JOUR 39

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JOUR 39

« Le temps ferme toutes les blessures, même s'il ne nous épargne pas quelques cicatrices. »

Marc Levy

Cette nuit, Aria n'avait que très peu dormi. Son cerveau était sens dessus dessous et elle ne savait plus où donner de la tête. William avait tenté de l'embrasser, alors qu'il venait récemment de rompre avec Luisa. Pleins de questions la tourmentaient et la faisait tout remettre en doute dans sa vie. Il fallait qu'elle a une conversation une bonne fois pour toutes avec Luisa. Elle ne pouvait plus se permettre de laisser encore des messes basses tout empirer. Il fallait qu'elle soit sincère du début à la fin. Alors le matin, elle avait décider d'appelé Luisa pour lui demander de la rejoindre dans le petit parc où elle promener Aïko. En sortant de l'appartement, elle n'avait pas croisé William. Il était sans doute parti travailler.

À 10 H 48, elle rejoint un petit banc en bois abîmé par le temps. Elle se pose sur celui-ci et attends sa soeur qui ne devrait pas tarder.

La voici qui arrive les mains dans les poches de son blouson, un teint blafard et une mine toute pendue. Elle ne lui adresse ni un sourire, ni un bonjour et s'assoit à côté d'elle.

- Tu vas bien ?

- J'ai l'air d'aller bien ?

En tournant sa tête vers elle, elle lui fait maintenant face. Elle peut mieux apercevoir son nez rougi par le frottement des mouchoirs et ses yeux gonflés.

- Comment est-ce que tu vis ta rupture avec William ?

- Mal, ne sois pas idiote.

Elle décide de prendre encore une énième fois sur elle, et de mettre aux oubliettes l'insulte que sa soeur venait de prononcer à son égard.

- Parle-moi, s'il te plaît. Dit moi ce que tu ressens réellement.

- Qu'est-ce que tu veux savoir ? Tu veux te mettre à jouer au psy pour ton hystérique de soeur ? Super, alors commençons. Après ce que j'ai vécu avec mon ex, j'ai décidé de tout donnée à William. Je me rends compte que je suis certainement devenue super parano sur les bords. Avec un peu de recul et des heures de conversation avec lui, je reconnais que je suis l'unique responsable de notre séparation. Mais cette histoire de tatouage était devenue trop douteuse pour moi.

Elle essuie les larmes qui avaient débordé avec un petit mouchoir en satin rose.

- Je te demande pardon, encore une fois. Mais si je t'ai fait venir ici aujourd'hui, c'est parce que j'ai besoin d'être honnête avec toi.

Avec frustration, elle se retourne prête de nouveau à l'attaquer et à sortir les griffes.

- Attends avant de t'emporter s'il te plait. J'ai connu William bien avant notre rencontre à l'appartement.

- Quoi ? Elle fronce les sourcils. Pourquoi est-ce que tu ne m'as rien dit ?

- Je ne sais pas, j'avais peur de ta réaction. À un moment, j'ai voulu tout te dire, mais ça se passait tellement mal entre nous que j'ai préféré le garder pour moi. Mais ce n'est pas tout.

- Qu'est-ce qu'il y a encore ?

- Si j'ai autant hésité à te dire ça, c'est qu'il y avait quelque chose en plus derrière tout ça. Il y avait déjà eut un baisé entre nous, il y a longtemps, mais on n'en a jamais reparlé. On a vraiment agi amicalement comme si on ne s'était jamais connue. Tente-t-elle de se défendre tant bien que mal.

Luisa se met à pleurer et à évacuer toute la tristesse et la douleur que lui avait provoqué cette annonce. Elle aurait sans doute préféré le savoir avant, plutôt qu'on garde cette confiance pour nous, comme si ça avait eut la moindre importance.

- Luisa, on ne s'est jamais revue après le baisé et c'était simplement quelque chose de furtif.

- Tu as toujours eut tout pour toi. Sanglote-t-elle.

