouais » et le « hum ». Le froncement de ses sourcils firent comprendre à Louis qu'il ne le croyait toujours pas. En soupirant, Louis s'approcha de lui, ses semelles faisant couiner le parquet.

-Harry... les sentiments que j'ai pour toi sont bien plus forts que lorsque j'avais dix sept ans et que je ne les assumais pas. Ils ont sommeillé en moi durant toutes ces années et maintenant, ils refont surface avec beaucoup plus d'intensité. À cette époque, j'avais honte et j'ai épousé Helena par la suite, parce que je me rendais compte que le temps ne parvenait pas à estomper ce que je ressentais pour toi. Je voulais juste être comme tout le monde, rien d'autre. Mais lorsque tu m'as annoncé ton mariage, j'ai reçu une claque en plein visage et un coup de couteau dans le cœur, tous ces sentiments que j'avais essayé de refouler sont revenus brutalement. Jamais je n'accepterais de te voir aux côtés de quelqu'un d'autre. Aujourd'hui Harry, je suis un homme, plus un gamin. Je sais ce que je veux et je réalise que tu es la seule personne au monde qui compte pour moi.

Il reprit son souffle et passa une main dans ses cheveux bruns.

-Pardonne-moi, souffla-t-il, j'ai conscience que te balancer ça en pleine figure après dix ans de mensonge n'est pas très correct mais je ne peux plus me taire. J'aurai juste voulu t'embrasser cette nuit là. Penses-tu que ce soit si mal que ça ?