Chapitre XIX: « Bien sûr, c'est mon pays »

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Elio et Adryan s'étaient finalement détendu et ils discutèrent avec beaucoup d'enthousiasme, les deux hommes évoquèrent principalement l'Italie puisque c'était leur plus gros point commun. Ils avaient parlé de la famille d'Elio avant que celui ci ne s'interroge sur celle d'Adryan.

- Et bien j'ai grandis qu'avec mon père, je n'ai pas connu ma mère, elle est décédée à ma naissance. Je sais que ça a été difficile pour mon père mais il s'est toujours bien occupé de moi. Malheureusement il est mort l'année dernière.

- Oh! Je suis désolée... Ça ne doit pas être facile, c'est assez récent quand même.

- En effet, mais je pense que ça m'a aidé de changer de pays, en restant en Italie j'aurais eu du mal à penser à autre chose. Ici j'ai comme une autre vie, songea Adryan.

- Et vous comptez retourner en Italie un jour?

- Bien sûr, c'est mon pays, mais pour l'instant je sais pas même si c'est vrai que ça me manque beaucoup.

- Ce qui me manque le plus c'est de le parler, je le parle que dans votre cours et sans vouloir vous vexer, les conversations sont pas très élaborées, ria-t-il.

- Je confirme, moi aussi ça me manque je ne le parle plus du tout depuis que je suis ici. Enfin sauf en cours mais comme tu me l'as si bien fait remarquer c'est pas si cool!

- Vous n'avez pas d'amis restés en Italie ou de la famille avec qui vous le parleriez au téléphone?

- Non, j'ai que mon meilleur ami, que tu as vu à la plage et la dernière fois au lycée. Et c'est vrai qu'on parle français ensemble. Il le parle bien mais comme il est français...

Leur discussion continua, les sujets se diversifièrent et ils ne virent pas le temps passé. Vers 11h, ils se quittèrent donc et chacun rentra chez soi. Elio était évidemment chamboulé, mais il commençait à avoir l'habitude. A croire que tout était fait pour qu'il n'arrête pas de penser à son professeur.

De son côté Adryan, maintenant qu'il s'était avoué avoir de l'attirance pour son élève, ne savait pas quoi faire. L'enfouir au plus profond de lui, ou l'assumer (enfin seulement envers lui-même -et Lukas à la limite-) mais ne pouvoir rien faire. Parce qu'il ne fallait pas oublier que c'était son élève.

Le lendemain matin Elio traîna au lit jusqu'à ce qu'il entende la porte de chez lui, ce qui signifia que son père venait de sortir. Il sortit donc de sa chambre, vu l'heure tardive il se prépara tranquillement puis partis en direction du fast-food où les 5 amis s'étaient donné rendez-vous.

Après que les 5 amis aient bien mangé, ils traînaient un peu en ville, en s'arrêtant dans quelques magasins (certains d'entre eux n'avaient pas fini leurs cadeaux de Noël qui n'était que dans quelques jours).

Elea et Elio étaient un peu en retrait, la jeune femme le ralentissait et il se doutait de ce qu'elle voulait lui parler.

- Tu te sens mieux depuis qu'on est tous au courant? Demanda Elea.

- Ouais, t'as bien fait de me pousser un peu! Même s'ils ne savent pas qui c'est, je suis moins à cran.

- D'ailleurs en parlant de Monsieur le prof, chuchota-t-elle. T'en es où avec lui?

- Comment ça j'en suis où avec lui? Nulle part qu'est-ce que tu crois, qu'on va s'embrasser dans la cours du lycée, dit-il sarcastiquement.

- Elio... soupira Elea en entendant le ton qu'il prenait. Je me doute bien que non, je voulais savoir ce que toi tu ressentais par rapport à lui.

Elio n'aimait pas cacher des choses à ses amis, mais il ne voulait pas dire à Elea qu'il avait passé presque toute sa matinée de la veille avec lui. Pour le moment, il préférait garder ça pour lui.

- Moi, bah moi... ça me soule de le voir quasiment tous les jours au lycée parce que j'arrive pas à passer à autre chose. Chaque fois que je le vois il est- Anw j'en ai marre!

Tout en continuant à avancer, derrière leurs amis, il laissa tomber sa tête sur celle d'Elea.

- Aller, ça va aller, dit-elle en le prenant dans ses bras.

Elio rentra chez lui plusieurs heures plus tard, en arrivant devant chez lui son père est en train de charger une valise dans sa voiture. Lorsqu'Elio lui demande ce qu'il fait sa seule réponse est de lui dire qu'il re part pour plusieurs semaines pour le boulot. Évidemment, se dit le lycéen, il n'est même pas un peu étonné. Le plus jeune dit tout de même au revoir à son père puis il rentre dans la maison pour préparer sa propre valise.

Le lendemain matin il sera dans un train en direction de l'Italie, pour retrouver sa mère et son beau-père et rien ne viendra gâcher ça. 

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⏰ Ultimo aggiornamento: Jul 01, 2022 ⏰

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