Luisa finit par lui confier que si leurs parents était aussi dur avec elle, c'était simplement parce que Luisa comparé à elle était beaucoup plus faible mentalement. Alors à chaque fois qu'il y avait des querelles entre elle, ou une simple comparaison qui concerné les deux filles, il prenait toujours sa défense et son partie, car il savait qu'Aria avait une très grande force et un bon tempérament contrairement à Luisa. Même après cette confidence, les raisons n'étaient toujours pas assez justifiable pour Aria. C'était de simple excuse pour justifier leur comportement indécent envers elle.

C'était à son tour de lui faire une nouvelle confidence, mais qui cette fois était loin d'être aussi simple à accepter que les précédentes.

- Hier soir, William à tenter de m'embrasser après votre conversation.

Luisa éclate en sanglot à cette annonce. Elle avait prévu que sa soeur pleure, mais pas à ce point-là. Elle lui tapote le dos amicalement pour tenter de la rassurer au minium.

- Je l'ai repoussé.

- Je m'en fous, il a quand même essayé. Dit-elle étouffé dans ses larmes. Toi, tu as tout pour toi, il ne te manque qu'un mec pour fonder une famille. Moi, je n'avais rien à part lui.

Cette phrase lui déchire le coeur, mais elle ne pouvait rien y faire. Elle n'avait pas choisi qu'il essaie de l'embrasser.

- Tu as encore d'autres nouvelles comme ça, ou c'est enfin finit ?

- J'ai encore une dernière chose à dire.

- Super. Fit Luisa sarcastiquement en reniflant.

- La première qu'on s'est rencontré s'était à son cabinet, car il remplaçait mon comptable. Je ne sais pas comment est-ce que je pourrais qualifier cette rencontre, mais j'ai ressenti quelque chose. C'était similaire à tout ce qu'on dit sur les coups de foudre. Quand je l'ai revue avec toi, j'ai ressenti la même chose, mais j'ai essayé tant bien que mal de refoulé cette sensation.

- Tu es sérieuse là ? Tu me dis ça comme ça ?

- J'essaie d'être le plus honnête possible. Il n'est pas au courant. Et puis avoir un coup de foudre, ne veut pas systématiquement dire qu'on éprouve des sentiments amoureux.

Ce n'était pas le cas, elle n'était pas amoureuse de lui. Elle ne pouvait pas l'être au bout de si peu de temps. Tout de même, elle était très attachée à lui et plus le temps passé et plus elle se rendait compte que ce qu'elle ressentait était plus que l'attachement amical.

Par la plus grande des surprises Luisa fond en larmes encore plus qu'il y a quelques minutes et elle attrape le coup d'Aria pour se blottir contre elle. Pour la première fois de sa vie, Aria avait reçus un câlin de la part de sa grande soeur.

- Je suis désolée, c'est moi qui ai tout gâché avec William.

Elle accepte son étreinte et la serre fort contre elle. Elle ne s'était jamais sentit aussi bien qu'à ce jour-là. Dans ce parc ou rayonnait un beau soleil et où pour la première fois elle avait entendue des excuses de la part de saluer. Il avait fallu attendre toutes ses longues années, et qu'un homme entre dans leur vie pour que les choses s'arrange un minimum.

- Tu sais quoi, si tu veux essayait de construire quelque chose avec lui, vas-y.

Sa phrase avait l'air d'un mensonge, comme si elle essayait de transformer son mensonge en vérité et qu'elle se forçait à y croire pour se sentir mieux.

- Quoi ? Non.

- Un coup de foudre qui se produit deux fois pour une personne. C'est plus qu'un signe.

Elle essuie ses larmes et essaie de lui tendre un sourire bancal.

Sa soeur était clairement entrain de la pousser à essayer de construire quelque chose avec William, alors qu'il y a quelques minutes, elle pleurait leur rupture.

- Essaie au moins, où tu vas regretter toute ta vie. Il vaut mieux avoir des regrets que des remords.

44 Days With YouWhere stories live. Discover now