Chapitre deux

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" On devrait toujours se voir comme des gens qui vont mourir le lendemain. C'est ce temps qu'on croit avoir devant soi qui nous tue."



Cet Aloïs se trouvait donc toujours entre le mur et moi et son expression qu'il voulait supérieure n'avait toujours pas changé. Si il croyait pouvoir me faire peur avec une simple expression il se trompait complètement mais je pouvais lui laisser croire que cela me déstabilisait.

Un sourire taquin se dessina sur mon visage pendant que je m'écartai de cette gueule d'ange.

« On se retrouvera bientôt mon petit. » Lâchai-je en reculant de quelques pas, le fixant toujours.

Sa seule réponse fut un léger rire qui sonnait tellement bien une fois sortit de ses lèvres pulpeuses. Je ne savais même pas pourquoi j'avais remarqué qu'elles étaient aussi belles, sûrement parce que je m'étais tenu un peu trop près de lui... Et puis merde.

***

« T'es donc un gros fils de bourges. » Pensai-je tout haut.

Je me trouvai assis sur mon lit, mon ordinateur entre les jambes, il était d'ailleurs volé mais cela n'avait pas grande importance. J'avais cherché des informations sur Aloïs toute la journée et ça avait été très concluant. Il avait un père médecin ainsi qu'une mère avocate, il habitait donc dans le quartier le plus riche de New York et j'avais l'adresse exacte. Je comptais bien m'y rendre au plus vite afin de mettre mon plan à exécution.

***

Je faisais vraiment tâche dans ces rues toutes propres, sans tags. Et puis les gens étaient tous trop parfaits, parfaits clichés des quartiers riches à vrai dire. Cela faisait peine à voir, je voyais ce que le gouvernement voulait faire de moi, le petit enfant modèle, parce qu'ils en avaient assez des jeunes du ghetto ou des criminels. Ils pouvaient encore courir pour que les choses soient ainsi.

Je me trouvai devant la grande porte blanche qui semblait être l'entrée de chez Aloïs, si je ne me trompais point. Je toquai donc sans hésiter, tripotant mon nouveau couteau -que j'avais d'ailleurs volé dans une petite boutique- se trouvant dans ma manche droite, comme à son habitude.

Quelques secondes plus tard, une femme d'une quarantaine d'années m'ouvrit la porte avec un petit sourire. Ses cheveux blonds étaient relevés en un chignon parfait sur l'arrière de son crâne et sa tenue montrait clairement le niveau social dans lequel elle vivait. Elle me regarda de haut en bas, comme si mon short en jean, mon sweat à capuche et mes converses complètement bousillées n'étaient pas assez bien pour que je me trouve devant sa porte, puis elle haussa un sourcil.

« Bonjour ? », dit-elle d'une voix très claire.

Et sans hésiter une nouvelle fois, je répondis, sans vraiment me soucier de la forme de politesse.

« Je viens voir Aloïs, il est ici ? », lâchai-je en regardant derrière la femme.

Elle fronça légèrement les sourcils mais elle s'écarta doucement quelques temps après tout en se forçant à sourire, bien que je me foutais royalement de son sourire.

« Deuxième porte à droite. », me répondit-elle en m'indiquant l'escalier derrière elle.

Je ne pris même pas la peine de la remercier que je filai à l'étage pour retrouver ce connard. Je devais cependant rester calme, ce qui était dur sachant que mon arme se trouvait contre mon bras droit.

Je ne pris pas la peine de toquer, j'entrai en appuyant un peu trop fort sur la poignée de la porte. Il ne m'entendit pourtant pas arriver vu qu'il était toujours allongé sur son lit, des écouteurs dans les oreilles. Il avait l'air si calme et inoffensif que ça me fit rire.

Killer • Tome I [ CORRECTION EN COURS ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant