Chapitre 5

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Aeryn

- Vous prenez quoi les filles ? Demandé-je.

- Je vais prendre un café, dit Rina.

- Et moi un jus de raisins, continue Freya.

- D'accord, le blond tu prends quoi ?

- Et toi le brun tu prends quoi ?

- Une bière.

- Alors, pareil.

Je pars commander tout ça, quand je reviens ils parlent de photographie, de ce que j'ai compris, Freya aime ça et Naijy aussi. Si elle pouvait l'envoyer prendre des photos avec elle, n'importe où mais loin de moi, ça m'irait bien.

Le serveur arrive après et me juge du regard. Je me lève :

- Un problème ?

- C'est vous qui avez fait tout ça !

- Moi qui ai fait quoi ?

- Vous qui avez déclenché tout ça, enfin vos parents.

Il a touché un point sensible.

- Mes parents n'ont rien déclenché du tout.

- Oui oui et moi je suis marié.

Je lève les yeux au ciel, je sens sa main s'écraser sur ma joue, malgré ma surprise, je la lui rends deux fois plus forte, sa tête pivote sur la droite, je secoue ma main afin de faire passer les picotements de douleur, il grimace.

- Donc, les rumeurs sont vraies...

- Quelles rumeurs ?!

A présent, je hurle. Tout le monde nous regarde, le blond est attentif, les deux filles l'imitant, aussi bien la brune que la blonde .

- Les rumeurs comme quoi vous êtes ici, toi et ton mec, pour nous ruiner la vie comme à ses pauvres autres personnes ! Vous êtes des ordures !

- Ce n'est pas mon mec ! Hurlé-je.

- Alors vous êtes au moins des ordures comme vos parents !

- Mes parents ne sont pas des ordures !

- Tout ça à cause de vous. Cette France complément remplie de gays qui mettent du vernis à longueur de journée. Ce monde rempli de femmes ayant des droits !

- Donc, vous assumez ouvertement d'être homopobe et sexiste ?!

Freya se lève et l'injurie,aussitôt épaulée par Rina. La plupart des personnes présentes sont parties. Je compte le faire aussi mais j'ai quelque chose à régler avant. Je lui donne un coup dans le nez et je pars. Je suis confus, j'ai envie de pleurer, de hurler de colère où de tristesse.

Depuis le décès de mes parents, je me suis montré comme étant un dur. Alors que je suis comme tout humain, j'ai des émotions. Et aujourd'hui elles sont trop grandes pour que je ne les évacue pas. Je ne me préoccupe même pas d'où je suis ni même avec qui.

J'ai marché main dans la main avec ma colère trop longtemps, cette colère qui m'empêche de vivre. Je ne vis plus, je survis.

- Hum, Aeryn ?

Le blond. Il ne voulait pas apparaître ailleurs qu'en face de moi ?

- Tu pleures, est-ce que ça va ?

- Mais laisse moi tranquille !

- Tu as pris soin de moi quand tu m'as blessé, pourquoi tu rejettes mon aide ?

- Parce que c'est moi qui t'ai blessé, là, ce n'est pas de ta faute.

- Tu ne veux pas qu'on t'aide c'est ça ? m'interroge-t-il.

This war or this boy ?Where stories live. Discover now