Chapitre 8

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PDV de Beverly

Ring. . . Ring. . . Ring

Je pousse violemment mon réveil de la main droite, celui-ci tombe sur mon tapis gris. Je déteste ce réveil, pourtant cela fait quatre ans que je n'ai pas pensé à le changer. J'étire mes bras et mes jambes, je consacre généralement cinq bonnes minutes à ce rituel quotidien.

- Bon il est temps que je te change, toi. dis-je en ramassant mon réveil et ses quelques débris jonchant le sol avant de les jeter à la poubelle.

Je continue ma routine en prenant un petit déjeuner rapide ainsi qu' un coup de douche. Je décide de sublimer mes boucles pour pouvoir laisser mes cheveux au vent. Je me vets d'un tailleur noir accompagné d'une chemise blanche et d'une jupe noire. Je sublime le tout avec une paire d'escarpins noirs. Yeji est déjà partie à son travail. Elle est serveuse au "Rendéjà-vous café ". Mais lorsque je sors dehors, le vent glacial vient me frigorifier, je décide alors de prendre ma doudoune rouge. Je prends un taxi direction "Glossy-Pearl ", la maison de mode où je vais travailler en exerçant mon métier entant que chargé de communication. J'ai hâte de rencontrer ma patronne Min Juri. Pendant ce temps, je contemple la façade des magasins de mode de renommée dont Chanel, Dior, Prada ou encore Louis Vuitton. Etrangement le véhicule continue sa lancée en s'enfonçant dans une ruelle râtissée, aux murs abîmés. Le conducteur m'annonce que je dois descendre. Je lui demande s'il est sûr de ne pas être trompé étant donné que cet endroit ne me semble pas être un lieu où se trouve une maison de mode. Le chauffeur m'assure qu'il ne s'est pas trompé. Alors, je le paie et descends. Je sors un papier froissé de ma veste sur lequel est écrit un nombre: 114. Je marche alors cinq bonnes minutes, cherchant la maison de mode de Min Juri.

Je la trouve enfin après maintes recherches et je suis abasourdie par son apparence . Elle ressemble plus à une maison close ou à un vieux manoir avec ses tuiles et volets noirs, n'ayant pas été rafraîchie depuis sa construction. J'ouvre doucement le ventail du portail rouillé de peur qu'il tombe en lambeau et je m'engage je sur un chemin en pierres de calcaire menant à la demeure. L'atmosphère est pesant, deux vieux arbres sans feuillage paraissaient mourir à petit feu et l'herbe est si sèche qu'on pourrait croire qu'un incendie y avait pris il y a peu. Cet endroit me met la chair de poule et je dois prendre mon courage à deux mains pour toquer et pousser la lourde porte en bois peinte en vert. L'intérieur et l'atmosphère sont tout aussi sombres et pesants que l'extérieur. Plusieurs femmes habillées toutes de la même façon : chignon relevé, talons très hauts, tailleur noir, mini jupe noire, rouge à lèvres rouge vif, sont en train de travailler sur des ordinateurs.

- annyeonghaseyo. je dis timidement.

Personne ne daigne répondre ou lever la tête face à ma salutation. La gêne et la honte se démarquent des autres sentiments que je ressentais comme le stress ou l'inquiétude. Es-ce que mon accent est si mauvais que ça ? Comme personne n'intervient je décide de partir, j'ai dû me tromper d'endroit. Je tourne alors les talons, certaines personnes lèvent la tête à cause du grincement que provoque mes talons sur le plancher gonflé par l'humidité.

- Attendez, attendez, mademoiselle ! s'écrie une petite voix frêle.

Je me retourne vivement et fait face à une petite femme d'une quarantaine d'année dont les cheveux noirs sont coupés au carré. Elle a l'air plutôt pressée avec une tonne de livre sur les bras.

- Mademoiselle Hawkins, c'est bien ça ?

- Oui madame c'est bien ça.

Cette fois-ci tout le monde lève la tête.

- Bien, alors suivez-moi. Mme Min Juri vous attend. Elle est énervée car vous êtes en retard. enchaine-t-elle.

Pardon ?! Pourtant je suis sûre d'être à l'heure même en avance. Mme Min Juri m'a tout de même l'air dur vu le stress dans lequel est . . .

- Au fait je m'appelle Lee Jisoo. annonce-t-elle tout en montant les grands escaliers en vieux bois brun.

. . . Vu le stress dans lequel est Jisoo. Nous montons au pas de course quatre escaliers identiques. Ici tous les étages se ressemblent, je pense même que certains d'entre eux ne sont pas habités et servent de débarras. Honnêtement je me demande comment Lee Jisoo fait pour monter et descendre tous ces escaliers avec des talons aussi hauts et avec tous les livres qu'elle porte.

- Voilà nous sommes arrivées. dit-elle devant la porte verte comme celle de l'entrée. Je vous souhaite beaucoup de courage. Ah et si vous voulez manger, un conseil, dépêchez-vous, Mme Min Juri déteste les retadataires. Bref, j'espère que le sort qu'elle leur réserve ne vous arrivera jamais.

Une boule de stress se forme dans mon ventre et dans ma gorge après ces révélations bâclées, inachevées.

- M. . . Merci. dis-je à l'intention de Jisoo qui court déjà dans les escaliers.

Je fais à présent face à cette grosse porte verte qui me hurle de m' enfuir d'ici et au plus vite mais je ne peux pas. Non pas après toutes ces années de travaille acharné. Je toque à la porte et l'ouvre délicatement. Des effluves d'alcool et de fumée de cigarette viennent me chatouiller les narines. Je retiens une toux de justesse tant l'odeur est insupportable.

- Entrez ! dit violemment une voix à la fois stricte et rauque à cause des cigarettes. Je prends mon courage à deux mains et dépasse le seuil de la porte.

À suivre...

⚠️ Attention le chapitre suivant traitera un sujet sensible !⚠️

Rain  ||FF P.JM||Where stories live. Discover now