CHAPITRE 34

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MERCI ! MERCI À TOUS ! Merci, merci, merci... c'est le seul mot qui me vient à l'esprit pour ces 1000 vues ! Juste... une énorme vague de gratitude, à toi, chère lectrice (ou toi, cher lecteur si rare...). 

Merci.

- Pour commencer, les Invisibles ont enlevé Tam.

- Pardon ?!

Biana pouffa, et Sophie lui jeta un regard d'avertissement. Elle n'était pas très crédible, cependant, car elle avait du mal à rester de marbre.

Si Tarina est choquée parce que Tam a été enlevé...

La discussion risquait d'être longue.

- Après quelques jours, continua la jeune fille, j'ai contacté Tam par télépathie. En résumé, il m'a dit que Lady Gisela lui avait ordonné de tuer Keefe.

- QUOI ?! Vous voulez dire que cette folle à obliger votre camarade à tuer son propre fils ?

Sophie jeta un regard à Biana, qui se disait sans doute comme elle « pauvre Tarina... ». Puis la Télépathe revint à la militaire.

- Oui, c'est ça.

La trollesse cligna des yeux, surprise du détachement de son ancienne protégée.

- Je pense que l'Impératrice voudra entendre la suite de cette conversation, finit-elle par articuler.

Deux heures, quarante minutes et trois secondes plus tard, car oui, Sophie avait compté, elles avaient fini d'expliquer la situation aux deux trollesses. Et Pernille paraissait sur le point de... d'exploser de colère et d'asphyxier d'angoisse.

- Cette femme est folle, conclut la souveraine.

C'était laconique, mais vrai. Sophie faillit hocher la tête, mais ce que l'impératrice dit ensuite la prit de court :

- Cependant, je suis d'accord avec elle sur un point.

Le regard ahuri de Sophie la fit sourire. Elle caressa distraitement son pendentif de fleur alors qu'elle regardait dans le vague.

- Voyez-vous, Lady Sophie, je pense que la violence est parfois un mal nécessaire.

- Pourquoi ? demanda la Télépathe au bout d'un certain temps.

Elle n'arrivait pas à croire que quiconque dans les espèces intelligents croient à ce principe. Quoique... seuls les elfes et les gnomes abhorraient la violence. La bataille d'Everglen, Sandor avec son sabre fétiche, et l'attaque d'Havenfield prouvaient l'attirance des trolls, des gobelins et des ogres pour l'agressivité.

- Premièrement, je ne suis pas une elfe, commença l'Impératrice Pernille dans une tentative d'humour. Et... parfois, l'esprit est tellement borné que la raison n'y a plus place. Alors pour arrêter le massacre, il faut malheureusement répondre de la même manière : passer à l'offensive.

- Je suis désolée, votre altesse, mais je ne suis pas d'accord.

La violence ne pouvait pas être la réponse. Pas dans ce monde où les pouvoirs, l'intelligence, et l'innovation cohabitaient. Pas dans ce monde, où la bonté et la générosité coexistaient.

Pas dans son monde.

- Ne vous excusez pas. Mais pour une étrange raison, j'aimerais que vous compreniez ce que je vous dis. Je ne vous dois rien, pourtant, je tiens à ce que vous appreniez cette leçon.

- Qui est ? demanda Biana alors que leur interlocutrice se taisait, tripotant toujours son pendentif.

Après quelques secondes, l'impératrice lâcha enfin son bijoux. Et la créature adorable et frêle disparut, alors que le regard jaune, étincelant comme le feu, se plantait dans les yeux de Sophie.

- Si vous voulez un monde en paix, cela veut dire qu'il est en guerre, répondit-elle. Et la guerre, jeunes filles, malgré votre optimisme inépuisable, requiert des sacrifices, de la violence... et d'abandonner tous ses principes.

- Il doit y avoir un autre moyen...

- Non.

Le ton de la souveraine était sans réplique. Sophie baissa la tête, et attrapa le tulle de sa robe bleue. Alors qu'elle expliquait ce qu'elles avaient manqué aux trollesses, Biana avait fini de la coiffer. Puis, elle avait pris le relai, alors que Sophie partait se changer. Ainsi, la jeune fille portait une magnifique robe bleue, scintillante comme la galaxie, vaporeuse comme les nuages. Elle avait l'impression d'être habillée de la nuit elle-même. Et l'Éclipseuse lui avait donné des bijoux argentés, aussi brillants que la Lune. La tenue était un peu extravagante... mais bien mieux que la rouge que son amie lui avait préalablement choisie. Mais Sophie était bien loin de ces frivolités.

- Je suis désolée, reprit l'impératrice après un lourd silence, mais je me devais de vous arrêter. Chercher une autre solution que la violence ne sert à rien, et c'est une idéaliste qui vous le dit. J'ai passé toute ma vie à essayer d'éviter aux miens de verser leur sang. Mais parfois, Sophie...

La Télépathe remarqua à peine qu'elle n'avait pas utilisé son titre. Pernille la regardait, une étincelle de chagrin dans le jaune de ses yeux. Et dans ce regard, brillait une culpabilité abyssale.

- Parfois... nous le devons. Nous le leur devons.

La sentence résonna, irrévocable, dans le silence. Sophie frissonna, glacée par les paroles de la souveraine.

Était-ce possible ?

La violence était-elle vraiment l'unique solution ?

Mais une autre pensée fut plus terrifiante encore :

En avons-nous une autre ?


Désolée pour le retard, mais j'avais beaucoup trop de choses à faire, tu n'as pas idée. Je sais que ce chapitre est assez court, mais... je pense qu'il est percutant. Et je ne voulais pas gâcher cette magnifique phrase :

En avons nous une autre ?

Sophie, si adorablement inquiète. J'aime tellement ce personnage... donc je disais ! Je ne voulais pas gâcher cette phrase de génie par trois petites étoiles au milieu et on passe à la suite ! Ça aurait été vraiment plus nul... enfin, tu ne dois pas être d'accord, toi qui attend le prochain chapitre pendant une semaine. Enfin, le tome 9 est sorti, donc...

 D'ailleurs, AUCUN SPOIL ! Je n'ai toujours pas le tome 9.

Merci...

 ... j'espère que tu viendras quand même pour lire cette fanfiction. C'est l'œuvre d'une vie (non je rigole). Mais c'est vrai qu'elle est importante pour moi.

À la semaine prochaine ! 

Tina VII

PS : Qui a déjà fini le tome 9 ? 

PS (bis) : je n'ai pas mis de guillemets pour ma citation... je m'abstiens, parce que c'est ma propre invention ;)

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