JOUR 18

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JOUR 18

« On ne se libère pas d'une chose en l'évitant, mais seulement en la traversant. »

Cesare Pavese

En battant les paupières difficilement, Aria se réveille à cause des bruits de voix. Des disputes proviennent de l'intérieur de son appartement, et plus précisément de son salon. Avec difficulté, elle sort de son lit en s'étirant. Elle avait passé la soirée enfermée dans sa chambre à travailler sur son ordinateur. Luisa et William étaient rentrés assez tard le soir, donc elles ne les avait pas croisé. En tout cas ce matin, elle ne pouvait pas les éviter. Les deux tourtereaux se disputaient à foison dans son domicile. Elle se devait d'intervenir pour tempérer le jeu. Elle ouvre sa porte doucement et pénètre dans la pièce à vivre. Luisa à le visage rouge pivoine, elle avait l'air prête à massacrer tout ce qui se mettait en travers de sa route. William, lui, se tenait le visage entre les mains ayant l'air complètement exaspéré par leur embrouille.

- Arrête de me prendre la tête constamment, Luisa.

Aria se gratte la gorge afin de leur faire prendre connaissance de sa présence. William la regarde gêné en avalant sa salive et Luisa quant à elle à l'air d'être complètement outré que celle-ci ose s'interposer dans leur conversation.

- Tu ne vois pas que ce n'est pas le moment Aria. Grince-t-elle entre ses dents.

- Vous êtes quand même en train de vous disputer chez-moi. Dit-elle en se défendant

- Elle a raison Luisa, on devrait régler nos problèmes ailleurs.

- Non clairement pas ! Je n'ai pas demandé à Aria de t'héberger pour que tu ailles l'aider sur son lieu de travail, ni pour aller courir avec elle.

- Arrête d'extrapoler les situations, en dirait que tu parles de tromperie.

- De tromperie ? Si tu fais ça pour elle, qu'est-ce que tu fais d'autres dans mon dos sans me le dire.

- Qu'est-ce que ça veut dire ? Qu'elle doit m'héberger et je ne dois pas lui rendre de service quand elle en a besoin ? Demande-toi pourquoi je ne te dis rien, tu m'embrouilles pour un rien.

- Tu vas remettre la faute sur moi ?

Aria ne connaissait pas leur relation, mais du peu dont elle prenait connaissance à l'instant même, elle avait l'impression que celle-ci était nocive. Luisa à tendance à vouloir contrôler tous ses moindres faits et gestes.

- Tout ce que tu as, à faire, c'est de payer un loyer, l'eau et l'électricité. Pour le reste tu peux t'en passer.

- Luisa, j'essaie juste d'entretenir des bons rapports avec ta soeur, à l'inverse de toi.

La propriétaire des lieux les regarde se rejeter la pierre tout en restant spectatrice. Comme si Luisa n'aurait pas pu lui reprocher ça la veille, plutôt que d'attendre ce matin même et de la réveiller par la même occasion.

- Laisse mes différents avec ma sœur en dehors de ça !

- Comment je pourrais les laisser en dehors de ça ? Alors que c'est à cause de ça que tu me fais tous ses reproches. C'est toi qui lui as fait du chantage pour me laisser m'installer ici, tu ne peux pas nous empêcher d'entretenir des bons rapports. Aria ne m'a fait aucun mal.

- Des bons rapports c'est ça ? Répète-t-elle les larmes aux yeux.

- Tu ne veux entendre que ce que tu veux, bon sang. Des bons rapports amicaux.

Aria n'avait jamais vu sa soeur dans cet état. Elle en concluait que Luisa était une jalouse maladive, vue ses réactions.

- Et toi, tu ne veux rien comprendre ! Hurle-t-elle au bord des nerfs. Que ce soit avec ma soeur ou n'importe qui, le final aurait été le même. Je n'accepte pas que tu sois aussi proche d'une autre femme.

Les larmes dévalés de ses yeux tristes et accablé. À cet-instant là, Aria eut un pincement au coeur. Sa soeur avait l'air d'avoir réellement très mal au coeur et leur sois-disant proximité lui faisait du mal.

- Je suis désolé, Luisa, je ne pensais pas que tu allais autant être touchée, mais je te le promets sur ce que j'ai de plus cher à mes yeux, il ne se passe rien entre nous.

Aria dépose sa main sur l'épaule de sa soeur en la regardant peinée de la situation. La tristesse qui était auparavant plongé dans le regard de Luisa, se transforma peu à peu en colère et en dégoût. 

- Toi ne poses pas ta sale main sur moi. Tout ce que tu attends, c'est le bon moment pour me le prendre. Espèce de sale garce.

- Tu vas trop loin dans tes propos Luisa, il faut que tu te calmes et que tu te ressaisisses une bonne fois pour toutes.

William attrape sa veste et son casque de moto et sors de l'appartement en colère. Luisa ne s'attendait pas à cette réaction. Soudainement, Aria ressent que Luisa à peur de le perdre et elle se met à lui courir après en criant son nom.

44 Days With YouWhere stories live. Discover now