Play with fire ( Tome 2 )

chapitre seize.

C'est son caractère. Elle agit de la sorte avec tout le monde. Je ne faisais pas l'exception et j'étais heureux que notre relation soit comme telle.

- Alors quoi ? Pourquoi t'as fais ça ?

Pourquoi ?

Je ne sais pas. J'en ai foutrement aucune idée et c'est bien ce qui me frustre le plus à l'heure actuelle.

Je crois simplement que toute cette pression que l'on est en train de me mettre pour me convaincre que je suis toujours amoureux de Nora m'a littéralement poussé à bout.

Et en embrasant Camila, j'espérais prouver à tous qu'ils avaient tort.

- Je ... je sais pas. C'est ... commençais-je à bégayer sans arriver à aligner trois mots. J'en sais rien, ok ? J'en sais rien, putain.

Je murmure ces derniers mots comme s'ils m'étaient davantage destinés à moi-même qu'à mon amie, puis je fronce les sourcils en fixant longuement le sol.

Je sens le regard totalement perdu de Camila me fixer sans qu'elle n'émette le moindre mot, sans aucun doute déstabilisée par mon comportement auquel elle n'a jamais été habituée.

Je ne repose pas une seule fois mon regard sur elle et tourne les talons afin de m'éloigner le plus possible d'elle et d'une éventuelle nouvelle discussion au sujet de mes actes et de toutes les raisons qui peuvent me pousser à agir de la sorte.

Alors qu'en réalité.

La raison est toute simple. Il n'y en a qu'une ...

... Nora.

Point de vue Nora Swan.

Ils se sont embrassés.

Je traverse les couloirs qui me mèneront jusqu'à ma chambre étudiante, les yeux baissés vers le sol et la respiration saccadée.

Mon cœur s'est mit à battre si rapidement que je m'attendais à ce qu'il me lâche avant d'arriver à reprendre un rythme respiratoire adapté.

Ils se sont embrassés.

J'étais sortie de ma chambre afin d'aller chercher un livre à la bibliothèque du campus. Je n'ai pas eu le temps d'y aller que mes yeux s'étaient posé sur Kilian.

Puis sur Camila.

J'allais tourner les talons lorsque mes yeux s'étaient verrouiller à eux. Et à ce qu'il a fait. Il a posé ses lèvres sur les siennes comme si tout était parfaitement normal.

Et j'ai senti mon cœur s'écraser au sol. Encore une fois.

Pourquoi ça m'atteint autant ? Kilian ne me doit absolument plus rien. Il devrait pouvoir faire ce qu'il veut. Je n'ai rien à lui dire.

N'ayant pas supporté cette vision, je suis très rapidement revenue sur mes pas afin de regagner ma chambre, la tête baissée et la démarche bien trop rapide.

J'arrive bientôt vers ma chambre lorsque mon épaule en bouscule une autre, bien plus forte et bien plus imposante que la mienne.