Chapitre 25

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-Ma mère est prisonnière de Voldemort, dit Harry en attrapant par la manche Hermione et Ron tandis qu'ils allaient dans la Grande Salle pour le goûter.

-Quoi ?

-Comment tu le... ?

-Je l'ai vu. A l'instant. Enfin presque. Lorsque je me suis endormi à la bibliothèque.

-Mais...où ? Comment ? demanda Hermione dont le visage était devenu livide.

-Comment, je l'ignore, mais où, ça je le sais très précisément. Il y a une salle au Département des Mystères remplie d'étagères sur lesquelles sont alignées de petites boules de verre. Ma mère se trouve au bout de la rangée numéro 97 et Voldemort veut se servir d'elle pour lui faire prendre quelque chose dont il a besoin dans cette salle...Il est en train de la torturer...Il dit qu'il finira par la tuer !

Harry se rendit compte que sa voix et ses genoux tremblaient. Il s'approcha de la table des Gryffondor et s'assit en essayant de se maîtriser.

-Comment va-t-on s'y prendre pour aller là-bas ? leur demanda-t-il.

Il y eut un moment de silence. Puis Ron dit :

-A...Aller là-bas ?

-Aller au département des mystères pour secourir ma mère ! s'exclama Harry.

-Mais...Harry..., murmura Ron d'une petite voix.

-Quoi ? Quoi ? s'emporta Harry.

Il n'arrivait pas à comprendre pourquoi ses deux meilleurs amis le regardaient la bouche ouverte comme s'il leur demandait quelque chose de totalement déraisonnable.

-Harry, dit Hermione d'un ton apeuré. Euh...Co...comment Voldemort a-t-il pu entrer au département des Mystères sans que personne s'en aperçoive ?

-Qu'est-ce que tu veux que j'en sache ? s'écria-t-il. La question, c'est plutôt de savoir comment nous, nous allons y entrer !

-Mais, Harry, réfléchis, dit Hermione en s'asseyant à côté de lui. Il est cinq heures de l'après-midi...Le ministère doit être plein d'employés à cette heure-ci...Comment Voldemort et Lily auraient-ils pu y entrer sans être vus ? Harry...Voldemort est certainement le sorcier le plus recherché au monde...Tu crois qu'ils pourraient s'introduire dans un bâtiment rempli d'Aurors sans être repérés ?

-Je n'en sais rien, Voldemort a dû utiliser une cape d'invisibilité, ou quelque chose comme ça ! s'exclama Harry. D'ailleurs, le Département des mystères a toujours été vide chaque fois que j'y suis allé...

-Tu n'y es jamais allé, Harry, fit remarquer Hermione à voix basse. Tu as vu cet endroit en rêve, c'est tout.

-Ce ne sont pas des rêves normaux ! s'emporta-t-il.

Mais il baissa rapidement la voix, remarquant les regards que leurs jetaient les autres élèves installés à leurs table respectives.

-Sinon, comment pourrais-tu expliquer que j'aie vu le père de Ron, qu'est-ce que ça voulait dire, comment se fait-il que j'aie su ce qui lui arrivait ?

-Il a raison, approuva Ron à mi-voix en regardant Hermione.

-Mais c'est tellement...tellement invraisemblable ! dit-elle d'un air désespéré. Harry, comment serait-il possible que Voldemort ait capturé Lily alors que ton père ne la laisse pas sortir de chez les Tonks si elle n'est pas accompagnée ?

-Peut-être qu'elle est juste sortie sur le pas de la porte, répondit Ron, inquiet.

-Mais pourquoi, insista Hermione. Pourquoi Voldemort voudrait-il se servir de Lily pour s'emparer de cette arme, ou de je ne sais quoi ?

-Je n'en sais rien, il pourrait y avoir un tas de raisons ! s'exclama Harry.


Ellipse temporelle de quelques heures


Les Sombrals filaient dans les airs à toute allure, portant sur leurs dos les six élèves de l'Armée de Dumbledore, en direction du ministère de la Magie. Lorsqu'ils arrivèrent au-dessus de Londres, l'orage s'était mis à gronder, le ciel devenant noir. A peine arrivés au Ministère, ils précipitèrent vers l'ascenseur. Fermant brutalement la grille, ils appuyèrent sur le bouton indiquant « 9ème étage » et la cabine se mit en marche.

-Département des mystères, résonna une voix féminine pendant qu'ils sortaient de l'ascenseur et marchaient à pas lents sur le carrelage qui recouvrait le sol.

-C'est ici, dit Harry en regardant la porte au fond du couloir.

Continuant à avancer lentement, ils déverrouillèrent la porte et entrèrent au Département des mystères. Tout était sombre. Allumant leurs baguettes, ils observèrent l'endroit où ils étaient arrivés. La salle où ils se trouvaient était remplit d'étagères qui allaient du sol au plafond et qui contenait des milliers de petites boules de verre.

Harry se mit à marcher rapidement, suivis par les autres, et parcouraient à toute vitesse les étagères pour trouver la numéro 97.

-94...95...96...

Soudain, il s'arrêta net. Entre l'étagère 96 et l'étagère 97 se trouvait une zone vide.

-Elle devrait être ici, s'écria Harry à ses amis.

-Harry, dit Hermione en s'approchant doucement. Je ne pense pas que Lily soit ici.

Harry se mit à courir entre les étagères, dans l'espoir de voir sa mère, quelque part. Mais rien.

-Harry ? appela Ron.

-Quoi ?

-Tu as vu ça ? demanda Ron.

-Quoi ? dit à nouveau Harry.

Il retourna dans l'allée 97, là où tous les autres étaient restés. Ron avait les yeux fixés sur l'un des globes de verre posés sur l'étagère.

-Quoi ? répéta une troisième fois Harry.

-Il...il y a ton nom là-dessus, dit Ron.

Harry s'approcha lentement et prit dans ses mains la petite boule. Une voix en surgit.


Pendant ce temps – Manoir de Serpentard


-Tom ! appela Séléné en traversant le manoir pour la troisième fois en l'espace d'une demi-heure. Tom ! Où es-tu ?

Elle s'approcha de la porte donnant sur le bureau du descendant de Salazar Serpentard mais, en voulant l'ouvrir, elle se rendit compte qu'elle était bloquée.

-Alohomora ! s'écria-t-elle en pointant sa baguette vers le verrou, sans succès.

Déçue et devenue de plus en plus inquiète, elle fit apparaître un couteau qu'elle enfonça dans la serrure pour forcer la porte. Au bout de quelques tentatives infructueuses, la porte céda.

-Où est-ce que tu es passé ?! s'écria Séléné en entrant dans le bureau.

Elle se mit à fouiller frénétiquement dans les papiers parfaitement posés sur la table, à la recherche d'un indice sur le lieu où se trouve son amant.

-Qu'est-ce que c'est que ça..., murmura-t-elle en saisissant un parchemin.

Elle se mit à lire rapidement le contenu du papier.

-Le 18 juin ? Mais c'est aujourd'hui ! s'exclama-t-elle en se redressant brusquement.

Puis elle quitta précipitamment la pièce.

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