≬ Chapitre 34 ≬

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Depuis ce fameux jour, il avait pour ainsi dire, plus ou moins refusé de sortir de ses appartements

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Depuis ce fameux jour, il avait pour ainsi dire, plus ou moins refusé de sortir de ses appartements. Il passait la totalité de ses journées entre son salon, le bureau sur lequel il s'essayait à dessiner quelques esquisses et sa chambre dans laquelle il s'allongeait simplement sur son lit pour regarder le plafond ou pour dormir. Quelques fois aussi, il allait sur le balcon pour s'aérer l'esprit, mais la vue qu'il avait sur le jardin du palais, parsemé par la noblesse terrestre, lui donnait la nausée.

Il n'en pouvait plus de voir ces gens dits nobles cracher sur le dos d'un tel ou même le sien quand ils pensaient qu'il ne les entendait pas. Il pensait même commencer à être allergique à l'hypocrisie. Et surtout, il n'en pouvait plus d'entendre ces imbéciles parler d'un futur mariage, son visage perdant toutes ses couleurs dès que ce mot était prononcé.

Alors il avait décidé de ne rester qu'entre ces quatre murs, terrifié que cette menace qu'il craignait tant ne devienne réalité. Il avait beau se répéter que son comportement de souris était seulement à cause de la haute société, il devait bien s'avouer que c'était seulement sa propre couardise qu'il le menait. Il avait peut-être eu le courage de quitter sa famille et tout ce qu'il connaissait mais à l'époque, il était persuadé pouvoir réussir.

Personne n'avait résisté à ses charmes, et en soit, Hajime n'avait pas fait exception, seulement, il n'avait jamais envisagé le problème qui s'était manifesté devant lui. Jamais il n'aurait cru que les humains puissent avoir un tel comportement envers ceux qui aimaient des gens qui n'étaient pas de la même classe social ou du même sexe. Il n'avait jamais eu ce genre d'éducation même s'il avait fait partie de la famille royale alors ces réflexions lui échappaient complètement. Pourquoi ne pas simplement accepter l'amour quel qu'il soit ? Après tout, il ne faisait de mal à personne alors de quel droit d'autres personnes venaient détruire sa vie.

Il se mordit la lèvre, venant se gratter la joue de ses doigts noirs de charbon alors qu'il commençait à chantonner librement un air incertain dans la solitude de sa chambre. Il ne pourrait jamais décrire à quel point le chant était nécessaire pour lui. C'était un moment rien qu'à lui où il avait l'impression de se retrouver avec lui-même, de pouvoir faire passer tous ses sentiments à travers de simples mots qui portaient tant de sens à ses yeux. C'était peut-être cela qu'il trouvait si beau dedans, une simple phrase pouvait tant signifier alors que d'ordinaire elle serait simplement perdue au milieu d'autres. Et une même phrase pouvait avoir tant de significations en fonction du ton utilisé, de l'intonation transmise. Et pouvoir s'exprimer librement, il n'y avait rien de mieux pour lui.

Et quand il se retrouvait face à cet océan, là où il avait grandi, les larmes lui montaient facilement, sa voix craquait rapidement, mais il avait l'impression de sentir son cœur battre à la chamade dans sa poitrine. Comme s'il reprenait vie. Comme si toutes les pièces qui le constituaient se retrouvaient enfin pour danser une valse endiablée dans son corps.

"I wanna be with you

And I wanna stay with you

Light on the Foam [IWAOI]On viuen les histories. Descobreix ara