chapitre dix-huit.

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Je ne pensais d'ailleurs jamais le refaire.

Je souffle profondément comme pour me donner un semblant de courage et commence à pianoter sur mon téléphone.

Moi :
C'est toi qui m'a changé de tenue ?

Je retourne aussitôt mon téléphone comme une enfant qui vient de commettre la pire bêtise de sa vie, le cœur sur le point d'exploser. Putain, tu vas te ressaisir ou pas ?

Sa réponse ne se fait pas attendre et mon téléphone vibre aussitôt dans ma main, alors que je le retourne bien trop lentement et très prudemment, comme si ça pouvait vraiment changer quelque chose.

Kilian :
Bonjour à toi aussi Nora. Tu as bien dormi ? Pour ma part j'ai passé une excellente nuit, quoi de prévu aujourd'hui ?

Je lève les yeux au ciel face à son message et secoue la tête désespérément, comme s'il pouvait me voir à cet instant précis.

Mais le plus important. Je me frappe aussitôt intérieurement lorsque je sens un léger sourire fendre mes lèvres, et ce contre ma volonté.

Moi :
Est-ce que cette information est censé m'intéresser ? Si t'étais mort dans ton sommeil ça n'aurait rien changé à ma vie. Donc réponds à ma question, tu seras bien aimable.

Kilian :
Tu devrais songer à faire du yoga, il paraît que ça détend, et que ça apporte un bien être de dingue. Plutôt cool comme idée, non ?

Je jure plusieurs fois en lisant son message, mon envie de lui coller une gifle ne cessant de s'accroître de minute en minute.

Moi :
Et l'idée de coller mon poing dans ton pif si tu ne me réponds pas est encore plus cool.

Il met quelques minutes à répondre à mon message, et je commence à perdre l'espoir d'avoir réponse à ma question lorsque mon téléphone vibre une nouvelle fois dans ma main.

Kilian :
Je t'ai laissé dans ta tenue en partant, j'ai croisé Jason et Hannah qui rentraient et ils m'ont dit qu'ils allaient s'occuper de toi. Ne t'inquiète pas, j'ai pas profité de la situation pour te déshabiller.

Un léger soulagement me gagne lorsque je lis ses mots, heureuse que ce ne soit pas lui qui m'ait retiré mes vêtements de la veille. Mais je sais aussi qu'inconsciemment, j'ai toujours eu une entière confiance en lui sur ce sujet.

Il ne profiterait jamais de mon état d'ivresse.

Mais j'aime bien l'idée de lui faire penser qu'il est loin d'être l'homme parfait et donc que je me méfie de lui plus que de quiconque.

Moi :
On sait jamais, je te rappelle que tu n'es pas ce qu'on appellerait un gentleman.

Kilian :
Je le serais un jour. Je t'ai sauvé d'une possible mort hier en te ramenant chez toi comme un prince charmant, c'est un bon début non ?

Mon cœur se serre une fois encore alors que le souvenir de notre proximité de la veille me revient subitement en mémoire. Nous n'avions jamais été physiquement aussi proches depuis son retour à New-York, ni de quelque manière que ce soit.

Play with fire ( Tome 2 )Where stories live. Discover now