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Sa langue traça lentement son chemin sur la fine peau de ma gorge, et je frissonnais de plaisir lorsque ses dents se refermèrent sur le lobe de mon oreille. Mes yeux s'ouvrant sous la surprise.

Je glissais une main dans la chevelure blonde nichée dans mon cou, et mes doigts se noyèrent entre les mèches soyeuses et parfumées de soleil.

Adrien releva la tête. Son regard gris-vert, brouillé par la luxure, tomba dans le mien.

Mon souffle se bloqua dans ma gorge.
Mon cœur battait tellement fort dans mes oreilles, que je n'entendis pas ce que murmura Adrien entre ses lèvres humides.

Je ne pouvais que sentir ma peau s'enflammer là où il posait ses lèvres, et ses mains possessives s'enfoncer dans la chaire de mes cuisses.

Et mon dos s'arqua, et mes doigts s'agrippèrent à sa chemise, et tout mon corps tremblait d'impatience sous ses caresses qui se faisaient plus proches de mon entrejambe.

Ma tête se vida de toute pensée cohérente, pour ne laisser place qu'au traitement des différentes sensations que me procurait chaque pression de sa peau contre la mienne, chaque heurt dans sa respiration brûlante, chaque baiser qu'il posait comme un cadeau au creux de mes clavicules.

Je serrais si fort les dents, pour ne laisser échapper aucun son qui pourrait briser ce moment, que mon bonheur en avait maintenant le goût métallique du sang.

L'anticipation de ce qui allait se passer ensuite faisait courir des vagues de frissons sous ma peau.

Et les baisers pressants d'Adrien ne tardèrent plus à trouver mon ventre ronronnant, l'intérieur de mes cuisses, puis mon membre dur, érigé contre la joue brûlante d'un Adrien rouge pivoine, agenouillé à mes pieds, tout autant estomaqué que moi devant la "chose" masculine appuyé sur son visage.

La "chose" qui n'avait rien à faire là ; entre mes jambes.

Ma bouche s'ouvrit comme un poisson hors de l'eau, la panique me remonta dans la gorge, et je me réveillais au bruit strident de mon alarme.

Les yeux grands ouverts dans le noir, je reconnus les murs de la chambre de Manaël à la lumière fugace d'une voiture qui passa sous la fenêtre.
J'avalais un grand bol d'air et mordis rageusement mes lèvres.

Mon cœur battait violemment dans ma poitrine. Faisant pulser mon crâne où défilaient encore les souvenirs de cette passion onirique.
Je jurerais encore percevoir les baisers chauds sur mon corps, l'odeur d'Adrien, et la pression brûlante dans mon ventre.

Trempé de sueur, les draps collèrent à ma peau lorsque je me redressais.

Je venais d'expériencer un rêve érotique.
Un rêve érotique qui s'était transformé en cauchemar quand il s'est avéré que j'avais un pénis dans ce fichu rêve.
Il était à vrai dire ridicule de paniquer pour ça, puisque j'en avais réellement un entre les jambes depuis peu.

Je repensais au visage rougi d'Adrien entre mes jambes ;
Et le regrettais amèrement lorsque la forte pression dans mon bas-ventre, que j'avais pensée n'être qu'un vestige de mon rêve, se réveilla.

Je soulevais la couette.
Mon nouvel ami formait une tente dans mon pantalon.

La douche allait être bien froide ce matin.

➳♡

– Manaël, on va se faire prendre, geignait pour la millième fois le petit blond à lunettes sous moi.

– On va pour sûr se faire prendre si tu continues à faire autant de bruit, sifflais-je à bout de souffle.

Un couinement me répondis quand je poussais encore une fois sur mes jambes pour atteindre le haut de la grille du lycée.
Je baissais les yeux sur Guppy qui me soutenait comme il le pouvait sur ses pauvres épaules.

Cʀᴇ́ᴇ́ᴇ ᴘᴏᴜʀ ᴛᴏɪ [MxM]Where stories live. Discover now