Chapitre 60

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Séléné frappa frénétiquement à la porte du bureau de son mari.

-Tom ! Tom, s'il-te-plaît, ouvre-moi ! C'est important ! TOM !

La porte explosa soudainement. De l'autre côté, Lord Voldemort la regardait d'un air stupéfait.

-Pardon... je... je suis désolée, je ne voulais pas..., tenta de s'excuser Séléné, aussi stupéfaite que lui.

Tom se leva et s'approcha d'elle. Lui prenant la main, il la fit rentrer dans le bureau puis, d'un geste de sa baguette, il répara la porte.

-Qu'est-ce qui se passe ? murmura-t-il en regardant sa femme dans les yeux.

Séléné ouvrit le livre et lui montra le message de Lily.

-Cassandre, c'est la femme qui t'a empoisonnée ? Et elle se croit capable de détruire la magie ?

-Tu ne sais pas de quoi elle est capable. Personne ne sait.

-Elle se prend pour Dumbledore, c'est ça ? Elle croit que son devoir est de jouer les héroïnes ? Il faudrait peut-être qu'elle apprenne à rester à sa place. Ce n'est pas son rôle.

-Non, elle ne se prend pas pour Dumbledore. Il était un peu fêlé à cause des bonbons au citron, mais elle, elle est capable de faire des choses vraiment dangereuses... si elle pense que pour sauver tout le monde, il faut détruire la magie, elle le fera. Sans se rendre compte qu'il va y avoir des conséquences graves. Beaucoup plus grave que juste la fin des sortilèges. Elle va tous nous tuer en faisant ça.

-Elle ne peut pas. C'est impossible.

-Bien sûr que si ! Et elle va le faire ! Elle va tous nous tuer. Car, même si la magie à une source, ce n'est pas ça qui est important. La magie vit en chacun de nous Tom. Et si elle disparait, nous disparaissons avec elle.

Un silence de mort s'abattit sur la pièce.

-Qu'est-ce qu'on peut faire ? murmura-t-il après quelques secondes de silence.

-Il faut que tu trouves un moyen de convaincre tout le monde que tu n'es pas une menace. Pour la communauté magique... comme pour les Moldus. Tu n'as pas le choix Tom. Tu dois arrêter.


La Salle sur Demande – presque une heure plus tard


Séléné sortit de la cheminée, couverte de suie. Tom avait accepté, après de longues minutes d'argumentation, de lui accorder une heure pour prévenir le plus de monde possible de la dangerosité de Cassandre. Lorsqu'elle eut enfin réussi à retirer la majorité de la suie sur son pull, elle redressa la tête, découvrant une cinquantaine d'adolescents et d'adolescentes qui la fusillaient du regard, braquant leurs baguettes sur elle.

-Un pas de plus et t'es morte, menaça quelqu'un.

-Ça fait la deuxième menace de mort que je reçois depuis ce matin, rétorqua Séléné. Je dois dire que ça me fait plaisir. C'est relativement peu par rapport à ce que Potter doit recevoir de la part du Ministère. D'ailleurs c'est pour lui que je suis ici.

-Qu'est-ce que tu me veux Séléné ? dit la voix du jeune homme, caché derrière les élèves.

-Pourquoi es-tu là ? Pourquoi es-tu à Poudlard ?

-Parce que j'ai quelque chose à finir.

-C'est Cassandre qui t'a dit où ils étaient, n'est-ce pas ? Les Horcruxes.

Harry marqua un temps d'arrêt pendant qu'un passage se créait entre Séléné et lui.

-Comment est-ce que tu la connais ?

-Elle est douée, pas vrai ? Il faut lui reconnaitre ça, elle est une très bonne manipulatrice. Tu es en train de lui mâcher le travail, Potter. Et grâce à toi, on va tous crever.

-Je n'en ait rien à faire que tu meurs. Tu nous as trahi.

-Merci Potter pour cet aperçu de la compassion qui se cache en toi. Mais tu m'as mal comprise. Il n'y a pas que moi qui vais mourir. C'est l'ensemble des sorciers et sorcières de ce monde qui vont être tués si jamais tu détruits tous les Horcruxes.

-Oui, par Voldemort.

-Non. Par Cassandre. Moi aussi je l'aie cru quand elle m'a dit que je pouvais changer les choses. Sauf que ça ne s'est pas passé comme ça. Elle a fait de moi une bombe à retardement. Et toi, elle se sert de toi pour tuer quatre personnes. Moi, mon fils, Voldemort... et toi. Et après, quand elle sera certaine que plus personne d'assez puissant ne sera là pour lui tenir tête, elle détruira la magie. Et donc tout ce qui l'est.

Un silence de mort s'abattit sur la salle.

-Tu ne dois pas essayer de finir de trouver les Horcruxes, Potter.

-C'est une ruse, je le sais. Tu me dis ça juste parce que tu ne veux pas que ton mari meure. Alors qu'il doit payer pour tout ce qu'il a fait !

-Regarde-moi Potter, regarde-moi et vois ce qu'elle est.

En disant cela, les yeux de Séléné virèrent au noir, tout comme ses veines.

-Sa famille a toujours été liée à la mienne. Leur but était de libérer l'ensemble de nos pouvoirs. C'est vrai. C'était vrai. Aucune femme n'a jamais été capable de faire cela. Jusqu'à ce que Cassandre libère les pouvoirs de ma grand-mère. Cassandre a modifié la manière de libérer nos pouvoirs pour les changer. Parce qu'elle savait ce que ça allait faire.

-C'est-à-dire ? demanda Hermione.

-Une réaction en chaîne. En fait, il y a deux possibilités lorsqu'elle détruira la magie. Ou alors Potter a détruit les Horcruxes et, dans ces cas-là, personne n'est là pour l'en empêcher et elle le fait. Ou alors, Potter n'a pas détruit les Horcruxes mais, comme il a mis trop de temps à se décider, elle la détruit. Et alors je vais tout détruire en mourant. Parce que, oui, je serais la première à mourir.

-Pourquoi ? demanda Ginny.

-Je suis celle qui possède le plus de magie. Donc je suis la plus vulnérable.

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