JOUR 32

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JOUR 32

« Il y a des personnes qui m'apportent des déceptions, des trahisons, des blessures que je vois venir de loi, et pourtant je ne fais jamais rien pour les éviter. J'ai toujours espoirs qu'ils vont en valoir la peine.

Surprise : Ça n'a jamais été le cas."

Emma Samary

La journée d'Aria fut bien triste et ennuyante. Remplis d'amertumes et de remises en question, elle n'avait pas quitté son appartement et avait décidé que c'était son jour de repos. Les pleures et les lamentations avait noyé sa malheureuse journée. La relation qu'elle entretenait avec sa soeur lui déchirait le coeur. Tant de haine et de rancoeur, une relation néfaste et nauséabonde. Sa famille est un vrai terrain miné de bombe et à chaque qu'elle s'y aventure, tout finit par lui exploser à la figure. Elle se sentait terriblement coupable et pourtant tout le monde commet des erreurs, mais les siennes paraissait irréparable. Elle donnerait tout ce qu'elle a de plus cher au monde pour ne serais-ce qu'une seule chance de tout arrangé au sein de sa famille. Mais à quoi bon se battre quand on est le seul à le faire et à le vouloir. Elle aurait tant aimé qu'ils en fassent autant qu'elle, qu'ils lui montrent de l'intérêt. Elle a maintenant peur que toute sa famille lui tourne le dos et coupe les ponts avec elle pour cette histoire de tatouage.

William n'était plus revenu depuis la vieille. Il devait certainement être en train de reconquérir Luisa quelque part, je ne sais où.

Aria devrait peut-être ne plus penser à lui. Par ailleurs, c'est son arrivée qui a envenimé les choses, sans pour autant vouloir lui remettre la faute dessus.

Cela lui faisait quand même un vide de savoir qu'il n'était plus là pour l'instant. En si peu de temps, ou soit en un peu plus d'un mois, elle s'était un peu entiché de lui. Ça lui faisait du mal de le reconnaître, mais c'était la vérité. Elle est attachée à sa douce personnalité, à son humour et à son physique atypique de petit avocat à l'allure qui affiche un côté « bad boy ». Quand bien même, elle n'était pas aveuglée par ses bons côtés de mec ordonné et maniaque. Car dans cette histoire, elle n'était pas la seule à avoir caché la vérité à sa soeur. Tous les deux ils n'avaient jamais parlé de leurs premières vrai rencontre à Luisa et l'histoire du tatouage a suivis et elle l'a sois disant découverte toute seule au final. Donc, il n'était certainement pas blanc comme neige. Pour autant elle ne se permettrait pas de remettre en cause le fait qu'il ne lui a rien dit à ces sujets-là, car elle n'était pas à l'intérieur de leur couple.

Les yeux remplis de larmes, la gorge nouée, le ventre serrer, elle aimerait hurler son désespoir et la souffrance qui est ancrée au plus profond d'elle. Elle à l'impression d'être paralysée dans la souffrance et d'être incomprise par son entourage. Si seulement quelqu'un pouvait voir la peine qui émerge d'elle. Un père et une mère absents de toute tendresse et affection, faisant passer égoïstement les besoins de leur première fille avant tout. Elle avait l'impression qu'ils étaient punis d'intelligence ou de toute source savoir. Ne voyait-il par la concurrence qu'ils avaient fait naitre entre leurs enfants et qu'ils avaient engraissé jusqu'à maintenant. Tous les rabaissent qu'elle avait subi afin de glorifier un temps soit peu Luisa. Aucune reconnaissance, seulement du mépris. Ne pas recevoir d'amour de ses parents est une t-elle souffrance affective. Ils ont négligé leurs rôles de parents envers elle pour se consacrer uniquement sur sa soeur. Une soeur envieuse et jalouse de sa réussite. Même avec son âge, elle n'arrive pas à se remettre en question et se dire que tout ça est partis beaucoup trop loin. Quand on est face à ce genre de personne dans sa propre famille, on est à se demander qui fait réellement les choses mal. Comment avoir confiance en soi et en autrui quand ta propre famille te méprise et ne t'affectionne pas pour ta juste valeur. On se sent parfois mieux grâce au regard des gens, mais quand les gens que tu aimes te regardes avec déconsidération, comment peux-tu te voir après ça. Elle a constamment tout essayé pour se faire accepter dans sa famille, mais elle a l'impression que tout est sa faute et qu'elle ne pourra jamais rien y changé. Parfois, elle a l'impression de n'être personne, de n'être rien. Elle espèrera toujours que la plaie se referme et qu'elle se cicatrise, dans le meilleur des cas qu'elle disparaisse de son esprit et de son coeur meurtri. Mais malheureusement, il n'y a pas d'issus ou d'antidote miracle. Il faut attendre que tout s'estompe et s'adoucisse avec le temps. Le plus malheureux, c'est qu'elle nous prend souvent aux dépourvus en nous attaquant au moins où l'on s'y attend le moins. Parfois, elle ne nous lâche pas, jusqu'à nous mettre au sol et nous abattre au point d'avoir du mal à se relever. Aria se sent souvent comme ça. Elle à des amis, elle a Asma sa meilleure amie, mais rien n'empêche. Intérieurement, elle sent seule et incomprise. Avec William, il y a quelque chose de différent quand il l'a regarde. Elle ne serait pas dire ce que c'est pour l'instant. Elle sent qu'elle se sent existé, et même le malaise qui survient parfois n'est pas aussi puissant que le sentiment de liberté auquel elle fait face. Elle a l'impression qu'il pourrait être le destructeur de tout son malêtre intérieur. 

44 Days With YouWhere stories live. Discover now