L'homme de sa vie (Fanfiction Larry)

Chapitre 8

-Harry, j'ai besoin de toi. Tu comprends ?

En même temps qu'il prononça ces quelques mots un peu maladroits, Louis rencontra les yeux brillants de Harry et y trouva du réconfort. Il serra les dents afin de ne pas éclater en sanglots. Il ne pouvait pas. Pas ce soir. Pas maintenant. Presque par réflexe, son front rencontra celui du bouclé. Ils se fixèrent sans rien dire. Ils dialoguaient silencieusement, chacun lisant avec aisance dans les prunelles de l'autre.

Cet échange visuel ne dura que quelques secondes mais il parut une éternité pour les deux amis. Les yeux de Harry suffirent à apaiser Louis, qui reprit contenance. Leurs souffles se mélangèrent pour n'en former qu'un seul unique, tandis que leurs bouches se rapprochaient dangereusement l'une de l'autre. Le bouclé ne réalisait pas ce qu'il faisait. Il sentit une goutte de sueur chuter le long de sa colonne vertébrale lorsque Louis retraça les lignes de ses lèvres à l'aide de sa langue chaude et humide.

-Je ne veux pas... que tu aimes une autre personne que moi, lâcha Louis. Je ne veux pas que tu la touches, que tu la regardes, je ne veux même pas que tu penses à elle une seule seconde !

-Mais...

-Avant c'était moi, celui qui comptait le plus pour toi, c'était moi que tu venais voir lorsque tu allais mal. Tu ne voyais que par moi. Et, du jour au lendemain, cette... gonzesse aux formes généreuses apparaît et veut me voler ma place ?

-Il n'a jamais été question que je mette notre amitié de côté, Louis !

-Je ne te parle pas de ça, idiot ! Pourquoi tu ne veux pas comprendre ce que tu représentes réellement pour moi ?

-Tu as raison ! Je ne comprends pas un traître mot de ce que tu racontes !

Louis lui fit un sourire provocant.

-Ce n'est rien. Tu n'as pas besoin de comprendre quoi que ce soit. Juste subir. Et t'amuser un peu.

Ses lèvres parcoururent une nouvelle fois le torse de Harry, peau qu'elles connaissaient presque par cœur désormais. Avec hâte, il retira le jeans du bouclé, qui écarquilla les yeux. Harry se redressa subitement et une expression de stupeur naquit sur son visage.

-Louis ! Qu'est...

Sa phrase se termina en un long soupir. Avec légèreté, il se rallongea sur le lit et ferma les yeux. La langue chaude et humide de Louis allait et venait lentement sur sa virilité déjà gonflée de désir. Il était un homme avant tout. Comment pouvait-il rester de marbre ?

Une chaleur nouvelle traversa son corps. Elle naquit dans son bas ventre et remonta jusqu'à ses joues en passant par son cœur pour accélérer ses battements. Il avait l'impression de se trouver à deux doigts d'exploser tant le plaisir qu'il ressentait était intense. Par réflexe, il passa une main dans les cheveux noirs et humides de Louis. Ses jambes commencèrent à trembler un peu. Son corps tout entier se cambrait au rythme des vas et viens de Louis. Et justement parce que c'était Louis qui se trouvait à cet endroit, son plaisir n'en était que plus fort.

Louis accéléra ses mouvements, le faisant gémir. Ses doigts agrippèrent les draps, ses dents mordirent sa lèvre inférieure. Sa respiration se faisait plus forte, plus irrégulière, il manquait d'air. Il ne tarda pas à se libérer dans un ultime halètement, pour le plus grand bonheur de Louis.

La sensation de volupté et de bien-être dans laquelle Harry baignait prit fin brutalement lorsque Louis s'aventura un peu plus au sud. Le bouclé rouvrit les yeux et serra les dents sous ce contact aussi étrange que désagréable.

-Tu ne comptes quand même pas aller jusqu'au bout ? s'étrangla le bouclé.

-Tu ne crois pas que tu seras le seul à en profiter ? Je ne te savais pas si égoïste.