JOUR 17

24 4 0
                                    


JOUR 17

« Ce n'est pas parce qu'on est capable de comprendre une chose qu'on est contraint de l'accepter. »

John Joos

Après la longue journée de travail d'Aria, William lui avait proposé de partir courir avec lui pour qu'ils se changent mutuellement les idées. Quoi de mieux que du sport avec une personne qui ne vous prends pas la tête et qui contribue à la même occasion à votre bien-être mentale.

Ils se sont rendus dans un petit parcours de santé à quelques mètres de l'appartement d'Aria. Elle ne s'y était jamais rendus avant aujourd'hui. Plusieurs chemins de terre rouge s'entrecoupaient pour former différents parcours dont la distance variée en fonction du chemin abordé. Eux, ils avaient choisi de prendre celui qui leur paraissait le plus long.

Les rares fois où elles s'étaient mises à courir remonter à il y a des années et ne duré jamais plus d'une demi-heure, elle n'était pas une grande sportive que ce soit dans la course à pied ou n'importe quel autre domaine.

Entre les mouvements réguliers de ses jambes qui lui permettent de courir rapidement et son souffle saccadé, des petites gouttelettes froides viennent s'écraser sur son front, puis ses bras. Puis les gouttes deviennent plus abondantes et commencent à s'écraser sur eux. Le ciel bleu était devenu un lit de nuages grisâtres en peu de temps.

- Viens on va s'abriter ici.

Il l'attrape par le poignet pour la tirer vers un mur d'escalade en bois à la forme d'un petit chapiteau.

La pluie devenait de plus en plus forte et battante. Elle qui farinait il y a quelques secondes, elle s'était transformé en un torrent de pluie diluvienne, les empêchant de finir le parcours et de rentrer chez eux. Tout devient sombre et les éclairs comment à gronder dans les cieux.

Sous l'équipement du parcours de santé, l'espace est restreint et ils doivent être accroupis pour pouvoir y rentrer tous les deux.

- On n'avait pas prévu la météo.

Aria regarde à l'extérieur l'averse d'eau s'abattre sur le sol et couler avec abondance sous leurs pieds.

- C'est le moins qu'on puisse dire.

- La situation est carrément gênante. Dit-elle en faisant référence à leur proximité.

Il la regarde de manière perplexe.

- Si tu vois un inconvénient à ça, c'est que toi-même, tu as des arrières pensés.

Elle n'en avait pas du tout, exceptée qu'elle le trouver séduisant, c'est peut-être cette exception qui faisait peser la balance après-tout.

- Je suppose que ton silence en dit long.

- Quoi ? Non pas du tout. Dit-elle en tentant de se rattraper.

Il ne lui répondit pas et se concentra sur l'extérieur. Le silence était assourdissant suite à cela. Ce moment qui était supposé être décompressant pour elle, c'était transformer en gêne intense et pesante.

Suite à ça, il se passe une dizaine de minutes longues et semblants être interminable. Elle s'apprête à rétorquer quelques choses pour mettre fin à ce silence, mais la pluie s'était calmer instantanément à ce moment-même. William se met à sortir de leur abri et elle le suit.

Les rayons du soleil comment à transpercer les nuages qui se mettent peu à se disperser.

- On devrait rentrer.

- Oui.

Ils arrivent à l'appartement complètement trempé, la pluie s'était de nouveau abattue sur eux en plein milieu de route. Quelqu'un les attends devant la porte, les bras croisés et la mine renfrognée en les voyants. Luisa les fixe à un à un en les dévisageant, pendant qu'ils restent tous les deux un peu surpris de la voir.

La dernière fois que Luisa et Aria s'étaient vues il y a à peu près cinq jours, ça avait dégénéré. Bien que l'envie de l'ignorer et de lui claquer la porte au nez lui traverse l'esprit, elle décide de prendre sur elle pour ne pas envenimer leur mauvaise relation.

- Luisa, tu vas bien ?

- C'est plutôt moi qui devrais te demander ça. Dit-elle en ignorant sa question. D'où est-ce que vous venez ?

- On était partis courir. Annonce William.

- Vous vous êtes bien amuser alors.

Son regard mauvais semble être accusateur. Elle avait l'air de les soupçonner de lui cacher des éventuels détails.

- Non, pas du tout.

Aria fronce les sourcils en tentant de se défendre, mais Luisa passe à côté d'elle en la bousculant afin de lui montrer sa contrariété.

- Luisa, attends.

William se met à trottiner derrière elle pour la rattraper et l'empêcher de partir. Tandis qu'à Aria, elle les regarde au loin se disputer et s'en veut, car quelque part, elle était en partie responsable de la jalousie que sa soeur éprouve en ce moment présent. Elle décide de les rejoindre pour tenter de résoudre le conflit à sa manière.

- Luisa, tu veux rester dormir ?

La concernée la fixe avec insistance et son visage commence à s'apaiser.

- C'est une bonne idée. Je t'accompagnes prendre des affaires chez tes parents.

Le couple s'éloigne sans prendre vraiment la peine de donner une réponse envers Aria, qui malgré leur ignorance, se contente de pousser un soupir de soulagement.

44 Days With YouWhere stories live. Discover now